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Affichage des articles associés au libellé Guerre de Sécession

La reddition d’Appomattox

Le 3 avril 1865, alors que les forces fédérales investissent Petersburg et la capitale Richmond, Ulysse Grant découvre que Robert Lee et son armée se sont enfuis. Il ordonne à ses troupes de les poursuivre et de les intercepter avant qu’ils ne rejoignent les forces de Johnston. La cavalerie de Philip Sheridan ouvre la marche. De son côté, Lee pense avoir des chances raisonnables de voir son plan réussir, mais c’est sans compter sur deux éléments. Tout d’abord, les réservistes et les marins privés de navires, ne sont pas des fantassins chevronnés habitués aux longues marches. Ensuite, le ravitaillement demandé en armes et nourriture n’a pas pu être assuré. De ce fait, ses hommes passent la journée du 4 avril à battre la campagne. Les Confédérés se remettent en route le lendemain. En début d’après-midi, les hommes de James Longstreet affrontent quelques bataillons ennemis. Sheridan et ses cavaliers arrivent en renfort, mettant en déroute les Rebelles. Constatant que la route du S

Le siège de Petersburg

En juin 1864, Ulysse Grant a amené son armée aux portes de Petersburg en Virginie. La ville constitue un carrefour ferroviaire primordial pour l’approvisionnement de l’armée confédérée. Le général Pierre Beauregard commande la garnison forte de 2.500 hommes. Robert Lee organise sa défense pour ne pas perdre cette position stratégique et salutaire. Néanmoins, il ne peut assigner l’intégralité de son armée à cette tâche. En effet, il doit en même temps assurer la défense de la capitale Richmond, située plus au Nord, pour des raisons politiques. Ainsi sa ligne de front s’étend sur 65 kilomètres . Il dispose d’environ 54.000 hommes, dont 14.000 à Petersburg. Fin mars, il lance plusieurs attaques pour percer le front et permettre aux forces de Johnston présentes en Caroline du Nord, de le rejoindre. Son plan échoue. De son côté, Grant dispose d’environ 107.000 hommes sous les commandements de George Meade, Benjamin Butler, Ambrose Burnside. Son armée sera renforcée plus tard par

La funeste marche de Sherman

Après la prise d’Atlanta, le général sudiste John Hood établit son camp à Palmetto station située à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de la ville. Dans un premier temps, il se contente d’attaquer les lignes de ravitaillement fédérales pour contraindre William Sherman à se replier. Ce dernier dépêche des unités pour défendre les voies ferrées. Le 5 octobre 1864, les deux armées s’affrontent à Allotoona. Ensuite, Hood se dirige vers l’Ouest jusqu’à Resaca. A chaque fois, les Sudistes causent des dégâts et parviennent à s’échapper. Sherman réussit à le stopper à Florence en Alabama. Sherman comprend que poursuivre Hood pour l’anéantir revient à rendre le terrain conquis. Il sait que le Sudiste ne peut pas mener de grandes batailles. De plus, protéger les voies ferrées ralentirait sa marche tout en accaparant beaucoup d’hommes.   Finalement, il décide de laisser Hood le harceler dans son dos et de reprendre sa marche. Il laisse George Thomas à l’arrière avec 60.000 homme

Sherman marche sur Atlanta

William Sherman reçoit l’ordre de disperser l’armée de Joseph Johnston et de s’enfoncer le plus possible en territoire ennemi, tout en infligeant un maximum de dégâts. Pour ce faire, il dispose de 92.000 hommes. De son côté, Johnston n’en a que 60.000 à lui opposer. Le 4 mai 1864, Sherman quitte Chattanooga. Les premiers combats se déroulent dans les Lookount Mountain. Les Sudistes tiennent les défilés avant de battre en retraite à partir du 12 mai. Ils rejoignent Resaca que Léonidas Polk a fortifié. Sherman envoie des unités pour fixer l’attention des rebelles, tandis que James McPherson contourne par le Nord à travers les cols pour s’emparer de la gare et couper la retraite de Johnston. Le 9 mai, McPherson lance l’assaut contre les Sudistes retranchés derrière des parapets ou dissimulés dans des tranchées. Son premier assaut est un échec. Il retente sa chance le 14. Les deux camps perdent autant d’hommes, mais cette fois, les Fédéraux réussissent à s’emparer de la ville.

Avoir une dent contre l’ennemi : le cas de la dentisterie durant la guerre de Sécession

En 1860, la dentisterie n’est pas encore reconnue comme une discipline médicale. Peu enseignée, il existe seulement quatre écoles pour tous les Etats-Unis, Baltimore, Cincinnati et deux à Philadelphie. Entre 1841 et 1860, elles produisent 532 diplômés. Les fournitures dentaires proviennent des manufactures situées dans le Nord. Les armées ne comprennent pas de dentiste. Les soldats ont besoin de soins dentaires, car ils négligent leur hygiène. Les brosses à dent sont difficiles à trouver et le brossage n’est pas dans les habitudes. Sa rareté engendre des caries et des édentements. De plus, l’alimentation dépourvue de légumes et de fruits frais provoque au sein des armées de nombreux cas de scorbut. Par ailleurs, un large pourcentage des blessures a affecté le visage ou la mâchoire. James Bean invente une attelle interdentaire en caoutchouc qui réduit la fracture de la mâchoire et la fixe. Les fragments osseux sont immobilisés et le patient peut se nourrir. La perte de dent

Les Sudistes refoulés de la Shenandoah

Après Cold Harbor, Ulysse Grant envoie la cavalerie de Philip Sheridan dans la vallée de la Shenandoah. La vallée constitue une source d'approvisionnement de l’armée confédérée. Sheridan doit couper les liaisons ferroviaires entre la vallée et Richmond et prêter main forte à David Hunter harcelé tant par des bandes de francs-tireurs que par la cavalerie de Jubal Early. Ses instructions sont claires : il doit anéantir, ou à défaut expulser de la vallée les Sudistes et détruire toutes les infrastructures utiles à l’ennemi. Early doit menacer Washington, afin de desserrer l’emprise de Grant sur Richmond et Petersburg. Sheridan possède 48.000 hommes contre 20.000 pour Early. Sheridan se dépêche de remonter au Nord. Pris en tenaille à 18km de la capitale fédérale, Early réussit à s’échapper.     Début septembre 1864, Sheridan décide de prendre l’initiative. Son plan consiste à concentrer sa poussée principale vers le flanc droit sudiste à Winchester depuis Berryville, afin de

En route vers Richmond !

Après son échec pour s’emparer de Spotsylvania, Ulysse Grant poursuit sa route au Sud. Il espère que Robert Lee, voyant qu’une menace pèse sur Richmond, sortira de ses défenses pour l’affronter en terrain découvert. Ainsi, les Nordistes franchissent la North Anna River le 23 mai 1864. Après une série d’accrochages, ils parviennent à créer une tête de pont sur la rive sud de la rivière. Le lendemain, Lee positionne ses forces tel un entonnoir composé de tranchées et de barricades et attend que les Yankees reprennent la route. Ces derniers s’engouffrent dans le piège sans imaginer ce qui les attend. Pire, ils pensent que les Rebelles ont fui. Ils ne doivent leur survie qu’à un malaise de Lee causé par une extrême fatigue. Alité, le général sudiste ne peut donner ses directives et aucun de ses subordonnées ne prend l’initiative. Le piège ne se referme pas sur Grant qui découvre la supercherie. Il réorganise ses forces et contourne ce traquenard. L’objectif du commandant unio

La bataille de la Wilderness

Le 9 mars 1864, Ulysse Grant est nommé général en chef de l’armée. Lincoln le considère comme un leader offensif et déterminé. Il est l’homme dont il a besoin pour mener la guerre. Pourtant, Grant ne fait pas l’unanimité à Washington au vu de son passé et de son penchant pour l’alcool, d’autant plus qu’il doit affronter Robert Lee, le général le plus doué du conflit. Henri Halleck le seconde pour toutes les questions d’intendance et de logistique et est chargé de représenter Grant dans les milieux politiques. Libéré de ces tâches qui ne l’intéressent guère, Grant peut se concentrer sur son objectif. Son but est de submerger les forces confédérées. Etant inférieures en nombre, elles ne peuvent résister de manière égale sur plusieurs fronts simultanément, sans lui laisser le temps de reconstituer ses forces. En effet, le Nord peut remplacer plus facilement ses soldats. Pour ce faire, l’ensemble des armées fédérales doit opérer de manière coordonnée. Il faut user l’adversaire physi

La bataille de Chattanooga

Après la prise de Vicksburg, la Confédération n’est plus maître du Mississippi et se retrouve coupée en deux. Jefferson Davis écrit au général Edmond Smith positionné au Texas, qu’il n’a pas les moyens pour venir le sauver. Le général se comporte comme un gouverneur d’un Etat indépendant. Il commerce avec le Mexique et les Caraïbes. Ne présentant aucune menace pour l’Union, Washington le laisse tranquille pour se concentrer sur l’armée de Braxton Bragg positionnée dans le centre. Ce dernier récupère les unités de l’armée du Mississippi. Pour le renforcer, Davis détache James Longstreet du front est. Le but de l’Union est l’invasion de la Géorgie , afin de couper la liaison ferroviaire entre Chattanooga et Atlanta. L’accès à la Géorgie est difficile à cause du fleuve Tennessee et des Appalaches. Bragg compte bien utiliser les collines et les monts pour fondre sur les troupes de Rosecrans. Son plan consiste à contourner le flanc gauche de l’ennemi. Cependant, Rosecrans en éti

Le siège de Vicksburg

Alors qu’à l’Est, les Confédérés tiennent la dragée haute aux Nordistes, notamment avec les plans d’action de Robert Lee, la situation est différente à l’Ouest. Comme le gros des forces confédérées et les meilleures unités sont maintenues en Virginie, trop peu de troupes protègent la longue frontière de l’Ouest. A la différence de l’Est, les fleuves ne constituent pas des obstacles à franchir. Il est donc plus difficile de mettre en place des défenses. Les Confédérés concentrent leurs efforts sur certains points et en délaissent d’autres. Les Nordistes ont effectué deux percées sur le fleuve Mississippi. Au Sud, David Farragut a pris la Nouvelle-Orléans et remonte le fleuve. Au Nord, Ulysse Grant, devenu le général en chef des armées de l’Ouest, depuis la nomination d’Henry Halleck comme chef des armées, a traversé le Tennessee et pénétré dans l’Etat du Mississippi. Du côté de la Confédération , Joseph Johnston est le général en chef du département de l’Ouest. Ce dernier consid

La bataille de Gettysburg

Après sa victoire à Chancellorsville, Robert Lee retourne à Richmond pour convaincre le président Davis que seule une initiative spectaculaire pourrait libérer l'emprise de Grant sur le Mississippi et sauver la Confédération. Son objectif est de repousser l'armée fédérale vers le Nord et de semer la panique parmi les citoyens des grandes villes. Le 3 juin 1863, l 'armée confédérée quitte Fredericksburg et pénètre en Pennsylvanie. . Comme à son habitude, Lee ne marche pas tout droit et opère un mouvement de flanc via la vallée de la Shenandoah. Sur leur passage, les Confédérés détruisent les fonderies, démantèlent les gares, arrachent les voies ferrées, prélèvent l’argent dans les banques et chez les commerçants. Les soldats s’emparent de toutes les vivres et objets pouvant être utiles à l’armée en échange de reconnaissance de dettes émises par Richmond. De son côté, Hooker propose soit d'attaquer Lee par derrière, soit de profiter de l'absence de celui