Jésus : un procès politique, mais équitable
"Je m’en lave les mains !" Ses mots résonnent sur les murs de la forteresse Antonia à Jérusalem. Ponce Pilate préfet de Judée, est fatigué. Il vient de régler une affaire judicaire, qui a son goût l’a déjà trop accaparé. Il ne veut plus en entendre parler. Il sait qu’il n’est pas bon pour un magistrat romain de trop s’impliquer dans les affaires des Juifs.
Il y a quelques instants, il a condamné à mort un dénommé Jésus de Nazareth, un homme libre et non citoyen romain, autrement dit un pérégrin. Pilate ne s’intéresse pas à l’accusé. A ses yeux, Jésus est un vagabond, n’exerçant aucune activité professionnelle. De plus étant juif, il appartient à un peuple vaincu.
Jésus a été amené devant le tribunal par Caïphe, le grand prêtre du Temple de Jérusalem et président du Sanhédrin. En ces qualités, il est le personnage le plus sacré de la cité. Bien qu’il n’existe pas dans le judaïsme d’autorité supérieure représentant l’ensemble de la communauté et définissant les ...