L'Etemenanki : la ziggurat de Babylone

 


Venez, bâtissons une ville avec une tour qui atteint les cieux, pour que notre nom raisonne à tout jamais.

Genèse 11:4

 

Localisation : Hilla, (Babylone) Irak

Date : -561 ; disparu de nos jours

Architecte : Inconnu

 

L’essentiel

Etemenanki, littéralement « la maison-fondement du ciel et de la terre »), était une ziggurat dédiée au dieu babylonien Mardouk achevée sous le règne de Nabuchodonosor II. Le monument nous est connu grâce à deux sources principales. La tablette de l’Esagil, conservée au Louvre et datant de -229, donne les mesures de l’édifice. Au -Ve siècle, Hérodote décrit le monument. Les fouilles, effectuées durant tout le XIXe siècle par les Britanniques et les Allemands, renseignent sur la structure du monument.

L’Etemenanki forme une tour de sept terrasses empilées les unes sur les autres. Sa base est un carré de 92 mètres de côté. Deux rampes latérales permettaient d'accéder à la première assise. Des escaliers reliaient entre elles les terrasses suivantes. Chacune avait probablement sa propre couleur. Une rampe-escalier monumentale permettait l'accès direct à la dernière terrasse. Au sommet, se dresse le Gigunû, le temple en l’honneur du dieu. Ses murs sont recouverts de briques vernissées bleues. L’édifice mesurait 90 mètres de haut. Comme les autres ziggurats de la région, l’Etemenanki est construit en argile, roseaux et goudron. L'argile était moulée pour obtenir des briques et le goudron servait de mortier. Toutefois, l’argile est friable et peu résistante. Pour lutter contre l'érosion, un parement de briques de terre cuite plus résistantes recouvre l’édifice. L’intérieur est plein. Il ne comporte ni couloir, ni salle. Les étapes de construction sont inconnues, mais il est évident qu’elle a nécessité une main-d’œuvre très importante.

Au -IVe siècle, Alexandre le Grand ordonne sa restauration et son agrandissement. Toutefois, sa mort met un terme au chantier. Le monument est laissé à l’abandon et subit progressivement des dommages naturels et humains. Aujourd’hui, seule son empreinte au sol subsiste.

L’Etemenanki demeure dans l’imaginaire humain grâce au mythe de la Tour de Babel décrit dans la Bible. Les Hébreux, exilés à Babylone, ont été frappés par la hauteur gigantesque de cette tour et par le cosmopolitisme de la grande cité mésopotamienne.

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