Non, Charlemagne n’a pas inventé l'école : voyage au cœur de l’éducation sumérienne, berceau de notre savoir
Introduction : la vérité derrière le mythe de Charlemagne
Écriture, mathématiques, astronomie, architecture : leur école était bien plus qu'un lieu d'instruction. C'était l'atelier même de la civilisation.
Plongée dans une cité sumérienne : le décor de l'éducation
De hautes murailles en briques crues protègent des maisons trapues. Des ruelles étroites serpentent autour de ziggurats colossales, ces temples-tours à degrés qui dominent l’horizon.
Dans ces villes grouillantes, la vie s’organise autour du temple et du palais. Marchands, artisans, prêtres, scribes, administrateurs : une société complexe s’active sous un ciel écrasant de chaleur.
Et au cœur de ce tumulte, les maisons des tablettes — les écoles — résonnent des murmures concentrés des élèves et du crissement du calame sur l’argile humide.
Écriture et école : deux inventions jumelles
L’écriture, réponse à un besoin de société
Petit à petit, le système devient abstrait : le cunéiforme naît, l'une des premières formes d’écriture au monde.
L’organisation de l'école sumérienne
La maison des tablettes : premier bâtiment scolaire de l'histoire
Il y règne une atmosphère studieuse : la poussière d'argile vole dans l’air, les odeurs de terre mouillée montent du sol, les voix résonnent sous les toits bas.
Le soir, à la lueur des torches, certains élèves poursuivent encore leur travail, déterminés à maîtriser la magie de l’écriture.
Les instruments scolaires
Le matériel d'un élève sumérien était rudimentaire mais efficace :
- Le calame : un petit bâtonnet de roseau, aplati à l’extrémité, pour presser des signes dans l'argile.
- La tablette d’argile : support réutilisable en cas d'erreur ; il suffisait de lisser la surface.
- Des modèles : tablettes exemplaires rédigées par les maîtres.
Aucun parchemin, aucun papier : tout s’écrivait sur l’éternelle argile, si abondante dans la plaine mésopotamienne.
Le corps enseignant : érudits et gardiens de l’ordre
Autour de lui :
- Le grand frère soutenait les plus jeunes.
- Le maître du dessin enseignait la beauté du signe.
- Le gardien du fouet garantissait l’ordre impitoyable de l’école.
Dans cette société, apprendre était considéré comme un honneur, et souffrir pour apprendre comme un devoir.
Le rôle du temple : l'éducation comme mission divine
Une journée typique d'un jeune scribe
Rencontre avec Ibbi-Sîn, apprenti scribe
Assis en tailleur sur un banc de briques, il reçoit sa première mission du jour : recopier une tablette modèle listant les récoltes d'orge du mois.
La tablette est lourde, l’argile poisse entre ses doigts. Chaque erreur lui vaut un rappel sévère du "grand frère".
Au coucher du soleil, après avoir poli sa dernière tablette, Ibbi-Sîn rentre chez lui, fier d’avoir appris ce jour-là vingt nouveaux signes.
Le programme scolaire sumérien : rigueur et excellence
Les matières enseignées
L'évolution du cursus
Les scribes deviennent alors des érudits complets, capables de rédiger poèmes, de tracer des plans architecturaux, de lire les présages célestes.
Conclusion : les Sumériens, maîtres fondateurs de notre savoir
Et en cela, ils nous tendent encore aujourd'hui un miroir émouvant de notre propre histoire.
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