L'Histoire d'Alois Hiltler, l'homme qui fut le père d'Adolf Hitler

Notre histoire débute par un jour où l’horreur est né. Et pourtant, il n’est pas si laid le rejeton. Et sa maman au regard clair ne lui trouve encore que des qualités. Forcément : elle mourra avant qu’il ne devienne un monstre. Mais ce monstre, honni par tout le XXe siècle, rejeté de l’Histoire avait aussi un père. Le diable, lorsqu’il deviendra le maître de l’Allemagne et de l’Europe ne parlera presque jamais de celui qui l’a engendré, gardant les rares louanges de son enfance pour sa mère. Et pourtant… qu’est-ce qu’il lui ressemble ! Ou bien avait-il quelque chose d’autre à cacher ?  

Nous sommes un jour d’avril 1889, le 20. Il fait encore frais et le printemps ne s’est pas encore totalement installé. Trois mois plus tard, la IIIe République française fêtera le centenaire de la Révolution. Loin de Paris, chez l’ennemi Autrichien, un père connu pour sa bonne descente de vin blanc se rend chez le curé de la petite bourgade de Braunau-sur-l’Inn. Il vient déclarer la naissance de son troisième enfant, un fils qu’il prénomme Adolf. L’heureux papa s’appelle Aloïs… Aloïs Hitler.

Il est un notable. Quelqu’un d’important, de respecter. Il remplit dignement ses fonctions de brigadier des douanes du vieil empire Austro-Hongrois. Il vit dans une Autriche qui se remet des frasques Napoléoniennes qui ont ébranlées l’Europe. Il a 52 ans lorsque le petit Adolf vient au monde. Il est à la mode. Un homme beau de son temps. Il est trapu et imposant avec un corps prêt à la bagarre. Il a la face carrée, les cheveux courts et une moustache imposante qui tombe en dessous du menton. Et si aujourd’hui, il jouit d’un poste prestigieux et d’une vie enviable, il n’en a pas toujours été ainsi. Vivant à la frontière avec l’Allemagne, il vient à l’origine de l’intérieur des terres.

Sa conception remonte à l’année 1837 où sa mère Anna-Maria Schicklgruber, servante de son état, avait dû fuir la famille juive qui l’employait ronde d’un futur enfant à venir. Problème ! Qui est le père du bambin ? Seule Anna-maria saurait le dire mais elle n’a jamais lâché le secret ! Une information que son petit-fils Adolf cherchera en vain à obtenir. Toujours est-il que la mère de 42 ans parvient à se retrouver un mari, Johann-Georg Hiedler, garçon meunier ambulant, qui tolère le bâtard sans en assumer ni la paternité ni l’éducation.

Aloïs Schicklgruber voit sa mère mourir à l’âge de dix ans. Son pseudo père est prêt à abandonner l’enfant quand Johann-Nepomuk, frère de Johann-Georg décide de prendre en charge le futur adolescent.  A treize ans, il est en âge de se former et devient apprenti cordonnier. Très vite, il abandonne et cherche au contraire un boulot de planqué qui lui assurera un revenu, un prestige social et une retraite. Il parvient – on ne sait par quel miracle - alors à rentrer comme fonctionnaire des douanes de l’empire, sans diplôme, à l’âge de 17 ans.

On l’envoi alors à Braunau-sur-l’Inn en 1871 où il poursuit son ascension sociale. Il rencontre et épouse Anna Glasl-Hörer, fille d’un collègue des douanes en 1873. Chose étrange, Anna a 14 ans de plus que lui et tout porte à croire que se mariage a pour but de favoriser sa carrière. La pauvre est invalide et déjà malade… mais son atout charme vient probablement que sa famille est riche.

Un épisode important va avoir lieu en 1876. Peut-être vous êtes vous poser plusieurs questions à propos du patronyme d’Aloïs et de son fils Adolf ? Jusqu’à cette date, Aloïs porte le nom de sa mère : Schicklgruber. Or Johann-Nepomuk, son oncle, assisté de trois témoins viendra devant notaire certifier que de son vivant, son frère Johann-Georg, décédé en 1857, avait déclaré être le père réel d’Aloïs et que de ce fait il pouvait désormais porter le nom Hiedler. Le notaire prit note et le curé de la paroisse où Aloïs était né pouvait désormais mettre sur le registre paroissial à la case du père demeuré vide le nom de son géniteur : Hiedler qu’il orthographia par erreur Hitler !

Le couple Alois­­­ Anna finit par se séparer en 1880 (le divorce étant interdit) car Aloïs convole le plus souvent avec une aubergiste du nom Franziska Matzelsberger. Anna meurt en 1883 et Aloïs en profite pour épouser dans la foulé la pauvre Franziska qui mourra un an plus tard seulement après de la tuberculose, non sans lui avoir laissé deux enfants, un autre petit Aloïs (né hors mariage en 1882) et une petite Angela (mère de Geli Raubal qui se suicidera dans l’appartement de son oncle Adolf avec qui elle sera en relation).

Le veuf fait preuve d’une étonnante longanimité puisqu’il attend presque… 6 mois pour convoler vers de nouvelles noces. C’est fois encore il n’est pas allé très loin. L’élue de son cœur est une cousine puisqu’elle est la petite fille de Johann- Nepomuk Hiedler. Son nom Klara Pölzl. Pour la première fois Aloïs regrette d’avoir changé de nom, car désormais il veut épouser un membre de sa famille ! Après une dispense épiscopale, il peut enfin épouser Klara en janvier 1885 ! Ils auront plusieurs enfants et la suite nous la connaissons !

Revenons au nom. Johann-Nepomuk avait plus de 84 ans lorsqu’il entreprit la démarche de légitimer Aloïs. Pourquoi ? Un motif d’héritage ? Ou bien voulut-il effacer une « tâche » dans la naissance irrégulière du garçon ? On sait néanmoins que cet oncle bienveillant reçu des versements réguliers – une pension ? – de la part de la famille juive chez laquelle travaillait la bonne Anna-Maria lorsqu’elle était tombée enceinte. Notre imagination prend ici le pas sur la réalité historique !

Adolf Hitler, devenu maître de l’Allemagne, conserva de la gratitude et de l’affection pour ce grand oncle paysan qui lui avait permis de prendre un patronyme aux syllabes si percutantes. Un signe de la providence ! En effet, probablement que sa carrière aurait pu être bien différente politiquement, si les jeunes Allemands avaient été obligés de le saluer au cri de Heil Schicklgruber !

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