La Statue de la Liberté
Donne-moi tes épuisés, tes pauvres, tes foules entassées qui aspirent à
la liberté, les rebuts misérables de tes rivages grouillants. Conduis à moi les
déshérités malmenés par la tempête. Je lève ma torche et montre la porte d'or !
Emma Lazarus
Localisation : New-York, Etats-Unis
Date : 1886
Architecte : Auguste Bartholdi et Gustave Eiffel
L’essentiel
La statue représente une femme vêtue d'une
robe et coiffée d'une couronne. La coiffe s’inspire du Grand sceau de France.
La couronne comporte sept branches correspondant aux sept mers ou continents de
la planète. Les vingt-cinq fenêtres symbolisent les vingt-cinq pierres gemmes
trouvées sur la terre. La femme tient dans sa main gauche une tablette évoquant
le Droit près de son corps. La date d’indépendance des États-Unis en chiffre
romain est gravée dessus. Sa main droite brandit une torche enflammée
symbolisant les Lumières. A ses pieds gisent des chaînes brisées. La fin du
poème Le Nouveau Colosse, d’Emma
Lazarus est gravée sur une plaque de bronze à côté. La statue regarde vers
l’Europe continent avec lequel les États-Unis partagent des valeurs. Elle
mesure 46 mètres de haut et 93 mètres avec le socle et la torche pour un poids
de 204 tonnes.
La Statue de la Liberté est un présent de
la France aux États-Unis pour affirmer l’amitié entre les deux nations et
célébrer le centenaire de la Déclaration d’indépendance américaine. Les
gouvernements français et américain s’accordent pour se répartir les tâches. La
France se charge de la conception, de la construction, de son transfert et de
son assemblage. Les États-Unis s’occupent de l’édification du socle. Pour
financer un tel projet, tous les recours sont bons : donations,
financements privés, appels aux dons, visites payantes des ateliers de
fabrication à Paris. Lors de l’exposition du centenaire à Philadelphie, les
visiteurs peuvent payer pour admirer le bras et lors de l’exposition
universelle de Paris pénétrer à l’intérieur de la tête. L’entreprise
Gaget-Gauthier réalise et vend des répliques miniatures pour financer la
construction. Le mot gadget en anglais désignait ces bibelots.
Eiffel crée une armature métallique sur
laquelle sont fixées des plaques de fer recouvertes de cuivre, sculptées par
Bartholdi. Des feuillets d’or recouvrent la flamme de la torche. Bartholdi
aurait utilisé un portrait de sa mère pour façonner le visage de la statue. Une
étude de 2013 opte pour l’hypothèse de l’épouse de son meilleur ami qui était
américaine. Durant la construction du socle en béton les maçons jetèrent des
pièces de monnaie dans le mortier. Le socle est recouvert d’un piédestal en
granit rose en forme d’étoile, dans lequel est insérée une copie de la
Déclaration d’indépendance des Etats-Unis. Lors de la cérémonie d’inauguration,
les participants déposèrent leurs cartes de visite, des médailles et des
journaux dans un coffret de bronze qui fut à son tour inséré dans le piédestal.
La Statue de la Liberté symbolise
l'émancipation. Elle était la première vision des États-Unis pour les millions
d'immigrants traversant l’Atlantique. Elle est copiée et reproduite à
différentes échelles et en divers endroits du monde (France, États-Unis,
Autriche, Allemagne, Brésil, Chine, Italie, Japon, Vietnam). De plus, elle est
l’un des monuments qui personnifie les États-Unis et aussi une icône populaire.
A ce titre, elle figure sur de nombreux objets et apparait dans des romans,
bande-dessinées et films.
Collaboration, démocratie, partage des valeurs, de belles notions disparues des États-Unis d'Amérique en déclin...
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