Le Saviez-Vous? La Guerre la plus rapide de l'Histoire a duré 38 minutes

Le saviez-vous ? Le 27 août 1896, le Royaume-Uni et Zanzibar ont prouvé au monde entier qu’une guerre pouvait durer moins longtemps qu’un épisode de votre série préférée : exactement 38 minutes ! Bienvenue dans le récit de la guerre la plus courte de tous les temps.

À cette époque, Zanzibar n’était pas seulement une jolie île tropicale bordée de plages paradisiaques : c’était aussi un carrefour commercial stratégique, notamment pour le commerce des épices et, plus tristement, celui des esclaves. Londres, qui surveillait jalousement ses intérêts dans la région, avait transformé Zanzibar en un quasi-protectorat. Mais l'île restait officiellement indépendante, ce qui donnait lieu à des jeux d'influence parfois plus explosifs qu'un baril de poudre au soleil. Quand Khalid ibn Barghash osa défier l’autorité britannique sans préavis, c’était un peu comme si un enfant avait tenté de subtiliser un biscuit sous le nez de la Reine Victoria.

Ni une, ni deux, les Britanniques réagissent avec tout leur flegme habituel : ils envoient un ultimatum poli mais ferme. « Descendez du trône avant 9 heures, merci. » Khalid, sûr de lui, barricade son palais, arme ses canons, et hisse son drapeau. À 9h02, n'ayant reçu aucune capitulation, la Royal Navy commence à bombarder. Le palais est réduit en miettes plus vite qu’un château de cartes soufflé par un ventilateur. À 9h40, tout est terminé : le palais est en ruines, la garde de Khalid en déroute, et Khalid lui-même s’enfuit en courant pour se réfugier à l’ambassade allemande, probablement encore couvert de poussière.

Bilan des courses : près de 500 victimes du côté de Zanzibar, aucun blessé britannique, et une guerre éclair qui ferait pâlir de jalousie n’importe quel stratège. Mais l'affaire ne s'arrête pas là : la victoire expéditive permet aux Britanniques d'installer un sultan entièrement acquis à leur cause. Zanzibar devient dès lors une extension officieuse de l’Empire britannique jusqu’à sa décolonisation, des décennies plus tard. Quant à Khalid, il échappa temporairement aux représailles en s’exilant, mais son rêve de souveraineté s'était envolé en fumée... en un temps record.

Moralité : parfois, quand les Britanniques vous disent de descendre du trône, mieux vaut ne pas traîner pour plier bagage...

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