A la recherche du temps perdu dans la Maison de Tante Léonie (Eure et Loire)

La ville d’Illier-Combray, en Eure et Loire, contient un musée dédié à Marcel Proust, l’auteur de l’œuvre intitulée A la recherche du temps perdu. Dans son ouvrage biographique, le narrateur, qui n’est autre que Marcel Proust, lui-même, nous raconte son enfance se déroulant en partie dans la maison de sa tante Léonie, dans la ville de Combray. Cette maison qui existe réellement, a appartenu à Elisabeth Proust-Amiot, la tante de Marcel Proust. L’auteur y séjourne durant les vacances de Pâques et d’été, jusqu’à l’âge de dix ans. Ensuite, il ne reviendra que pour le décès de sa tante et régler la succession. La maison sort de la famille. En 1954, Germaine Amiot la rachète et la transmet à la ville, afin d’en faire un musée. En 1971, la ville prend le nom d’Illier-Combray, afin de rendre hommage à l’auteur.


La famille paternelle de Proust est originaire d’Illier. Les grands parents de Marcel Proust tiennent une épicerie à proximité de l’église Saint Jacques, église Saint Hilaire dans le roman. Son oncle Jules Amiot, époux d’Elisabeth Proust, tient une blanchisserie. Passionné de botanique, il prend comme modèle le bois de Boulogne, afin de créer à Illier, un jardin à l’anglaise. Il s’agit du pré Catelan, ouvert au public. Ce parc sert de modèle à Marcel Proust, pour la description du parc du château de la famille Swann.


Dans le roman, Marcel Proust reproduit fidèlement la maison de sa tante, sauf pour le jardin, qui est celui de sa maison d’Auteuil.
Le visiteur peut parcourir presque en intégralité la maison. A l’extérieur, il admire la façade recouverte d’un enduit rose et incrustée de faïence du Maroc, puis pénétrer dans le jardin d’hiver, aménagé par Jules Amiot pour conserver des plantes tropicales.
Au rez-de-chaussée, le visiteur circule entre les pièces à vivre. Tout d’abord, la cuisine, le royaume de la cuisinière Françoise dans le roman, qui s’appelle en réalité Ernestine. La pièce présente le mobilier d’une cuisine de la petite bourgeoise du XIXe siècle. L’assiette à asperge et le service à chocolat interpelleront les lecteurs de Proust. Ensuite, la salle à manger d’une allure sinistre, était pourtant le lieu où Proust lisait le matin. Il recherchait le calme aux heures, où les domestiques s’affairaient dans les chambres. Enfin, les deux salons, le rouge à cause du mobilier de couleur rouge et l’oriental à cause du papier peint jaune et des vitres multicolores. Ils contiennent tous les deux du mobilier des appartements parisiens de Marcel Proust.
L’étage renferme les chambres. Celle de Marcel Proust et de son frère Robert comporte la lanterne magique servant à projeter des images aux murs, pour raconter des histoires aux deux garçons avant de s’endormir. Elisabeth Proust et Jules Amiot dormaient dans des chambres séparées, pour la bonne raison, que Jules partait souvent en voyage, notamment en Afrique du Nord et au Proche Orient.
Enfin la visite se termine par le grenier, anciennement les appartements des domestiques, et qui contient aujourd’hui de nombreux documents et photographies de la famille Proust et des personnalités de l’époque.


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Exterieur de la maison de Tante Léonie
franceculture.fr

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