La pierre Benben : l’origine sacrée des pyramides révélée par la cosmogonie égyptienne

Explorez l’origine mythique de la pyramide à travers la pierre Benben, symbole solaire et cosmogonique essentiel du culte d’Héliopolis.
Table des matières
Introduction
Aux premiers temps du monde, bien avant que les pierres ne s’assemblent en pyramides géantes, un seul élément surgit des eaux primordiales : une pierre sacrée, unique, scintillante sous la lumière du dieu solaire. C’était le benben, un bloc mythique, cœur battant de la cosmogonie égyptienne, gardé précieusement à Héliopolis, centre spirituel du dieu Rê. Autour de lui, les eaux infinies du Noun ondulaient, vastes et sans rivage. Ce n’est que lorsque le benben apparut que la création prit forme, quand le dieu Atoum s’y dressa pour donner naissance à l’univers. Cette simple pierre symbolisait le tout : la stabilité, la lumière, la renaissance. Dans le sanctuaire d’Héliopolis, les prêtres vêtus de lin blanc célébraient chaque matin l’apparition du disque solaire comme une réactivation du geste primordial : l’émergence du benben. L’air, saturé d’encens et de chants rituels, faisait vibrer les colonnes du temple, tandis que l’aurore colorait la pierre de lueurs dorées.
Les Égyptiens concevaient le temps comme un cercle sacré. Chaque jour, le monde recommençait. Le roi, en tant que fils de Rê, rejouait sans cesse le premier lever du soleil, l’émergence de l’ordre cosmique. Ce cycle donnait une structure à l’existence, où le mythe n’était pas une histoire passée, mais un acte perpétuellement vivant. Cette notion s’incarne aussi dans la matière : le benben, modèle de toutes les pyramides, ne symbolise pas seulement une origine, mais une verticalité sacrée, un axe liant terre et ciel. La forme pyramidale qui inspirera tant de monuments naît ici, dans le silence d’une pierre sacrée. Comparée à d’autres récits de création antiques, comme les eaux de Tiamat chez les Mésopotamiens ou le chaos des Titans chez les Grecs, la cosmogonie égyptienne présente une vision ordonnée, solaire, centrée sur un lieu unique : Héliopolis, la ville du Soleil.
Le Noun et la genèse du monticule sacré
Les eaux primordiales et la naissance du monde
Dans la pensée égyptienne, tout commence dans le Noun, cet océan chaotique et intemporel qui précède l’ordre cosmique. Ce n’est pas simplement une mer : c’est un espace sans contour, un abîme d’obscurité et de potentialités. Rien n’y existe encore, sauf la promesse d’un monde à venir. Le Noun est omniprésent mais invisible, contenu dans le monde sans y apparaître. Il est toujours là, sous la surface de l’ordre établi, prêt à resurgir. Pour les Égyptiens, les crues du Nil, régulières et vitales, sont un écho du Noun — une mémoire liquide de la création. Et soudain, un monticule émerge. Il n’a pas été façonné par la main d’un dieu ; il est la première forme, l’archétype de la matière. Cette butte, c’est le benben : un nom qui signifie probablement « briller », « rayonner », ou encore « se tenir debout ».
Ce n’est pas une fiction, mais une vérité symbolique, une image qui donne sens au monde. C’est la stabilité surgissant du chaos, l’élévation du cosmos à partir du néant. D’ailleurs, le mot « benben » est parfois utilisé dans les Textes des Pyramides pour désigner le point d’appui de la création. Parmi les cosmogonies égyptiennes (Memphis, Hermopolis, Thèbes), celle d’Héliopolis est la plus ancienne et la plus influente. Elle fait de ce monticule un prototype, une matrice de l’univers. Les prêtres d’Héliopolis, gardiens du mythe, affirmaient que leur ville était le point d’origine absolu, où tout avait commencé.
Atoum-Rê et la forme de la pierre Benben
C’est sur ce monticule que le dieu Atoum, forme originelle du soleil, surgit. Se tenant debout, il contemple le Noun et décide de mettre en marche la création. D’eux-mêmes, ou par sa volonté, naissent Shou (l’air) et Tefnout (l’humidité), puis Geb (la terre) et Nout (le ciel), et ainsi toute la famille divine. Atoum est un dieu paradoxal : il est un et multiple, mâle et femelle, autogénéré. Dans certains récits, il s’enfante lui-même par un acte d’auto-érotisme sacré : il se masturbe ou crache, et de ce geste surgissent les premiers êtres. C’est une théologie de la complétude, où la création est un acte volontaire, ordonné, solaire.
La posture verticale d’Atoum sur le benben exprime plus qu’un mouvement : c’est un triomphe de la forme sur le chaos, un ordre cosmique qui s’incarne dans la matière. Le benben devient ainsi un symbole visuel de stabilité et d’équilibre. Sa forme, triangulaire ou pyramidale, évoque une géométrie sacrée : la montée vers un point unique, symbole d’unité divine. Ce triangle sacré se retrouve dans bien d’autres civilisations, mais sa signification en Égypte est unique : c’est la géométrie du monde. Dans certaines représentations, Atoum est surmonté du disque solaire ou du faucon Horus, tous deux symboles du pouvoir céleste. La pierre benben, sur laquelle il s’élève, devient alors un trône du soleil, l’origine visible de toute lumière.
La pierre Benben à Héliopolis, cœur du culte solaire
Le temple de Rê et la place centrale du benben
À Héliopolis (« la ville du Soleil », en grec), le benben était conservé dans le temple du dieu Rê. Ce lieu, aujourd’hui disparu, était un centre cosmique, équivalent pour les Égyptiens à ce qu’étaient Jérusalem ou La Mecque pour d’autres civilisations. Le sanctuaire était immense. Si peu de vestiges subsistent, un obélisque solitaire témoigne encore de sa grandeur. Ce bloc de granit rouge, haut de 20 mètres, se dresse comme un vestige de pierre sur les fondations d’un monde disparu. Il portait peut-être jadis un pyramidion doré, reflet du benben original. Le benben lui-même était sans doute fait de basalte ou d’un métal brillant comme l’orichalque. Il reposait dans le naos le plus secret du temple, au cœur du sanctuaire de Rê-Atoum, protégé par des rituels stricts. Aucun profane n’y pénétrait : la pierre était visible des dieux seuls.
Autour, les prêtres entretenaient un feu sacré, répétaient les hymnes de création, et suivaient les cycles solaires. Le temple était à la fois un centre théologique et un observatoire astronomique. La lumière du matin, traversant les colonnes, venait caresser la pierre dans un rituel cosmique de l’aube. Ce lieu n’était pas qu’un centre cultuel : il était pensé comme le nombril du monde, là où les dieux avaient posé le pied. Même les Grecs, à l’époque ptolémaïque, respectaient ce lieu sacré, comme en témoignent les récits d’Hérodote.
Pierre ou pyramidion ? Évolution symbolique
Avec le temps, le terme benben désigna également le pyramidion, c’est-à-dire la petite pyramide de pierre placée au sommet des obélisques ou des pyramides. Ce glissement n’est pas anodin. Le mot change, mais la fonction reste : marquer l’élévation, la lumière, la rencontre du ciel et de la terre. Des pyramidions ont été retrouvés en granite poli, parfois incrustés de métaux précieux, et couverts d’inscriptions solaires. On y lit souvent des invocations à Rê ou à Osiris. Certains pyramidions étaient orientés selon des axes stellaires, faisant d’eux des aiguilles célestes. Leur petite taille ne réduit pas leur importance : ils sont le résumé du cosmos, un modèle réduit de la création. La transition du benben à son double architectural témoigne d’une volonté des Égyptiens de rendre visible le mythe dans la matière. Chaque pyramidion est une évocation de l’instant sacré de la création.
Le symbole cosmique : du monticule mythique à la forme pyramidale
Le benben comme prototype des pyramidions et obélisques
Les pyramidions, souvent faits de granit ou de diorite, et parfois recouverts de métaux précieux pour réfléchir la lumière du soleil, matérialisent cette relation symbolique entre la pierre primordiale et les cieux. Certains pyramidions retrouvés sont magnifiquement polis, d'autres gravés de scènes religieuses. Le sommet d’une pyramide n’était donc pas seulement décoratif, mais fonctionnait comme un instrument rituel, destiné à capter la lumière du soleil à l’instant précis de son lever ou de son zénith. Le pyramidion d’Amenemhat III, aujourd’hui conservé au Caire, en est un exemple frappant. Il porte les noms du roi et une prière à Rê, affirmant le rôle solaire du pharaon. Le benben devient ici le support d’un discours politique : le roi se proclame descendant direct de l’ordre cosmique. C’est ce que les théologiens appellent une hiérophanie : la manifestation du sacré dans un objet physique. Le benben, par sa forme et sa matière, fait « apparaître » le divin dans le monde humain.
Par ailleurs, le choix du matériau n’est pas anodin : le granit, issu d’Assouan, était considéré comme une pierre vivante, réceptacle de l’énergie divine. Sa dureté et son éclat en faisaient un médium parfait pour la lumière de Rê. Les obélisques, eux aussi, se terminent par un petit pyramidion : le tekhenou, prolongement vertical du benben. Installés devant les temples, ils jouent le rôle de rayons figés du soleil, orientés selon les cycles célestes. Enfin, certains pyramidions étaient ornés de scènes représentant le roi faisant l’offrande de Maât (l’ordre universel) à Rê. Cela signifie que chaque sommet de pierre rejoue le geste primordial d’Atoum, en réaffirmant l’harmonie du cosmos.
Résonances solaires : brillance, élévation et lumière divine
Le lien entre benben et lumière est omniprésent. Dans la tradition, le benben ne surgit pas seulement du Noun : il brille, il capte la première lumière. Il est, dans son essence, un miroir du soleil. Ce n’est pas un hasard si les pyramidions étaient souvent plaqués d’électrum, alliage d’or et d’argent, pour réfléchir la lumière avec intensité. À l’aube, le sommet s’embrasait de mille feux, comme une étoile terrestre. Les cérémonies solaires se déroulaient selon un calendrier précis, où l’inclinaison de la lumière sur le benben marquait des moments sacrés. La géométrie des ombres était interprétée comme une parole des dieux.
Il a été suggéré par certains chercheurs modernes que les pyramidions, par leur orientation et leur éclat, auraient pu jouer un rôle symbolique dans la perception du temps solaire. Bien que les sources anciennes ne décrivent pas les pyramidions comme de véritables instruments de mesure — tels des gnomons destinés à tracer les cycles du calendrier — leur position et leur géométrie favorisaient des effets lumineux hautement symboliques à certains moments de l’année. Ces effets pouvaient marquer des fêtes religieuses importantes, renforçant ainsi l’idée que le sommet de la pyramide, point de rencontre entre ciel et terre, participait à une lecture rituelle du cosmos. Il existe des représentations où le benben est littéralement enflammé par le soleil, comme si le feu divin l’habitait. Dans certains temples, les fidèles croyaient que s’approcher de cette pierre pouvait guérir ou purifier. Enfin, la forme même de la pyramide, élancée et orientée, est une métaphore de la course solaire : de l’horizon terrestre au zénith céleste. Le benben, en tant que sommet, est la destination ultime de l’ascension spirituelle.

Le Bénou : l’oiseau incarnant l’âme du soleil
Bénou et pierre Benben : résidence sacrée à Héliopolis
Un autre symbole est intimement lié au benben : l’oiseau Bénou, souvent assimilé au phénix. Il est dit que le Bénou se pose sur la pierre benben chaque matin, chantant la création du monde à l’aube. Le Bénou, représenté comme un héron ou un faucon, est l’âme vivante de Rê. Il annonce le renouvellement du monde, en chantant un hymne que seuls les dieux peuvent entendre. Dans certaines versions, son cri fait naître la lumière elle-même. Son lien avec Héliopolis est profond : il y a son sanctuaire propre, à proximité du temple solaire. On trouve des références à cet oiseau dans les Textes des Pyramides, les Textes des Sarcophages et le Livre des Morts. Le Bénou est également associé à la ville sainte d’Hermopolis, où il est parfois lié à Thot, dieu de la sagesse. Cela montre que son culte dépasse Héliopolis, s’intégrant dans une trame plus vaste de symboles.
Des prêtres spécialisés, appelés « prêtres du Bénou », récitaient des hymnes de renaissance. Ils guidaient l’âme du roi dans son ascension, en chantant l’éveil cosmique initié par le Bénou. Les représentations de l’oiseau perché sur un pyramidion sont fréquentes. Elles montrent une verticalité totale : la terre (le socle), la pierre sacrée (le benben), l’oiseau (l’âme divine), et le ciel (la lumière). On pense également que le Bénou est lié à l’étoile Sothis (Sirius), dont le lever annonce la crue du Nil. Il incarne donc le rythme de la nature, du ciel, et du renouveau agricole, central pour les Égyptiens.
Le cycle renaissant de l’oiseau Bénou et ses implications symboliques
Le Bénou, tout comme le benben, ne meurt jamais. Il renaît, brûle, ressuscite — mythe qui fascina également les Grecs et les Romains, qui s’en inspirèrent pour façonner la figure du phénix. Ce cycle infini devient une métaphore pour la résurrection du roi, dont les tombes en forme de pyramide deviennent autant de matrices de renaissance. Le feu, dans les récits plus tardifs, joue un rôle ambivalent : destruction et purification. Si les textes égyptiens ne mentionnent pas explicitement un cycle temporel précis, les auteurs grecs comme Hérodote ou Pline l’Ancien attribuèrent au phénix une périodicité de 500 ans, sans que cette durée ne soit attestée dans la tradition égyptienne. L’image du Bénou qui se consume pour renaître plus puissant reste néanmoins une allégorie centrale de la pensée égyptienne sur le renouveau.
Il existe aussi un lien entre le Bénou et le scarabée Khépri, autre figure de renaissance solaire. Ces deux symboles agissent comme des portes vers l’éternité. En se posant sur le benben, le Bénou rejoue la scène fondatrice. Il proclame que le monde recommence, que rien ne meurt vraiment. Le chaos est toujours vaincu par la lumière. Dans certains rites funéraires, une amulette du Bénou est placée près du cœur du défunt, pour guider son âme vers le ciel. L’oiseau devient alors psychopompe, messager, guide. Ainsi, le Bénou, bien plus qu’un oiseau mythique, est un principe spirituel : la capacité du monde à se recréer perpétuellement, à partir de la pierre primordiale.
Les pyramides : héritières du mythe
Pyramidion, design et signification rituelle
Chaque grande pyramide, de Djoser à Khéops, est conçue comme un miroir de la cosmogonie. Sa base carrée (la terre) s’élève vers un sommet pointu (le ciel). Le pyramidion au sommet est la clef : une petite pierre de quelques mètres, mais qui condense tout le mythe du benben. Le célèbre architecte Imhotep, concepteur de la pyramide de Djoser, aurait été le premier à formaliser cette symbolique dans la pierre. Son projet de pyramide à degrés s’inspire clairement du modèle du monticule sacré. Plus tard, les pyramides à faces lisses, comme celles de Gizeh, intègrent des orientations célestes précises : les axes sont alignés avec les constellations et les points cardinaux. Le sommet devient une porte vers les étoiles.
Les rituels de consécration des pyramidions étaient élaborés : on y versait des huiles sacrées, brûlait de l’encens, récitait des hymnes. La lumière du matin, tombant sur le sommet, activait symboliquement la « machine sacrée ». Certains pyramidions, comme celui de la pyramide de Khendjer (XIIIe dynastie), ont été retrouvés intacts, décorés de hiéroglyphes glorifiant Rê et le roi défunt. Le lien est explicite : le benben est l’escalier de lumière vers la divinité. Même dans les petites pyramides satellites, destinées à des reines ou hauts fonctionnaires, on retrouve cette logique : chaque être mérite un point de contact avec la lumière primordiale. Enfin, la pierre au sommet servait parfois de calendrier solaire, projetant des ombres codées, visibles uniquement lors de fêtes religieuses majeures.
Influence sur l’architecture funéraire royale de l’Ancien Empire
L’idée du benben traverse toute l’architecture sacrée. On la retrouve dans les mastabas, les temples solaires, et bien sûr dans les pyramides de l’Ancien Empire. La pyramide de Djoser, avec ses six degrés, est une interprétation architecturale du monticule originel. Chaque niveau symbolise une étape de l’ascension cosmique, de la terre au ciel. Avec Snéfrou, père de Khéops, les pyramides prennent une nouvelle forme : à faces lisses, plus proches de la géométrie céleste. C’est une réinvention du benben, une mise en forme parfaite du mythe. Le complexe pyramidal devient une ville entière : temple bas, chaussée rituelle, temple haut, et pyramide. Tout est centré sur l’idée d’élévation. Le roi s’identifie au soleil, monte chaque jour vers la lumière.
Dans les Textes des Pyramides, le roi défunt est appelé à « monter sur la pierre brillante », à « devenir lumière ». Le benben est ici cité comme un trône stellaire. Même dans les pyramides tardives de Nubie, beaucoup plus petites, on retrouve le pyramidion, preuve de la longévité du symbole. Il traverse les siècles, adapté, mais toujours essentiel. Enfin, bien après la fin de l’Égypte pharaonique, le benben continue d’inspirer : dans l’ésotérisme grec, l’alchimie arabe, et même dans certains symboles modernes.
Conclusion
Le benben n’est pas qu’un simple bloc de pierre. C’est une mémoire fossilisée du moment où le monde a surgi du néant, une matrice spirituelle qui a donné naissance aux formes les plus majestueuses de l’histoire humaine. Dans la pénombre des temples d’Héliopolis, cette pierre brillait peut-être d’un éclat métallique, captant les premiers rayons de l’aube. Des millénaires plus tard, les cimes dorées des pyramides de Gizeh rejouaient ce spectacle, chaque matin, sur les rives du Nil.
Le benben, la pierre, le monticule, le sommet — tous désignent un point de bascule : le moment où le chaos devient ordre, où l’informe devient forme, où l’ombre devient lumière. Il est à la fois origine et sommet, fondation et finalité. Chaque obélisque, chaque pyramidion, chaque tombe orientée vers le soleil, répète l’histoire de la création. Le roi devient Atoum, l’âme devient Bénou, la lumière devient éternité. Ainsi va l’histoire du benben : un fragment d’éternité perdu dans les sables, mais vivant dans la forme des pyramides, dans l’envol du Bénou, et dans l’imaginaire éternel de l’humanité.
Sources
- Livre : Jean-Pierre Corteggiani, Les Grandes Pyramides : Chronique d’un mythe, Éditions Gallimard, 2006
- Source web : Article Wikipédia « Benben »
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