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Affichage des articles du octobre, 2010

Histoire à la carte

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Cette année, l’Institut Géographique National fête ses 70 ans. Parmi un très grand nombre de travaux, l’IGN conçoit et fabrique des cartes, un outil commun qui possède une longue histoire. La première carte du monde serait la pierre de Dashka découverte en 1999. Mesurant un 1m48 de hauteur sur 1m06 de large, elle cartographie la Sibérie il y a 120 millions d’années, bien que cette datation soit encore discutée. Elle présente la particularité d’être en relief. Outre cet objet singulier, c’est en Mésopotamie que les cartes les plus anciennes ont été trouvées. La cité de Nuzi situé au Nord de l’Irak a livré des tablettes datant de 2.200 avant notre ère. On peut y voir la cité au bord du Tigre et les montagnes environnantes. Les Grecs tels Hérodote et Ptolémée, s’intéressent à la terre habitée. La compréhension du globe passe par l’analyse du ciel. Ainsi, Eratosthène positionne les étoiles selon une latitude et une longitude et propose la première mesure de la Terre. Par rapport...

"Riche comme Crésus" : l’incroyable histoire du roi qui inventa la monnaie

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Découvrez l’origine de la monnaie, de la Mésopotamie à Crésus, roi de Lydie, entre marchés antiques, oracles et leçon de sagesse philosophique. Table des matières Le métal des origines Le fleuve d’or et la naissance de la pièce Crésus, seigneur des richesses Solon, le feu et la chute La monnaie, cette illusion pérenne Pour aller plus loin Le métal des origines À l’aube des premiers marchés du monde, quelque part entre les méandres du Tigre et de l’Euphrate, un homme ployait l’échine sous le soleil brûlant de Sumer. Il avançait à pas lents, un lingot d’argent suspendu dans une bourse de cuir, battue par le vent chaud et chargé du poids des échanges. Ce n’était pas encore une pièce, pas encore une monnaie. Mais c’était déjà de la richesse. Dans la ville grouillante de Babylone, les étals se pressaient sous des toiles tendues, ruisselantes de lumière. L’encens, le bitume et les épices parfumaient l’air. Un scribe aux mains fines pesait avec ...

Tolérer, c'est souffrir

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Au sens courant, la tolérance est le fait de ne pas interdire ou d’exiger, alors qu’on le pourrait. C’est une attitude, qui consiste à admettre chez autrui une manière de penser ou d’agir différente de celle qu’on adopte soi même. Au XVIe siècle, ce mot revêt une autre définition. Etre tolérant c’est être indulgent à l’égard d’opinion d’autrui sur les points du dogme que l’Eglise ne considère pas comme essentiel. La tolérance renvoie à la liberté de pratique religieuse. Le problème posé par le pluralisme religieux dans les Etats européens a suscité des réactions diverses. L’existence d’une vérité religieuse, seule garante du salut éternel face aux fausses pistes menant à la damnation, favorise l’intolérance. Ainsi les différentes confessions s’érigent en forteresses distingues les unes des autres et se combattent. Cependant, il existe dès le début de la Réforme, des personnes prônant la tolérance, pour la réunion de tous les chrétiens. L’humaniste Erasme dans une lettre datant du 22 ma...