Le Phare d'Alexandrie

 


Ce phare ne pouvait faire autrement qu'attirer tous les regards.

Henry David Thoreau

 

Localisation : Alexandrie - Egypte

 Construit : -289

Détruit : 1303

Architecte : Sostrate de Cnide ou Euclie

 

L’essentiel

Considéré dans l’Antiquité comme l’une des sept merveilles du monde, le phare d’Alexandrie a guidé les marins pendant près de dix-sept siècles. La côté étant relativement plate, son rayon de visibilité s'étendait sur environ 50 km. Il s’élevait sur la pointe de l’île de Pharos. Cette dernière a donné son nom à ce type de bâtiment. Le phare était également une œuvre de propagande. Il devait être le symbole de la démesure et de la puissance des Ptolémée.

Le phare était construit en pierre blanche possédant particularité de durcir au contact de l'eau. Certaines parties ont été réalisées en granit d’Assouan. Les blocs de pierre étaient scellées les unes aux autres par du plomb fondu.

L’édifice se composait de trois niveaux : une base carrée légèrement pyramidal, une colonne octogonale et une petite tour ronde surmontée d’une statue. L’ensemble mesurait 135 mètres de hauteur. La base mesurait environ 70 m de hauteur sur 30 m de côté. Une rampe à arcades permettait l’accès. A l’intérieur, plusieurs pièces servaient d'habitation au personnel chargé de l'entretien du phare, d’autres d'entrepôt de combustible. Les espaces s’organisaient autour d’une rampe intérieure. Elle donnait accès à une terrasse munie d'une rambarde de 2,30 m de haut et entourée de quatre tritons soufflant dans des cornes. Le deuxième étage comportait un escalier intérieur qui menait au troisième étage, comportant la flamme. La statue au sommet du phare n'a pas encore pu être formellement identifiée. Il pourrait s'agir de Zeus, Poséidon ou Hélios. Il n’est pas impossible non plus que les trois statues se soient succédé.

Les nombreux tremblements de terre ont peu à peu endommagé le monument. Les dernières ruines ont glissé sous les flots.

Au début du XXe siècle, Hermann Thiersch réalise la première étude sérieuse du phare. Il recense toutes les sources existantes pour arriver à une description assez fidèle du phare à différentes époques. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, les fouilles archéologiques se poursuivent. L’étude des blocs permettent de se détacher des différents textes antiques. Les explorations sous-marines débutent au début des années 1960 grâce à un plongeur et archéologue amateur alexandrin, Kamel Abul Saadat. En 1968, l’UNESCO envoie sur place l'archéologue écossaise Honor Frost avec qui Kamel Abul Saadat établit le plan des fonds sous-marins.

Le phare demeure le symbole de la ville d’Alexandrie. Il figure sur le drapeau et l'emblème du gouvernorat ainsi que de sur nombreux services publics de la ville, notamment l'emblème de l'université d'Alexandrie.

La notoriété du phare d’Alexandrie dépasse toujours les frontières égyptiennes. Une réplique du phare d'Alexandrie a été construite à Shenzhen en Chine. A Batoumi en Géorgie, le gratte-ciel Sheraton Batoumi ressemble au célèbre monument.

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