Les Mystères de la mort de Staline: a-t-il été assassiné?


Joseph Staline ( 1878 – 1953) reste dans l'Histoire un homme à part. Géorgien de naissance, il parvient à se faire accepter dans le cercle des intimes de Lénine au moment de la Révolution d'Octobre 1917. Loin d'être un grand intellectuel comme Trotsky, il est par ses réseaux et sa volonté un homme incontournable de la politique communiste des années 20 comme secrétaire général du parti. Un poste qu'il ne quittera plus jusqu'à imposer sa dictature sur le pays et le parti jusqu'à sa mort en 1953. 


Controversé, Staline l'est indubitablement. Responsable directement ou indirectement d'au moins 20 millions de morts – ce qui le met en tête des dictateurs meurtriers devant Hitler – il est parmi les futurs vainqueurs à Yalta en 1945 alors qu'en 1939 il signe le pacte Germano-Soviétique qui marque le début de la Seconde Guerre Mondiale. Et pourtant il est adulé par de nombreux intellectuels étrangers comme Jean-Paul Sartre qui, aveuglement, distribuait le journal l'Humanité dans la rue pendant que les troupes soviétiques affamaient et assassinaient les populations civiles en Europe de l'est.

Il faudrait une encyclopédie pour raconter la vie de Staline. Intéressons-nous ici à un des épisodes qui a bouleversé l'Histoire du XXe siècle : sa mort. En effet, Staline menait une guerre idéologique ouverte avec les USA et l'Occident et sa mort marque un tournant dans cette « Guerre froide ». Ses successeurs, tout en entretenant de façade un climat de conflits avec les USA, dont la crise des missiles de Cuba aura été l'apogée, se rapprocheront des Américains afin de créer avec eux un monde « bipolarisé » sur leurs deux modèles idéologiques, économiques et sociaux : communisme contre capitalisme. Cette bipolarisation des rapports était impossible avec Staline. Sa mort en 1953 est donc une aubaine pour beaucoup de membres du parti dont Khrouchtchev qui allait prendre l'URSS en main. Paradoxe : les factions communistes à l'étranger, dont celle de la France, pleuraient un homme dont les plus proches de Staline se réjouissaient de sa disparition. La question est de savoir si sa mort n'aurait pas été un peu provoquée ?

Plusieurs récits existent sur la lente agonie de Staline. Celui-ci souffrait depuis plusieurs années d'athérosclérose et Khrouchtchev raconta dans ses mémoires que le camarade Staline avait finalement succombé à une attaque cérébrale. Pourtant, deux témoins présents au moment des faits témoignent d'une autre hypothèse, que le successeur de Staline avait tout intérêt à ne pas divulguer en cas de véracité : un empoisonnement.

La scène se passe au soir du 5 mars 1953. Staline souffre toujours autant. Plusieurs jours auparavant, les domestiques l'avaient retrouvé inconscient sur son tapis et depuis, il alternait les moments de conscience et d'inconscience. Il réunit autour de lui des fidèles : Lavrenti Beria, Gueorgui Malenkov et Viatcheslav Molotov. Staline s’assoit dans son fauteuil en geignant. La douleur est de plus en plus insupportable. Béria, inquiet veut appeler un médecin. « Etot nienada ! »(« ce n'est pas nécessaire ! ») lui rétorque alors Staline qui reprend un peu de sa contenance. Portant ses gros doigts à sa moustache blanchie par les années, le vieux dictateur regarde le plafond comme s'il pouvait voir le ciel le juger. Ce même ciel auquel il ne croit pas. Est-ce qu'il aurait deviné ? Un temps pensif, voire même mystique, Staline reprend ses esprits et demande :

  • Qui m'a donné le verre de cognac que j'ai bu sans réfléchir ?
  • Viatcheslav Mikhaïlovitch, réplique immédiatement Béria qui se souvient à présent d'avoir vu Molotov aller au buffet et donner à boire à Staline alors à moitié conscient.
  • Donne-moi ce verre, ordonne Staline, et vite ! C'est essentiel !

Le verre n'est plus là... et Molotov non plus …

Staline n'est pas étonné. Combien de fois n'a-t-il pas ordonné des exécutions de cette manière. Un sourire semble se dessiner sous sa moustache mais ses yeux sont dénués d’expression comme si la vie l'abandonnait déjà... un regard que bien des Russes ont connu pendant son règne. C'est avec un ton rempli de sagesse, presque paternel, que Staline demande à ses deux derniers collaborateurs de se rapprocher.
  • Maintenant, écoutez-moi attentivement. C'est probablement la dernière fois que je parle, à vous ou à quiconque. J'ai encore quatre heures ou deux jours à vivre. Cela dépend du poison qu'il m'a administré...
  • Comment peux-tu affirmer cela ? Questionne Béria qui ne comprend pas pourquoi, Molotov, un proche de Staline, aurait fait cela.
  • Le verre qui a disparu est une preuve suffisante, répond Staline, s'il ne m'avait pas donné de poison, il aurait laissé ce verre à sa place.

Staline mourut dans la nuit.

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Commentaires

  1. Staline a très probablement été empoisonné, selon l'avis des historiens russes, mais pas du tout dans les circonstances racontées ici, pour lesquelles il n'y a aucunes sources d'indiquées, et pour cause!!

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  2. Plus romancé tu meurs...

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