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Articles

L'étrange culte de Pélops

Il existait au temps de la Grèce classique de biens étranges cultes que l’on rendait à tel héros ou telle divinité. La Grèce, mais également l’Anatolie, regorgeaient de grands temples ou bien de petits autels dans lesquels les prêtres rendaient le culte. A Olympie, beaucoup de temples et de cérémonies religieuses parcouraient l’année et bien évidemment lors des fameux jeux. Pendant ces réjouissances, le monde antique semblait mettre en suspend les   différentes querelles qui existaient entre les différents peuples – grec, perse, égyptien – et on venait de tous les contours de la Méditerranée pour assister aux joutes olympiques des athlètes grecs. C’est dans le temple du héros Pélops que je vous emmène. Son nom vous est inconnu et pourtant il est le héros mythologique qui donna jadis son nom au Péloponnèse, célèbre île qui abritait alors la très virile cité de Sparte. Dans le Pélopion, le temple qui lui était dédié, avait lieu de biens étranges cérémonies. Le Pélopion était l’œuvr

Mystère et Loup-garou - L'histoire d'Arline de Barioux

Le XVIe siècle est une période où l'Eglise doit faire face à moult désagréments. D'abord sa scission. Catholiques et Protestants se battent dans toute l'Europe... Et l'Eglise voit apparaître des histoires de sorcières et de monstres partout. L'une d'elle raconte l'histoire d'un fameux loup-garou. Ainsi, débute cette petite histoire: Nicolas De Barioux, seigneur d'Apchon, près de Mauriac, voit venir Griffoul, un chasseur du pays qui lui a promis du gibier pour le jour-même. - Alors? demande le gentilhomme, m'apportes-tu du lapin ou du perdreau? Griffoul est désolé car il n'a pas tué de gibier. Mais il raconte une bien étrange histoire: sur un chemin dérobé en pleine forêt, un énorme loup s'est jeté sur lui et l'a attaqué. Courageux, l'homme a dû se défendre dans un terrible corps à corps, en étant, à « deux griffes » de se faire arracher la peau. Mais, la joute a finalement tourné à son avantage: avec son couteau de chas

La Mecque avant l'Islam, cité de l'idolâtrie

Lieu saint de l'Islam, la Mecque, fut d'abord une ville vouée au commerce et à l’idolâtrie. Elle n'est alors pas une ville mauvaise ou bonne. Juste un carrefour commerciale en plein désert où riches et pauvres se succèdent, marchant dans les ruelles, cherchant çà et là quelques zones d'ombres bienfaitrices. C'est là que née Mahomet, le futur prophète guerrier vers 570. Avant sa grande révélation par l'ange Gabriel (Djibril), Mahomet vit et prospère comme marchand à la Mecque. Sa femme Khadîdja lui a apporté, par son mariage, un « empire » commercial qui lui permet de prospérer. Une juste récompense pour celui qui fut orphelin à l'âge de six ans. Mahomet comme les autres habitants ont oublié depuis longtemps le passé mythique de la cité de la Mecque. Tout commence au temps mythique de l'Ancien Testament... Abraham, cherchant la terre promise que lui a promis Dieu, s'est arrêté là, en plein désert arabique, abandonnant son fils Ismaël sur u

La plus vieille chaussure au monde a 5 500 ans

Trouvée en 2008 dans une grotte de la province arménienne, entre l’Iran et la Turquie, cette chaussure était le tout dernier modèle à la mode, durant la période préhistorique du Chalcolithique.  On ne sait qui l’a inventé. Mais, ce modèle unisexe (1) s’arrachait partout, dans toute l’Europe. Son cuir, probablement celui d’un bovidé, imperméable à la pluie et très résistant, était particulièrement apprécié. Il a amélioré le quotidien de nombreux chasseurs de gibiers (cerfs, sangliers surtout), grâce aux lacets en cuir passés à travers les œillets du mocassin permettant d’avoir un bon maintien du pied. Le rôle de la paille séchée remplissant la chaussure n’a pas bien été identifié : on ne sait si le but était de maintenir le pied au chaud ou bien de garder la forme de la chaussure quand celle-ci n’était pas utilisée.  Jouissant d’un grand succès, ces souliers ont traversé les âges sur plusieurs milliers d’années, sans être démodé. Tout au long de cette époque, le modèle a été

La Renaissance : un vent nouveau souffle sur l’Europe

La Renaissance est une période faste, à l’échelle européenne, s’échelonnant du début du XVe à la fin du XVIe siècle. Le nom donné à cette période par les contemporains, traduit un réveil de l’humanité, après un Moyen-âge perçu comme obscurantiste et rétrograde. L’Italie est le principal centre de ce phénomène. De par sa situation géographique, au cœur de la Méditerranée , elle se situe au carrefour des échanges internationaux. Elle accueille les savants, en provenance de Constantinople prise par les Ottomans en 1452, qui sont les héritiers de la culture grecque et romaine. La situation politique favorise cette émulation. La péninsule est constituée de cité-Etats indépendants. Cette liberté politique se traduit en liberté de pensée. Les élites marchandes et les princes rivalisent pour embellir leurs cités contribuant à l’innovation artistique et architecturale. Enfin, mosaïques, amphithéâtres, colonnes et bâtiments rendent visible l’héritage antique. Des courants intellectuels e

Khéphren, la statuaire du Pharaon au faucon

L’Egypte pharaonique a laissé bien des chefs d’œuvres avec son histoire qui s’étale sur plus de 3000 ans. De ces êtres mi-dieu, mi-humain, que sont les pharaons, nous connaissons les œuvres grandioses telles que les pyramides et les temples. Cependant, à quoi ressemblaient ces souverains immortels il y a plus de 5000 ans, comment se faisaient-ils représenter pour l’éternité et quelles fonctions remplissaient leurs statues ? L’art égyptien ne poursuivait pas seulement des fins esthétiques, mais remplissait avant tout des fonctions politiques et liturgiques. La statue du pharaon, placée à un endroit précis, remplaçait le corps même du souverain : elle indiquait donc la place du roi au sein de la société. Les sources écrites sont trop peu nombreuses pour que l’on puisse véritablement se faire une idée précise de la royauté en Égypte ancienne, et ainsi trancher sur la perception qu’avaient les anciens habitants de leur souverain. Les égyptologues sont aujourd’hui partagés sur

Histoire abrégée du Cap Vert

La découverte Le Cap-Vert est un archipel de dix îles situées au large des côtes du Sénégal. Les îles connaissent un peuplement primitif et sporadique composé tour à tour de naufragés, de commerçants récoltant du sel et de guerriers exilés du Sénégal. Cependant, aucune population ne s’est imposée de manière durable. Depuis la chute de Constantinople, la route de la soie est peu sûre pour les convois européens. Dans ce contexte, les Portugais cherchent une route maritime pour contourner l’Afrique en vue de rejoindre l’Inde et la Chine. Entre 1450 et 1462, les navigateurs portugais, Alvise Cadamosto, Diogo Dias et Antonio Noli découvrent les îles du Cap-Vert. Ce dernier est nommé gouverneur. Il s’installe sur l’île de Santiago avec sa famille, des compatriotes, constituant ainsi un premier noyau de peuplement. Une implantation difficile L’implantation portugaise au Cap-Vert pose des problèmes. Les îles connaissent un climat tropical. Le régime pluviométrique est contrasté.

Tragédie dans l'Antiquité, l'Incendie de Persépolis par Alexandre le Grand

L’événement qui marqua durablement le Moyen-Orient du IVe siècle av. notre ère aux toutes dernières heures de l'Antiquité, au point même de faire trembler l'équilibre des forces de cette époque, fut la destruction de la grande capitale des invincibles, et néanmoins battus, Perses. Perséopolis, comme l'on nommé les Grecs, était, à l'instar de Babylone, la plus belle et la plus riche des cités de l'Empire perse. Construite sous l'impulsion du Grand Roi Darius Ier deux siècles auparavant, elle s'était installée parmi les plus belles cités de cet immense empire qui allait de l'Indus à l’Égypte. Alexandre, reprenant pour lui l'expédition tant rêvée par Isocrate et son père Philippe, s'était élancé vers l'Asie en 334 avec la ferme intention de détruire et de punir les Perses pour les envahissements successifs de la Grèce et le grand incendie d'Athènes par Xerxès en 480. Enfonçant par trois fois les armées ennemies au Granique, à Issos et à Ga

Lord Carnavon victime de la malédiction de Toutankhamon

La malédiction des pharaons ! Ce trait littéraire, voir même tout à fait romantique remonte à la nuit des temps de l’Égypte pharaonique. Croyant en l'immortalité de l'âme, les Égyptiens ne voulaient en aucun cas, que leurs corps, une fois mort, soient détruits et dépouillés. Les conséquences sur leurs vies dans l'au-delà auraient été désastreuses. Alors, afin de se protéger, ils écrivaient des formules magiques et religieuses, vociférant contre ceux qui oseraient venir troubler leur dernière demeure et leur repos éternel. De terribles souffrances, une mort tragique et une lignée familiale maudite attendaient tous ceux qui profaneraient les tombes. Cependant, quoi de plus terrible que de s’attaquer au plus sacré des hommes sur terre, la réincarnation d'Osiris, descendant même du dieu à tête de faucon Orus : le pharaon ! Pourtant, depuis l'Antiquité même, certains hommes bravent ces malédictions pour y voler or, pierres précieuses et mobiliers. Les pilleurs de

La Vénus d'Urbino de Titien

Tiziano Vecello, dit Titien en français (1490-1576), est un peintre vénitien. Dès 1510, il est déjà célèbre dans toute la péninsule italienne. Il choisit de travailler pour Venise en échange d’importants avantages en nature. Son talent interpelle les autres princes italiens puis l’empereur Charles Quint, dont il devient le peintre favori. Titien peint de nombreux portraits des grands personnages de son époque, mais également des scènes religieuses. Son œuvre connaît plusieurs étapes. Il emprunte à ses deux maîtres, Giovanni Bellini et Giorgone, les sujets et le style se caractérisant par des formes larges et cernées. Dans les années 1550, Titien travaille davantage sur la lumière et les couleurs, afin de donner davantage de profondeur à ses portraits. Cependant, Titien reste toujours classique dans sa conception d’ensemble et demeure le maître indiscutable de la peinture vénitienne. Dans cette œuvre de 1538, exposée actuellement à la Galerie des Offices à Florence, Titien représente

Cordouan : le Versailles de la mer

Jusqu’au 4 novembre 2012, le Musée de la Marine Nationale à Paris présente une exposition sur les phares. L’occasion nous est donnée de faire la lumière sur le plus ancien phare français toujours en activité : le phare de Cordouan. Le phare est construit sur le plateau de Cordouan, situé dans l’embouchure de la Gironde à sept kilomètres des côtes et appartient actuellement à la commune de Verdon sur Mer. A l’origine, il est bâti sur un îlot s’élevant à quelques mètres au dessus du niveau de la mer, y compris à marée haute. En érigeant des digues, les ouvriers réussirent à s’y installer le temps du chantier. Au fil des siècles, le plateau a subi l’érosion provoquée par l’action de la mer. Désormais, cet îlot est submergé la plupart du temps, excepté lors des marées basses de forts coefficients. Le nom « Cordouan » proviendrait peut-être de l’existence d’un comptoir commercial fondé au Haut Moyen-âge à l’entrée de l’estuaire par des Maures originaire de Cordoue. Au XVIe siècle, le

Isocrate ou l'éloge de la Grèce unie

Le Grec de l'Antiquité s'est toujours considéré comme un être à part. Différent par la langue et la culture, il ne l'est en aucune façon par la religion, polythéiste, et même par l'allure ! Sa peau teintée par le soleil riche et généreux de la Méditerranée ainsi que sa barbe fournie marquant le pas entre l'enfance et la maturité, lui font ressembler autant à un perse qu'à un anatolien... lesquels, par certains côtés, peuvent être même bien plus raffinés que lui ! Cependant, cette certitude d’apparaître comme des « gens différents » les ont amenés à diviser le genre humain en deux catégories bien distinctes : les Grecs, civilisés et policés, et enfin les Barbares incultes. Euripide, dans son Iphigénie ne déclare-t-il pas que « le Barbare est né pour l'esclavage et le Grec pour la liberté » ? Mais malgré son essor intellectuel – indéniable –, la Grèce des cités n'a pas réussi à surmonter son particularisme municipal. Et dès le dernier perse

La Naissance de Vénus de Bouguereau

William-Adolphe Bouguereau (1825-1905) est un peintre français fortement inspiré par ses confrères de la Renaissance et tout particulièrement par Raphaël. Il tient à maintenir la peinture dans le style académique. Il réalise de nombreux portraits méticuleux, des tableaux religieux et des scènes mythologiques. Ces dernières sont souvent prétextes à représenter dans des décors surnaturels ou archéologiques des nus féminins d’un fort érotisme. Dans cette œuvre de 1879, exposée actuellement au musée d’Orsay à Paris, Bouguereau représente la naissance de Vénus, déesse romaine de l’amour. Selon les récits mythologiques, Vénus a jailli de l’écume de la mer, en sortant d’un coquillage. Le mot « écume » se dit aphros en grec d’où le nom d’Aphrodite. Homère nous décrit l’évènement de la manière suivante : Le souffle du vent d’ouest l’a portée De l’écume jaillissante et par-dessus la mer profonde Jusqu’à Chypre, son île, aux rivages frangés de vagues Et les Heures couronnés d’or L’ont accueillie

Fantômes et légendes :Napoléon et l'apparition de Mantoue

Le surnaturel n'est pas l'apanage des fous. Dans notre histoire de grands hommes, renommés, ont eu affaire avec le surnaturel. Si la notion d'intervention « extra-terrestre » est plutôt rare, ou nullement analysée comme telle par les hommes du passé, les rapports avec des interventions de l'au-delà sont courants, voir même hebdomadaires depuis que l'homme sait écrire. Nous parlons ici de fantômes, êtres que l'on aime à représenter avec des capes blanches mais qui, dans les récits, apparaissent le plus souvent en habit, parlent et ne surgissent pas pour faire peur. Néanmoins, ils dégagent à ceux qui les voient toujours la même sensation de mal-être. C'est ainsi que Napoléon, témoin indirect, mais dont la foi et la parole ne sont pas - toujours - à remettre en doute, a déjà eu affaire avec le surnaturel. L’Empereur croyait-il aux fantômes ? On peut en effet le supposer. Cependant, l'anecdote que je me plais à vous conter ici, n'est pas directe