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Affichage des articles associés au libellé Byzance

Le Saviez-Vous? Théodora, l'ancienne courtisane qui sauva un empire

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Le Saviez-vous? En l’an 532, l’Empire byzantin vacillait. Une immense révolte, la sédition de Nika, embrasait Constantinople. Les rues étaient en flammes, le peuple hurlait son mécontentement, et des dizaines de milliers d’émeutiers demandaient la chute de l’empereur Justinien Ier. Pris de panique, ses conseillers lui suggérèrent de fuir. Parmi eux se tenait Théodora, son épouse. Mais contrairement aux autres, elle ne tremblait pas. Cette ancienne actrice et courtisane, qui avait conquis le cœur de l’empereur et s’était hissée au sommet du pouvoir, refusa catégoriquement l’idée d’une fuite. Dans un discours devenu légendaire, elle déclara : « Fuir ? Si vous voulez, partez ! Mais moi, je resterai. La pourpre impériale est le plus beau linceul. » Son courage électrisa Justinien. Plutôt que de fuir, il mobilisa ses généraux et réprima la révolte d’une main de fer. En un jour, 30 000 insurgés furent massacrés dans l’hippodrome, et le trône de Byzance fut sauvé. Sans Théodora, Justinien aur...

Théodora : impératrice de Byzance

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  Au matin du 20 janvier 532, depuis les balcons du palais, Théodora, impératrice de Byzance et épouse de Justinien Ier, observe les rues de Constantinople suffocant dans la cendre et le sang. Depuis le début de l’année, le peuple est mécontent de la pression fiscale. Depuis l’avènement du nouvel empereur, le couple impérial ne regarde pas à la dépense pour faire construire des églises, des hôpitaux, divers bâtiments publics et reconquérir des terres prises par les barbares. Cette politique a un coût que le peuple ne veut plus endurer. Des émeutes ont embrasé les rues. Théodora a exhorté son mari et les généraux à mater la révolte avec sévérité. Justinien a engagé des mercenaires Goths pour intervenir. Les rapports font état de 30.000 morts, dont certains seront enterrés sous l’arène de l’hippodrome. Théodora s’en moque. Elle souhaite que plus personne n’ose contester son pouvoir. Elle a eu trop de mal à conquérir le pouvoir. Elle ne veut en aucun cas l’abandonner. Rien ne la pré...

Pausanias et Cléonice : Une tragédie d'amour et de pouvoir de l'Antiquité

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Au cœur de l'Antiquité, Byzance, cette cité florissante, était le théâtre de nombreux événements et intrigues. Les rues pavées résonnaient des murmures des marchands, des éclats de rire des enfants et des discussions animées des philosophes. Mais parmi tous les récits qui ont traversé le temps, celui de Pausanias, le puissant général des Lacédémoniens (Spartiates), et de la jeune Cléonice, reste l'un des plus poignants. Pausanias, un homme de guerre, avait vu et vécu bien des batailles. Il fut d'ailleurs de ceux qui vainquirent les envahisseurs Perses à la décisive bataille de Platée en 479 av. J.C. Mais un jour, au détour d'une ruelle de Byzance, il fut vaincu non par une épée, mais par le regard d'une jeune fille. Cléonice, avec ses vingt printemps, avait cette beauté intemporelle qui pouvait faire chavirer le cœur du plus endurci des guerriers. Leur rencontre fut brève, un simple échange de regards, mais suffisante pour hanter les nuits du général. Obsédé par son...

Sainte-Sophie

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  C'est un monument magnifique, un trésor international et interculturel, qui se doit d’être partagé en harmonie par les deux religions qui l'ont rendu beau. Ljubo Vujovic     Localisation  : Istanbul - Turquie   Date  : 537   Architecte  : Isidore de Millet et Anthiémus de Tralles   L’essentiel La basilique Sainte-Sophie est consacrée à la Sagesse Divine, qui se dit Hagía Sophía en grec. L’édifice n’est donc pas dédié à une sainte.   Une première église est érigée en 360 sur les ruines d'un ancien temple d'Apollon. C'est la plus grande église de la ville. Elle détruite par des incendies, puis reconstruite à plusieurs reprises. En 532, l’empereur Justinien ordonne la construction d’une nouvelle basilique. La construction dure 5 années et 10 mois. L’édifice devient le siège du patriarche orthodoxe de Constantinople et le lieu d'accueil principal des cérémonies impériales. En 558, un tremblement de terre détruit le dôme central. Les ingén...

Le siège de Byzance par Philippe de Macédoine ou l'origine du croissant de lune musulman

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Hiver 340 av. notre ère. Le froid gèle les corps des défenseurs de la ville de Byzance. Cette cité, à l'avenir impérial, n'est alors qu'une simple cité marchande idéalement placée sur le détroit du Bosphore qui permet aux eaux de la Méditerranée de pénétrer dans le pont Euxin - ancien nom de la Mer Noire. Soumise aux influences perses et athéniennes, Byzance devient un enjeu crucial pour la puissance montante du IVe siècle : La Macédoine. Vous imaginez déjà Alexandre le Grand surgissant avec son armée et du haut du gigantesque Bucéphale, prendre d'assaut la ville et la soumettre. Or, il faut savoir rendre à César ce qui lui appartient : en 340, Alexandre n'a que 16 ans et le roi de Macédoine, celui qui a apporté la stabilité et la puissance à ce petit royaume au nord de la Grèce, est son père, Philippe. Philippe est un grand roi. Guerrier autant que cultivé, il n'a de cesse de vouloir faire accepter la Macédoine parmi le cercle fer...

Attila, sainte Geneviève et le siège évité de Paris : entre légende et vérité historique

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Sainte Geneviève sur les remparts de Paris face à l’armée des Huns. Plongez au cœur du Ve siècle entre mythe et histoire : Attila, Geneviève, et la bataille de 451, racontés dans une fresque immersive, précise et captivante. Table des matières Le cavalier venu de l’Est : Attila franchit les portes de l’histoire 451 : quand les sabots martèlent la Gaule Geneviève : la sainte et la cité La grande coalition barbare : la Gaule se dresse L’éclipse d’un roi, la naissance d’un mythe L’histoire derrière la légende : ce que nous savons aujourd’hui Le cavalier venu de l’Est : Attila franchit les portes de l’histoire La steppe frémit sous le galop d’un millier de sabots. L’horizon est un ruban de poussière mordorée, un rideau soulevé par la marche d’un homme que les chroniqueurs romains nommeront plus tard le Fléau de Dieu. Attila, roi des Huns, est alors à l’apogée de sa puissance. Chef d’un peuple nomade aux origines turco-mongoles, il inca...