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Affichage des articles associés au libellé Russie

Le Règne de Sang d'Ivan le Terrible : De la Violence à la Gloire de la Grande Russie

La violence a débuté, pour Ivan, dès sa naissance. Il était né à Kolomenskoie, près de Moscou, le 25 août 1530. Son père, le grand-prince Vassili III, décéda lorsque le petit Ivan, héritier désigné, n'avait que 3 ans. Sa mère, la princesse Elena Glinskaïa, devint la régente, mais ne survécut que cinq ans à son époux. Le pouvoir passa alors, en 1538, aux mains de la Douma des boyards (l'assemblée de la vieille noblesse féodale). Le garçon se mit rapidement à haïr ces derniers, qu'il soupçonnait d'avoir empoisonné sa mère et qui le traitaient avec mépris, sans doute du fait de son jeune âge. Tout jeune, il fut le témoin de règlements de comptes sanglants entre les clans rivaux des deux grandes familles nobles, les Chouiski et les Belski. Il en conçut l'idée que seule la violence assurait victoire et obéissance.   Très tôt, Ivan fit preuve d'un tempérament nerveux et cruel. Déja à 12 ans il s'amusait à torturer à mort des animaux de compagnie. A 13 ans, excédé

La Dernière Fugue de Léon Tolstoï où l'impossible choix philosophique entre la richesse et la pauvreté

II ne s'agissait point d'une de ces fugues pathologiques qui sont fréquentes chez les vieillards. En fait, c'était le dernier acte d'une tragédie poignante qui durait depuis plus de trente ans, et opposait l'écrivain à ses théories, à ses adeptes et à sa femme.   L'antagonisme farouche s'était d'abord fondé sur une situation conjugale critique, où la grandeur de la pensée se heurtait aux appétits matériels et légitimes de la famille. Plus prosaïquement, de grosses questions d'intérêt étaient en jeu. D'une part, il y avait une épouse irascible, Sofia, que les idées audacieuses et les folles prodigalités de son mari épouvantaient, et dont les principes d'économie étaient notoirement rigoureux. D'autre part, il y avait le riche romancier à très gros tirages, mais aussi l'apôtre de la pauvreté, le sociologue du « renoncement à la propriété ».   Certes, Tolstoï avait déchaîné à travers le monde ce fantastique mouvement d'émancipation

Napoléon Ier et la campagne de Russie

En 1807, Napoléon Ier domine une grande partie de l’Europe. La paix avec la Russie est signée. Le traité prévoit que la Russie doit déclarer la guerre au Royaume-Uni, ennemi des Français, et cesser de commercer avec eux. Seulement le tsar Alexandre Ier continue d’ouvrir ses ports aux navires britanniques. Ce commerce est vital pour l’économie de son pays. De plus, il ne voit pas d’un bon œil la résurrection de la Pologne et la présence de troupes françaises sur sa frontière occidentale. Napoléon considère cette décision comme la preuve du non respect du traité. Le 24 juin 1812, 600.000 soldats traversent le fleuve Niémen, sans compter les civils (ingénieurs, médecins, marchands, artisans, femmes et enfants des officiers). Toutes les langues européennes sont parlées dans cette armée, car la France enrôle ses soldats dans tout l’empire. Napoléon souhaite mener une guerre rapide pour forcer le tsar à respecter les engagements du traité. Depuis Austerlitz, Alexandre Ier sait qu’il