Introduction au milieu de la Mésopotamie et à Sumer
L'histoire commence à Sumer! Voila le titre
d'un des plus grands best-sellers sur l'histoire de la Mésopotamie (Noah
Kramer). En effet Sumer est le nom de la première civilisation de la
Mésopotamie. Ils ont inventé l'écriture et la roue. Divisé le temps en secondes
et en minutes. Ils ont crée les premiers états, tracé les premières routes
commerciales. Ils sont donc la frontière entre l'histoire et la préhistoire.
Mais avant eux, il y eu un cheminement très rapide, un développement qui mena
l'homme des cavernes aux premières villes en moins de 5000. Dans cette région
du monde, l'homme va progressivement domestiquer la nature, créer les premières
céramiques et enfin se sédentariser près des fleuves qu'ils apprendront
progressivement à dompter avec des digues et l'irrigation. Nous arrivons donc
au IVe millénaire av. notre ère, au début de notre histoire, l'histoire de
Sumer.
Pour comprendre la réussite Sumérienne et des
civilisations qui lui ont succédé, telle Akkad, Babylone, l'Assyrie ou enfin
les Perses, il faut comprendre l'importance du milieu mésopotamien. Il faut en
cela s'intéresser au nom même de la Mésopotamie. C'est l'historien grec Polybe
qui au IIe siècle av. notre ère désigna cette région du croissant fertile
MESOPOTAMIA littéralement "la terre entre les fleuves". Tout cela
pour démontrer, à l'instar d'Hérodote en Egypte avec le Nil, que les
mésopotamiens doivent tout aux deux fleuves du Tigre et de l'Euphrate. Prenant leurs
sources dans les montagnes d'Arménie et descendant vers le golfe Persique, ils
traversent l'extrême est de la Turquie, le nord-est de la Syrie et surtout tout
l'Irak. Se sont des fleuves pour boire et manger mais se sont aussi des fleuves
pour le transport. Car en Mésopotamie, on manque de tout et le milieu est
hostile: il n'y a pas d'arbres, il n'y a pas de pierres, il n'y a pas de
métaux, il fait 50° en moyenne la journée et il ne tombe qu'entre 30 et 50 ml
d'eau par an. Les deux fleuves vont donc devenir l'axe de passage privilégié
pour aller chercher le bois dans les montagnes du Taurus ou au Liban, le cuivre
en Anatolie et l'étain en Jordanie.
Pour parvenir à faire des échanges, les
sumériens vont moderniser leur production agricole et leur industrie de
céramique - les seuls industries possible dans leur milieu - et ainsi créer de
véritables administrations qui auront très vite besoin d'un outils
indispensable pour gérer les revenus et les échanges dans une société
grandissante et où les villes remplaces les villages. Cet outil sera l'écriture.
Nous sommes alors vers 3300- 3200 av. notre ère. L'Egypte écrira elle deux
siècles environ plus tard. D'abord purement administratif et comptable,
apparaissant sous la forme d'idéogramme, l'écriture va se complexifier pour
devenir pictogramme et cunéiforme (en forme de clou) avec lequel on va pouvoir
mettre sur l'argile des mots, des verbes, des constructions syllabiques et
grammaticales logiques qui permettront alors de mettre par écrits les premières
oeuvres littéraires et les premiers traités scientifiques. Nous sommes à
présent vers 2800 av. notre ère et il est désormais possible à l'historien de
périodiser l’histoire par l’intermédiaire de souverains, de conflits, de
batailles bien que le principal outil de repérage chronologique reste le
matériel laissé par ses civilisations comme la céramique.
Merci pour ce site. Avec moins de fautes d'orthographe et de grammaire, ce serait formidable.
RépondreSupprimer