Le triomphe d'Alexandre le Grand: son entrée dans la Mythique Babylone


C'est un grenier d'abondance dans une riche vallée. C'est la Mésopotamie! Au IVe siècle avant notre ère, en effet les riches étendues bordées par le Tigre et l'Euphrate offrent un paysage soigneusement  irrigué et cultivé. Elles ne sont pas le désert mais un grenier riche en agriculture où vit une population de plusieurs centaines de milliers d'habitants. Quel n'est pas l'étonnement des soldats macédoniens, grands vainqueurs des perses, en apercevant les immenses champs d'orge, de sésame et de blé, qui recouvrent la terre comme une toison vert tendre. Il fait pourtant si chaud. À l'horizon, surgissant devant leurs yeux stupéfaits des tours à spirales et des ziggourats colossales, dont les étages superposés forment un escalier qui monte droit vers le ciel.  

La route est dégagée. Darius a été vaincu pour la seconde fois à Gaugamèles. Les troupes macédoniennes pensent avoir tout vu, le plus beau comme le plus horrible.Mais c'est surtout lors de leur magistrale entrée dans la ville de toutes les merveilles, la grande Babylone, vers la fin octobre 331, que les armée d'Alexandre le grand éprouvent un sentiment qui allie la stupeur et l'enchantement. Ils croyaient se retrouver devant un amas de masures... Ils découvrent une immense métropole, d'un périmètre de trois cent soixante stades. Elle est ancienne et bien plus grande que leur mythique Athènes. Une multitude bigarrée anime les grandes places, les grandes avenues et les rues sinueuses. Au bord de l'Euphrate qui longe la ville, les bateaux provenant du monde oriental ne cessent de déverser au sein de la ville son flot de marchandises qui après, iront inonder les étales des marchands. Des palmeraies et des vergers entourent la ville et semble se prolonger loin dans le pays.

Vue de loin, la capitale offre un spectacle impressionnant, avec ses doubles remparts hérissés de tours et d'arbres. Cependant, vue de près, Babylone impressionne plus encore. Alexandre lui-même croit rêver en empruntant la si belle voie religieuse qui mène jusqu'aux portes d'Ishtar. De part et d'autre de l'allée processionnelle sont déployés des frises monumentales représentant lions et dragons qui montent la garde devant cette cité déjà deux fois millénaire.

Élevé en briques crues mais recouvertes par une seconde couche de briques cuites - plus solides - la cité semble éternelle, indestructible. Tout y est ordonné en fonction de la ziggourat du dieu Marduk haute de 90 mètres! Alexandre salut la foule qui l'acclame et se rend au palais qui jadis abrita de grands noms de roi: Nabuchodonosor II, Cyrus, Darius ou encore Xerxes. Il remarque la beauté architecturale des murs et des constructions, admire le savoir faire des descendants des sumériens et remarque le syncrétisme des arts grecs - tant admiré par les rois perses - et des arts orientaux. Enfin il arrive à un balcon et peut enfin voir cette cité de haut. Face à ce gigantisme il était apparu si petit! Que voit-il? Les jardins suspendus? Peut-être! Sa capitale? Cela ne fait aucun doute!   




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