La Cité Interdite





La plupart d'entre nous peut, à son gré, faire de ce monde un palais ou une prison.
John Lubbock

Localisation : de Pékin au désert de Gobie - Chine
Date : 1420
Architecte : Cai Xin, Ruan An, Kuai Xiang et Lu Xiang

L’essentiel
La Cité interdite est la dénomination du palais ancien au sein de la Cité impériale de Pékin. Ce nom s’explique par le fait qu’en tant que résidence des empereurs chinois, de leurs familles et de ceux qui étaient à leur service, son accès était interdit au peuple, qui n’avait pas le droit de la regarder. A l’inverse, l’empereur quittait la cité interdite qu’en de très rares occasions.

Yongle, troisième empereur de la dynastie Ming, ordonne sa construction, qui s’étale sur quatorze années. Plus d’un million d’ouvriers ont contribué à son édification souvent par le biais du travail forcé. Durant son existence, la Cité interdite a accueilli 24 empereurs jusqu’en 1912 après l’abdication de Puyi. Après la révolution, l’empereur destitué est contraint de demeurer dans la Cité interdite avec sa famille. Il y réside jusqu’en 1924, lors du coup d’état de Feng Yuxiang.
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Le palais s’étend sur une superficie de 72 hectares, dont 50 de jardins. Le palais est entouré d’une muraille d’une hauteur de dix mètres et d’une largeur de six mètres, cernée par une douve. Quatre portes permettent l’accès. La porte méridionale est la plus imposante. Elle se compose d’un bâtiment central à deux étages et neuf entrecolonnements en façade. Selon la légende, la cité compte 9.999 pièces. En effet, seules les divinités possèdent le droit d’édifier un palais de 10.000 salles. Dans les faits, il n’y en a que 8.704. 

La Cité interdite est divisée en deux parties selon une symétrie axiale, accueillant l'une la vie publique et l'autre la vie privée. Dans la cour extérieure, le souverain recevait ses ministres et présidait les grandes cérémonies officielles. Une rivière artificielle la parcourt, servant aussi bien de décoration que de réservoir d'eau en cas d'incendie. A l’inverse, la cour intérieure est employée comme cabinet de travail par l’empereur, que d’appartements à la famille impériale et aux concubines.

La Cité interdite constitue le plus vaste complexe architectural de Chine. C'est aussi la plus grande collection de constructions en bois au monde.  Les autorités ont veillé à préserver le palais d'une commercialisation trop voyante, limitant le commerce privé à la vente de souvenirs et la restauration légère dans des espaces ménagés à l'intérieur des bâtiments. La cité interdite abrite un musée, qui conserve les trésors impériaux de nombreuses œuvres d'art chinois. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité depuis 1987.

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