Pietro Della Valle et la Découverte de Babylone : Légendes et Réalités

Sous un ciel bleu éclatant, la caravane de Pietro Della Valle avançait lentement à travers les plaines arides de la Mésopotamie. Né à Rome en 1586, Pietro était un noble érudit italien, passionné par les cultures orientales. Déterminé à découvrir les merveilles de ces terres lointaines,Sous un ciel bleu éclatant, la caravane de Pietro Della Valle avançait lentement à travers les plaines arides de la Mésopotamie. Né à Rome en 1586, Pietro était un noble érudit italien, passionné par les cultures orientales. Déterminé à découvrir les merveilles de ces terres lointaines, il avait entrepris un voyage épique à travers le Moyen-Orient, la Perse et l'Inde. En ce jour particulier, il se trouvait sur le point de fouler le sol de l'une des villes les plus légendaires de l'histoire : Babylone.


Enveloppé dans sa robe de voyage, Pietro observait attentivement le paysage. Depuis des mois, il parcourait cette région chargée d'histoire avec une curiosité insatiable pour les civilisations antiques. Les plaines de Mésopotamie, berceau de l'écriture et de l'urbanisme, étaient imprégnées d'une atmosphère mystique. Entre le Tigre et l'Euphrate, ces terres avaient vu naître des cités-États dont les noms se sont perdus avec le temps et le sable comme Ur, Uruk, Assur et bien sûr, Babylone.


La Mésopotamie, littéralement « pays entre les fleuves », était une mosaïque de cultures et de peuples. Les vastes étendues de terres fertiles, irriguées par les crues saisonnières des deux fleuves, avaient permis le développement d'une agriculture florissante. Les champs de blé et d'orge, entrecoupés de canaux et de digues, témoignaient de l'ingéniosité des anciens agriculteurs mésopotamiens. Des troupeaux de moutons et de chèvres paissaient paisiblement, gardés par des bergers vêtus de simples tuniques de lin. Les routes de commerce sillonnaient ces plaines, reliant les cités entre elles et au-delà, jusqu'aux confins de l'Égypte, de l'Inde et de la Méditerranée. Des caravanes de chameaux chargées d'épices, de pierres précieuses, de textiles et de poteries traversaient ce paysage millénaire, apportant avec elles des idées et des innovations. Les marchés des villes mésopotamiennes étaient des lieux animés où se croisaient marchands, artisans et érudits, échangeant biens et savoirs. Les vestiges architecturaux, bien que souvent enfouis sous des monticules de terre, racontaient l'histoire de cités grandioses. Les ziggourats, ces temples-tours monumentaux, dominaient l'horizon, symboles du pouvoir divin et terrestre. Les palais royaux, avec leurs vastes cours intérieures et leurs salles richement décorées, reflétaient la grandeur et l'opulence des dynasties régnantes. Les murs de la ville, construits en briques de terre cuite, étaient autrefois ornés de reliefs et d'inscriptions glorifiant les dieux et les rois.


Mais tout ça était oublié depuis bien longtemps…


Pietro était le seul à supposer qu'ils approchaient de la probable Babylone. Ses guides, quant à eux, ne connaissaient que le monticule vers lequel ils se dirigeaient, ignorant l'importance historique du lieu. Néanmoins, la montée d'excitation mêlée d'incertitude était palpable chez Pietro. Les récits des écrivains grecs et romains, qu'il avait lus avec avidité, revenaient en mémoire. Il espérait ardemment se trouver sur le site de cette grande cité, mais il n'en était pas encore certain.

En arrivant sur le site, Pietro observa les monticules de terre et les fragments de briques qui parsemaient le sol. Bien que les ruines fussent largement effacées par le temps et les éléments, il comprit rapidement qu'il se trouvait dans un endroit d'une importance immense. Les descriptions orales qu’on lui avaient faites prenaient vie devant ses yeux. Avec ses guides, il commença à explorer les vestiges, examinant chaque fragment de mur, chaque inscription cunéiforme avec une attention minutieuse. Il comparait ce qu'il voyait avec les récits d'Hérodote et de Strabon, cherchant des correspondances et des indices qui confirmeraient ses suppositions.


En s'avançant plus profondément parmi les ruines, Pietro fit l'une des découvertes les plus marquantes de son exploration : les restes de l'Esagil, le grand temple de Marduk. Devant lui se dressaient les fondations massives de ce qui avait été l'une des structures les plus imposantes de Babylone, détruite presque deux millénaires auparavant sur les ordres d'Alexandre le Grand. Pietro resta un moment immobile, ébloui par l'ampleur de ce qu'il voyait. Les dimensions colossales des fondations témoignaient de la grandeur et de l'ambition des bâtisseurs babyloniens. Pietro imaginait alors, devant l'immensité des traces, qu'il pouvait possiblement se trouver face aux restes de la fameuse tour de Babel. Cette pensée renforça sa foi et il se mit à imaginer la construction de la tour sous les ordres de Nemrod. Il se représentait les ouvriers babyloniens transportant des briques de boue séchée, montant les rampes infinies, cherchant à atteindre les cieux. Il pouvait presque entendre le fracas des travaux et les voix des constructeurs se mêlant en une cacophonie de langues, rappelant la légende de la confusion des langues. En cet instant, Pietro se sentit soudainement très proche de Dieu, contemplant ce qui avait été un acte de défiance et de grandeur humaine.

Alors qu'il continuait son exploration, Pietro tomba sur des fragments de briques émaillées d'une couleur bleue éclatante, semblable au lapis-lazuli. L'admiration remplit ses yeux alors qu'il contemplait ces pièces d'une beauté inouïe. Ces briques, avec leurs nuances profondes de bleu et leurs motifs élaborés, avaient appartenu à un monument d'une splendeur inimaginable. Pietro, émerveillé, tenta de reconstituer mentalement la structure d'origine. Peut-être s'agissait-il d'un temple ou d'un palais grandiose, imaginait-il, sans savoir qu'il se trouvait devant les vestiges de la célèbre porte d'Ishtar, l'une des entrées monumentales de Babylone.


En observant ces fragments de briques, Pietro sentit une présence réconfortante à ses côtés. Sitti Maani, sa compagne de voyage et la femme qui avait captivé son cœur à Bagdad, était là, partageant son émerveillement. Leur rencontre avait été marquée par un coup de foudre immédiat, et depuis, elle l'accompagnait fidèlement dans ses explorations. Sa sagesse, sa beauté et son courage avaient profondément impressionné Pietro. À ce moment précis, observant ensemble les vestiges de Babylone, Pietro réalisa qu'il voulait passer le reste de sa vie avec elle.

Le soir venu, alors que le soleil se couchait sur les ruines, Pietro s'assit près de son campement, son journal sur les genoux. Il écrivit avec passion et précision ses observations, déterminé à partager cette découverte avec le monde. Il était persuadé d'avoir découvert l'antique Babylone, son écriture indéchiffrable et la mythique tour de Babel. Ses récits ne se contenteraient pas de rapporter ce qu'il avait vu, mais ils chercheraient à capturer l'âme de Babylone, à faire revivre son éclat à travers les âges. Après avoir exploré Babylone, Pietro Della Valle continua son périple vers l'Inde, où il découvrit encore davantage de merveilles et de trésors culturels. Ses voyages le menèrent à travers des paysages exotiques et des cités majestueuses, enrichissant ses récits de nouvelles découvertes et d'expériences inoubliables. À son retour en Europe, il consacra le reste de sa vie à partager ses connaissances et à publier ses récits, laissant un héritage durable de découvertes et d'émerveillement pour les générations futures.


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