L'Odyssée des Éléphants : Alexandre le Grand et le Rôle des Mastodontes dans l'Antiquité
Il
ne fait guère de doute que la première apparition historique des éléphants pour
des occidentaux eut lieu par l’intermédiaire de la grande odyssée vengeresque
d’Alexandre le Grand. Plus précisément lors de la décisive bataille de Gaugamèles
en octobre 331 av. notre ère. Ceux-ci ne sont d’ailleurs pas des éléphants de
guerre à proprement parler, mais simplement des bêtes de parade manifestant la
gloire des rois Perses, comme ils témoignent toujours à notre époque de celle
des rajahs de l’Inde lors des grandes cérémonies princières. D’ailleurs ils ne
sont pas mis à contribution lors de cette ultime débâcle de Darius III.
Plus
Alexandre s’avance vers l’Orient, plus il rencontre d’éléphants. A son entrée
triomphale dans Suse le satrape, qui avait choisit de l’accueillir plutôt que
de le combattre, lui en offre douze. Puis après la traversée de l’Indus, le roi
Taxile, qui règne sur le Pendjab, lui en amène une trentaine de plus en guise
de cadeau et surtout de soumission. Ceux-là sont de véritables éléphants de
guerre, mais Alexandre ne s’en sert finalement pas pour cette tâche mais
préfère les utiliser plus prosaïquement comme animaux de bât pour le transport
de ses très nombreux bagages. Si le Macédonien n’a pas lui-même utilisé les
éléphants pour des combats, la raison en est fort simple : ses troupes n’ont
pas encore appris l’art de les gouverner, et le roi fait peu – encore –
confiance aux Perses et autres Indiens pour leur confier la manipulation
« d’armes » aussi destructrices qui pourraient se retourner contre
lui !
C’est
sur les bords de l’Hydaspe, en 327, que l’immense armée d’Alexandre doit être
confrontée pour la première fois à une troupe de presque 200 éléphants. Ces
mastodontes font partie de l’armée du vieux roi Poros qui n’entend pas laisser
rentrer Alexandre sur son territoire. Habilement, en fin stratège militaire
qu’il est, Alexandre n’attaque pas le centre de l’armée indienne protégé par
cette muraille d’éléphants. Il tourne ses attaques, notamment sa cavalerie, sur
les ailes ennemies, laissant les éléphants, soient charger dans le vide, soient
impuissants car difficilement manœuvrables. Ensuite, comme une enclume, les
phalanges attaquent le centre et l’infanterie est écrasées car attaquée de
toute part, les cavaliers faisant office de marteau ! Les éléphants
accablés de traits, rendus furieux par les blessures qu’ils reçoivent bougent,
se libèrent de leur conducteur et s’enfuient dans la panique et les
barrissements ; ils piétinent amis ou ennemis avec la même indifférence.
Les Macédoniens ont reçu l’ordre de s’écarter à leur passage ou bien d’achever
les plus faibles d’entre-eux. D’ailleurs, Alexandre a pris soin de munir ses
soldats de haches et de sabres recourbés en forme de faux pour trancher les
jarrets et les trompes de ces animaux.
Du
premier coup Alexandre a compris la force mais également la faiblesse de cette
nouvelle arme jusque-là inconnue en occident. Il s’est rendu compte que pour
être efficace, les éléphants doivent être employés sur de grands espaces
dépourvus de toutes contraintes géographiques. En effet, ces animaux puissants
mais émotifs, peuvent devenir dangereux et causer la perte de ceux qui les
emploient : c’est ce qui est advenu aux troupes du roi Poros.
Après
la victoire de l’Hydaspe, Alexandre se trouve possesseur d’un nombre fulgurant
d’éléphants. Faisant la paix avec Poros, il lui demande de lui envoyer tous les
éléphants qu’il peut rassembler. Une attitude conforme en somme à celle des
Alliés qui demandèrent à se faire livrer tous les blindés allemands après 1918.
Les éléphants deviennent dès lors les « blindés » des armées de
l’Antiquité !
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Très intéressant. Je suis une décoratrice en fin de carrière qui veut créer peut-être une des dernières vitrines à thème. Ce thème là sera sur les animaux sauvages que j'ai vu en Namibie. Les gros animaux. Pour animer les photos, j'ajoute des bribes d'histoire, comme je l'ai toujours fait dans mes vitrines à thèmes. Quelques photos de ces vitrines si vous remontez le Nil, sur mon blog http//beatrice-de.blogspot.com
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