A Lépante, les chrétiens coupent la barbe du sultan
La bataille de Lépante est l’une des plus grandes batailles navales du XVIe siècle, qui voit s’opposer les Ottomans et les nations chrétiennes.
L’origine de cette bataille est triple. Il s’agit tout d’abord d’une lutte d’influence et politique entre les deux grandes puissances européennes du moment, à savoir l’Empire Ottoman dirigé par Sélim II et l’Espagne des Habsbourg dirigé par Philippe II. Le premier est un vaste empire, dont le centre se situe en Turquie et qui s’étend sur l’Europe Centrale, l’Afrique du Nord et une large partie du Proche et du Moyen Orient. Au XVIe siècle, la famille des Habsbourg divisée en deux branches, règne sur une large partie de l’Europe (l’Espagne, le Portugal, les Flandres, l’Autriche et le Saint Empire). L’Espagne tire ses richesses de l’or en provenance de l’Amérique du Sud. La pression Ottomane se fait de plus en plus ressentir en Méditerranée. Les Européens ont encore en tête l’avancée ottomane en Europe centrale, ainsi que le siège de Vienne. Par ailleurs, les barbaresques, dont les bases se situent en Afrique du Nord, sème la terreur sur les côtes espagnoles et italiennes.
Il s’agit ensuite, d’une lutte économique. Venise est gêné dans son commerce, car les Ottomans ne cessent de s’emparer de leurs comptoirs en Méditerranée orientale. En 1570, la Sérénissime envoie une armée pour défendre Chypre, mais sans succès.
A tout ceci, s’ajoutent des prétextes religieux entre catholiques et musulmans, relayés par le Pape Pie V, prêchant la croisade.
Le 20 mai 1571, la Sainte Ligue est créée. Don Juan d’Autriche en prend la tête. Fils de Charles Quint et d’une bourgeoise, demi frère du roi d’Espagne, il est âgé de 24 ans. Son incroyable charisme, galvanise les troupes placées sous ses ordres. Il s’entoure du vénitien Sébastien Veniere, du génois André Doria, tous deux chefs militaires et marins, dont la réputation n’est plus à démontrer et de Marc Antoine Colonna, représentant du Pape.
La France est absente de la Sainte Ligue. Enlisée dans les guerres de religion, elle n’a pas le temps, ni les moyens pour un tel projet. De plus, les relations avec les Habsbourg sont tendues et les Français espèrent que l’Espagne s’épuisera dans cette bataille.
Quarante sept galères, dont la réale de Don Juan se réunissent dans le port de Barcelone. Elles se mettent en route au début du mois de juillet. A Messine, elles rejoignent les flottes italiennes, c'est-à-dire les Génois, les Vénitiens, les Napolitains, les Siciliens, la Papauté, auxquelles s’ajoutent les Savoyards et les chevaliers de l’Ordre de Malte. Au total, 320 navires, 50.000 marins et 30.000 soldats se réunissent dans le détroit.
Un cardinal envoyé par Pie V, remet à Don Juan un fragment de la Sainte Croix. L’Amiral s’en fait un collier, qu’il porte autour du cou. Il ordonne également qu’un crucifix soit fixé au sommet du grand mât de la réale. Ensuite, le cardinal bénit la flotte et promet la rémission des péchés à tous les hommes présents. Les soldats se sentant investis d’une mission divine, une faveur religieuse gagne les ponts.
L’origine de cette bataille est triple. Il s’agit tout d’abord d’une lutte d’influence et politique entre les deux grandes puissances européennes du moment, à savoir l’Empire Ottoman dirigé par Sélim II et l’Espagne des Habsbourg dirigé par Philippe II. Le premier est un vaste empire, dont le centre se situe en Turquie et qui s’étend sur l’Europe Centrale, l’Afrique du Nord et une large partie du Proche et du Moyen Orient. Au XVIe siècle, la famille des Habsbourg divisée en deux branches, règne sur une large partie de l’Europe (l’Espagne, le Portugal, les Flandres, l’Autriche et le Saint Empire). L’Espagne tire ses richesses de l’or en provenance de l’Amérique du Sud. La pression Ottomane se fait de plus en plus ressentir en Méditerranée. Les Européens ont encore en tête l’avancée ottomane en Europe centrale, ainsi que le siège de Vienne. Par ailleurs, les barbaresques, dont les bases se situent en Afrique du Nord, sème la terreur sur les côtes espagnoles et italiennes.
Il s’agit ensuite, d’une lutte économique. Venise est gêné dans son commerce, car les Ottomans ne cessent de s’emparer de leurs comptoirs en Méditerranée orientale. En 1570, la Sérénissime envoie une armée pour défendre Chypre, mais sans succès.
A tout ceci, s’ajoutent des prétextes religieux entre catholiques et musulmans, relayés par le Pape Pie V, prêchant la croisade.
Le 20 mai 1571, la Sainte Ligue est créée. Don Juan d’Autriche en prend la tête. Fils de Charles Quint et d’une bourgeoise, demi frère du roi d’Espagne, il est âgé de 24 ans. Son incroyable charisme, galvanise les troupes placées sous ses ordres. Il s’entoure du vénitien Sébastien Veniere, du génois André Doria, tous deux chefs militaires et marins, dont la réputation n’est plus à démontrer et de Marc Antoine Colonna, représentant du Pape.
La France est absente de la Sainte Ligue. Enlisée dans les guerres de religion, elle n’a pas le temps, ni les moyens pour un tel projet. De plus, les relations avec les Habsbourg sont tendues et les Français espèrent que l’Espagne s’épuisera dans cette bataille.
Quarante sept galères, dont la réale de Don Juan se réunissent dans le port de Barcelone. Elles se mettent en route au début du mois de juillet. A Messine, elles rejoignent les flottes italiennes, c'est-à-dire les Génois, les Vénitiens, les Napolitains, les Siciliens, la Papauté, auxquelles s’ajoutent les Savoyards et les chevaliers de l’Ordre de Malte. Au total, 320 navires, 50.000 marins et 30.000 soldats se réunissent dans le détroit.
Un cardinal envoyé par Pie V, remet à Don Juan un fragment de la Sainte Croix. L’Amiral s’en fait un collier, qu’il porte autour du cou. Il ordonne également qu’un crucifix soit fixé au sommet du grand mât de la réale. Ensuite, le cardinal bénit la flotte et promet la rémission des péchés à tous les hommes présents. Les soldats se sentant investis d’une mission divine, une faveur religieuse gagne les ponts.
Le 28 septembre 1571, la flotte de la Sainte Ligue parvient à Corfou. La ville porte encore les stigmates de la guerre contre les Turcs. La ferveur religieuse des chrétiens est contrebalancée par la peur, chacun ayant entendu parler de la mort atroce du gouverneur de Famagouste découpé en morceaux.
Au début du mois d’octobre 1571, les deux flottes sont en vues, près de Lépante sur la côte occidentales grecque. Le site, à proximité de celui de la bataille d’Actium, opposant la flotte de Marc Antoine, de celle d’Octave en 31 av JC, est un site propice aux batailles navales.
Le 6 octobre 1571, Don Juan réunit son état-major. Il passe outre les recommandations d’Andrea Doria, se basant sur le fait que les Ottomans, supérieurs en nombre, disposent de bases arrières, tandis que les chrétiens sont livrés à la haute mer, lui conseille de ne pas attaquer. Don Juan forme deux lignes avec au centre les Espagnols, à droite les Génois et les Pontificaux et à gauche les Vénitiens. En face, les Ottomans sont dirigés par Ali Pacha, le gendre de Sélim II. Ce dernier adopte une formation similaire, au centre le vaisseau amiral, à droite les Egyptiens et à gauche la flotte du Dey d’Alger.
Au début du mois d’octobre 1571, les deux flottes sont en vues, près de Lépante sur la côte occidentales grecque. Le site, à proximité de celui de la bataille d’Actium, opposant la flotte de Marc Antoine, de celle d’Octave en 31 av JC, est un site propice aux batailles navales.
Le 6 octobre 1571, Don Juan réunit son état-major. Il passe outre les recommandations d’Andrea Doria, se basant sur le fait que les Ottomans, supérieurs en nombre, disposent de bases arrières, tandis que les chrétiens sont livrés à la haute mer, lui conseille de ne pas attaquer. Don Juan forme deux lignes avec au centre les Espagnols, à droite les Génois et les Pontificaux et à gauche les Vénitiens. En face, les Ottomans sont dirigés par Ali Pacha, le gendre de Sélim II. Ce dernier adopte une formation similaire, au centre le vaisseau amiral, à droite les Egyptiens et à gauche la flotte du Dey d’Alger.
Le dimanche 7 octobre 1571, au matin, la flotte turque se met en mouvement. Les Ottomans tapent sur leurs boucliers et tirent aux mousquets, dans le but d’effrayer leur ennemi. Don Juan s’est embarqué sur une petite frégate, afin de circuler rapidement parmi ses hommes.
A midi, la flotte de la Sainte Ligue ouvre le feu. Les premiers boulets atteignent la Sultane, le vaisseau d’Ali Pacha. Les chrétiens y voient un signe de la faveur divine. Les flottes entrent en contact. Les combats sont d’une extrême violence. Don Juan prend l’avantage au centre. Ses hommes prennent pied sur la Sultane. Ali Pacha est tué d’une balle en pleine tête. Cependant, Andréa Doria ne parvient pas à tenir le flanc droit. Les Ottomans s’y engouffrent, battent les Maltais et prennent à revers la Réale. Marc Antoine Colonna dégage un passage pour lui porter secours.
Les prêtres également participent aux combats. L’un d’eux, présent sur la Sultane, grimpe au grand mât pour y planter un crucifix.
La bataille se termine à 17 heures. Le bilan militaire ne laisse aucun doute sur l’identité des vainqueurs. Les Ottomans ont perdu 179 navires, coulés ou capturés. Si sept mille chrétiens ont péri, les pertes turques s’élèvent à 30.000. Plus de trois milles ont été fait prisonniers. Quinze milles esclaves chrétiens, employés comme rameurs sur les navires ottomans, sont libérés.
Les grands vainqueurs de la bataille de Lépante sont les Espagnols. Philippe II devient le champion de la chrétienté. De plus, il a maintenant plus de libertés en Méditerranée occidentale. De leur côté, les Ottomans disposant des ressources nécessaires pour reconstruire rapidement sa flotte, gardent la maîtrise de la Méditerranée orientale. Les grands perdants sont les Vénitiens, qui ont subis les plus lourdes pertes à Lépante et n’ont pas pu reconquérir les comptoirs perdus.
c'est à croire que le passé redevient actuel
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