Bull Run : la guerre sera plus longue que prévu
La bataille de Bull Run (nom d’une rivière) ou de Manassas chez les Sudistes est l’une des premières grandes batailles de la Guerre de Sécession. La bataille se déroule le 21 juillet 1861 près de la petite ville de Manassas en Virginie à une cinquantaine de kilomètres au sud ouest de Washington.
Depuis le début de la guerre en avril 1861, aucune véritable bataille n’a encore été livrée. Le Sud souhaite obtenir une victoire rapide, sachant qu’il aurait dû mal à tenir une guerre longue. En effet, la confédération peine déjà à équiper correctement ses hommes. Les soldats fournissent leur propre uniforme, lorsqu’ils ne combattent pas en civil et s’arment de fusils de chasse. Néanmoins, le Sud compte sur un état major performant. Ses officiers sont parmi les meilleurs de West Point. Une victoire rapide basée sur la stratégie n’est donc pas à exclure. De leur côté, les Nordistes souhaitent mettre un terme définitif à ce qu’ils considèrent comme une rébellion et à ce titre la prise de la capitale Richmond en Virginie sonnerait le glas de la Confédération. Par ailleurs, la presse et les milieux politiques pressent les généraux de mener une grande bataille.
Les deux corps d’armée se retrouvent dans la vallée de la Shenandoah véritable artère de communication. L’armée du Nord est dirigée par les généraux Irwin McDowell et Robert Patterson et comprend 35.000 soldats, celle du Sud sous les ordres de Pierre Gustave Beauregard et Joseph Johnston comprend 28.000 hommes.
Le plan de McDowell consiste à immobiliser l’armée de Johnston, avant que le gros des troupes se dirige vers Richmond. Le plan de Beauregard est de laisser s’avancer l’armée de l’Union, puis de les contourner en vue d’une attaque par l’arrière. Néanmoins, le général doit renoncer à son plan sur ordre du président Davis et opter pour une stratégie défensive. En conséquence, ce dernier prépare le terrain en creusant des tranchés et en fortifiant certains passages jugés stratégiques, notamment la voie de chemin de fer.
McDowell arrive avec son armée à Centreville avec deux jours de retard sur son plan. Ses hommes n’étant pas encore habitués aux marches forcées, s’arrêtent souvent pour se désaltérer et manger des mûres. Ce retard permet aux sudistes d’ériger leur défense. Constatant le terrain, McDowell est obligé de changer son plan.
A deux heures du matin, les troupes de l’Union se mettent en marche. Aux premières lueurs de l’aube, une attaque de diversion en direction de la voie ferrée où se positionnait le gros des troupes sudistes, permet de couvrir ces déplacements. Comprenant la supercherie le colonel Evans se hâte de prévenir ses généraux. Il est déjà trop tard. Supérieurs en nombre les Nordistes enfoncent les lignes sudistes. Beauregard organise comme il peut la contre attaque. Il parvient à tenir. Vers midi, il reçoit les renforts du général Jackson. Lui et sa brigade arrêtent l’avancée nordiste au prix d’un lourd tribut. Il reçoit lors de cette bataille, le surnom de Stonewall (mur de pierre).
Durant toute la bataille une grande confusion règne et ceci pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il n’existe pas encore d’uniforme officiel. Chaque Etat arbore ses propres couleurs indépendamment du fait, qu’ils appartiennent à la l’Union ou à la Confédération. De telle sorte que des soldats laissent partir des ennemis et tirent sur leurs partenaires. Ensuite, le drapeau de la Confédération ressemble à celui de l’Union. Il ne constitue guère un symbole de ralliement, ce qui déstabilise davantage les soldats des deux bords. Après la bataille de Bull Run, Beauregard crée le Dixie Flag qui devient le drapeau officiel de la confédération. Enfin, il faut souligner le fait que les nordistes ont moins l’envie de se battre que les sudistes. Un grand nombre de soldats voient leur période d’engagement dans l’armée toucher à leur fin. Prévoyant une guerre courte, les engagements n’ont été signés que pour une période de trois mois, ce qui nous amène à la fin du mois du juillet. Certains soldats sont même partis avant le début de la bataille.
Vers seize heures, les forces numériques s’équilibrent, mais le moral des sudistes est plus élevé que leurs ennemis. Ne voyant pas leur renfort arriver, ces derniers décident qu’ils ont assez combattu et reculent. En pleine débandade, ils retraversent le Bull Run et entrainent dans leur fuite, les journalistes, sénateurs et autres civils venus assister à la victoire de l’Union. Beauregard et Johnston ne peuvent néanmoins pas tirer profit de cette victoire en poursuivant leur route jusqu’à Washington. Leur armée est tout aussi désorganisée et les hommes euphoriques n’écoutent plus les ordres. De plus, Mc Dowell a déjà érigé une ligne de défense.
Les conséquences de la première bataille de Bull Run sont davantage psychologiques que stratégiques. Le Sud se sent galvanisé par cette victoire et se croit invincible. Une nouvelle tentative d’invasion de Richmond est impossible. Il faudra plus de huit mois au Nord pour essayer une nouvelle fois. Désormais, les officiers nordistes prennent davantage au sérieux les Sudistes et se préparent en conséquence. Un sentiment de peur parcourt les rangs de l’Etat major de l’armée de l’Est, qui voulant se montrer prudent peinent à prendre des décisions décisives, ce qui laisse le champ libre aux Sudistes.
Depuis le début de la guerre en avril 1861, aucune véritable bataille n’a encore été livrée. Le Sud souhaite obtenir une victoire rapide, sachant qu’il aurait dû mal à tenir une guerre longue. En effet, la confédération peine déjà à équiper correctement ses hommes. Les soldats fournissent leur propre uniforme, lorsqu’ils ne combattent pas en civil et s’arment de fusils de chasse. Néanmoins, le Sud compte sur un état major performant. Ses officiers sont parmi les meilleurs de West Point. Une victoire rapide basée sur la stratégie n’est donc pas à exclure. De leur côté, les Nordistes souhaitent mettre un terme définitif à ce qu’ils considèrent comme une rébellion et à ce titre la prise de la capitale Richmond en Virginie sonnerait le glas de la Confédération. Par ailleurs, la presse et les milieux politiques pressent les généraux de mener une grande bataille.
Les deux corps d’armée se retrouvent dans la vallée de la Shenandoah véritable artère de communication. L’armée du Nord est dirigée par les généraux Irwin McDowell et Robert Patterson et comprend 35.000 soldats, celle du Sud sous les ordres de Pierre Gustave Beauregard et Joseph Johnston comprend 28.000 hommes.
Le plan de McDowell consiste à immobiliser l’armée de Johnston, avant que le gros des troupes se dirige vers Richmond. Le plan de Beauregard est de laisser s’avancer l’armée de l’Union, puis de les contourner en vue d’une attaque par l’arrière. Néanmoins, le général doit renoncer à son plan sur ordre du président Davis et opter pour une stratégie défensive. En conséquence, ce dernier prépare le terrain en creusant des tranchés et en fortifiant certains passages jugés stratégiques, notamment la voie de chemin de fer.
McDowell arrive avec son armée à Centreville avec deux jours de retard sur son plan. Ses hommes n’étant pas encore habitués aux marches forcées, s’arrêtent souvent pour se désaltérer et manger des mûres. Ce retard permet aux sudistes d’ériger leur défense. Constatant le terrain, McDowell est obligé de changer son plan.
A deux heures du matin, les troupes de l’Union se mettent en marche. Aux premières lueurs de l’aube, une attaque de diversion en direction de la voie ferrée où se positionnait le gros des troupes sudistes, permet de couvrir ces déplacements. Comprenant la supercherie le colonel Evans se hâte de prévenir ses généraux. Il est déjà trop tard. Supérieurs en nombre les Nordistes enfoncent les lignes sudistes. Beauregard organise comme il peut la contre attaque. Il parvient à tenir. Vers midi, il reçoit les renforts du général Jackson. Lui et sa brigade arrêtent l’avancée nordiste au prix d’un lourd tribut. Il reçoit lors de cette bataille, le surnom de Stonewall (mur de pierre).
Durant toute la bataille une grande confusion règne et ceci pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il n’existe pas encore d’uniforme officiel. Chaque Etat arbore ses propres couleurs indépendamment du fait, qu’ils appartiennent à la l’Union ou à la Confédération. De telle sorte que des soldats laissent partir des ennemis et tirent sur leurs partenaires. Ensuite, le drapeau de la Confédération ressemble à celui de l’Union. Il ne constitue guère un symbole de ralliement, ce qui déstabilise davantage les soldats des deux bords. Après la bataille de Bull Run, Beauregard crée le Dixie Flag qui devient le drapeau officiel de la confédération. Enfin, il faut souligner le fait que les nordistes ont moins l’envie de se battre que les sudistes. Un grand nombre de soldats voient leur période d’engagement dans l’armée toucher à leur fin. Prévoyant une guerre courte, les engagements n’ont été signés que pour une période de trois mois, ce qui nous amène à la fin du mois du juillet. Certains soldats sont même partis avant le début de la bataille.
Vers seize heures, les forces numériques s’équilibrent, mais le moral des sudistes est plus élevé que leurs ennemis. Ne voyant pas leur renfort arriver, ces derniers décident qu’ils ont assez combattu et reculent. En pleine débandade, ils retraversent le Bull Run et entrainent dans leur fuite, les journalistes, sénateurs et autres civils venus assister à la victoire de l’Union. Beauregard et Johnston ne peuvent néanmoins pas tirer profit de cette victoire en poursuivant leur route jusqu’à Washington. Leur armée est tout aussi désorganisée et les hommes euphoriques n’écoutent plus les ordres. De plus, Mc Dowell a déjà érigé une ligne de défense.
Les conséquences de la première bataille de Bull Run sont davantage psychologiques que stratégiques. Le Sud se sent galvanisé par cette victoire et se croit invincible. Une nouvelle tentative d’invasion de Richmond est impossible. Il faudra plus de huit mois au Nord pour essayer une nouvelle fois. Désormais, les officiers nordistes prennent davantage au sérieux les Sudistes et se préparent en conséquence. Un sentiment de peur parcourt les rangs de l’Etat major de l’armée de l’Est, qui voulant se montrer prudent peinent à prendre des décisions décisives, ce qui laisse le champ libre aux Sudistes.
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