Les Histoires Légendaire du jour de la Naissance d'Alexandre le Grand
21 Juillet 356 av. notre ère. Le
monde s’est arrêté quelques instants. Par une nuit chaude et orageuse pour ne
pas dire cyclonique, la reine de Macédoine, la belle et farouche Olympias, est
délivrée de ses souffrances et dévoile de sa chair le résultat de ses amours
avec son tout puissant mari Philipe. La reine enfante un beau bébé mâle bien
portant. Celui qui vient de voir le jour pour la première fois est annoncé
comme un monstre qui va déchirer le monde antique et le modifier jusque dans
ses plus inébranlables fondations. Le futur prodigieux du jeune nourrisson,
auquel on donne le nom d’Alexandros, ou
Alexandre, est déjà visible depuis la fenêtre de la chambre de la reine
jusqu’en Anatolie: un couple d’aigles puissants et majestueux - sûrement Zeus et
Artémis – veillent silencieusement sur le berceau d’Alexandre, tandis que le
merveilleux temple d’Ephèse de cette même déesse Artémis, trop occupée à
veiller le nourrisson, est en proie aux flammes du pyromane Erostrate. Horreur !
Artémis a laissé son temple sans surveillance et les prêtres de la déesse
annoncent après de très brèves concertations qu’un terrible fléau est né et qu’il
va s’abattre sur l’Asie. Des prêcheurs affolés annoncent même la chute du grand
et puissant empire des perses Achéménides qui dominent pourtant de l’Egypte à l’Indes –
qu’est-ce que la Macédoine à côté ?
Est-ce tout ?
Non, bien sûr, la légende est encore
plus belle. Philippe lui-même, reçut des gages de l’avenir héroïque de son
fils. Mais en a-t-il seulement conscience ? Il est absent et loin en
campagne militaire. Voilà plusieurs mois qu’Olympias lui tourne le dos,
arpentant les couloirs du délicieux palais royal de Pella en affirmant que l’enfant
qu’elle porte vient de Zeus lui-même. Aussi, furieux il préfère se concentrer
sur l’agrandissement et la fortification de son frêle royaume. Voilà que
Philippe reçoit la nouvelle de la naissance d'Alexandre. A l’instant même, un nouveau
messager lui rapporte la victoire du sage et fidèle Parménion sur la cité de
Potidée en Chalcidique où les Illyriens sont enfin soumis et vaincus.
Finalement, voici un dernier message qui cette fois annonce au roi que son cheval
a remporté brillamment une course aux prestigieux jeux d’Olympie. Décidément la
vie/légende d’Alexandre commence fort.
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