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Affichage des articles du février, 2023

Jacques Auguste de Thou : regard d'un juriste sur la société de son temps

Une fois n'est pas coutume, je me permets d'utiliser le Site pour de l'Histoire pour vous annoncer la parution de mon ivre consacré à Jacques-Auguste de Thou : Le nom de Jacques-Auguste de Thou vous semble inconnu. Pourtant si vous êtes féru d’histoire, vous l’avez déjà croisé à de multiples reprises dans les ouvrages traitant du XVIe siècle français et, tout particulièrement, des guerres de religion. En effet, ce juriste, membre éminent du parlement de Paris, a rédigé une Historia sui temporis , autrement dit une histoire de son temps. L’ouvrage est parvenu jusqu’à nous sous le titre d’ Histoire universelle . Celui-ci aborde l’histoire politique de l’Europe du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle. L’œuvre de cet historien-juriste est tout autant un témoignage de la crise politique et religieuse du royaume de France, qu’un plaidoyer pour l’ascension sociale de la classe robine.   Retrouvez l’ouvrage via le lien ci-dessous : https://www.amazon.fr/dp/B0BTXBHSSD  

La vie étudiante à Paris au XIVe siècle

  Paris, 27 avril 1311, Mon très cher frère, Après que notre curé ait repéré mes facultés à l’école primaire de notre paroisse et convaincu mes parents du bénéfice d’effectuer des études, me voilà inscrit en licence des arts à l’université de Paris. J’ai rejoint la nation française. Il s’agit de l’une des quatre subdivisions géographiques de l’Université, au sein desquelles les maitres et les étudiants issus des mêmes provinces se retrouvent. J’ai pu jouir d’une assistance matérielle. De plus, j’ai pu m’inscrire dans un réseau de compatriotes, car les origines sont très diverses à l’université. Pour te dire, je côtoie des Anglais, des Germains et même un Scandinave. Comme tout étudiant, je suis maintenant un clerc. Je dois me vêtir et me comporter comme tel. Tu rigolerais en me voyant avec ma tunique longue, ample et sombre. Je suis astreint aux cérémonies religieuses qui ponctuent le calendrier universitaire. Il m’est interdit de porter une arme. Pourtant, j’en aurais bien besoi

Histoire de l'Italie ep 14 : la fin de l'hégémonie espagnole

  De nombreux Italiens, la plupart Napolitains, sont incorporés dans l’armée espagnole. Ils servent dans l’infanterie durant la guerre de Trente ans. Alliée au poids de la fiscalité, cette ponction déclenche des révoltes. En octobre 1647, le royaume de Naples s’embrase et déclare son indépendance, avant d’être ramené à l’ordre. La noblesse s’allie aux Espagnols pour se protéger des classes populaires. L’aristocratie terrienne s’abstient de toute réforme, se contentant d’assoir ses revenus et son pouvoir, au détriment des catégories sociales qui auraient pu animer des secteurs plus dynamiques. Dans les années 1630, la Savoie se retrouve dans la mouvance française du fait de l’affaiblissement de l’Espagne. En 1682, le duc Victor-Amédée signe un traité l’obligeant à mettre à disposition de Louis XIV ses places fortes. La création de la ligue d’Augsbourg contre la France lui donne l’occasion d’échapper à cette tutelle. Le duc négocie une paix séparée. En échange de son retour dans le

Journal de Louis XV (4e partie)

  1762   : Je prends décision de bannir les Jésuites de mon royaume. La tradition gallicane en France est opposée aux Jésuites, ordre inféodé au pape. L'occasion d'une attaque en règle est fournie par la faillite commerciale de l'établissement dirigé par le père Antoine Lavalette à la Martinique. Un de ses débiteurs, la maison Lionci et Gouffre de Marseille, se tourne vers la Compagnie auquel il réclame plus d’un million de livres. Les Jésuites optent pour le parlement de Paris qui les condamne à verser la somme réclamée. Mais l’abbé de Chauvelin saisit l'assemblée des Chambres afin qu'elle examine les Constitutions. Je tente d'obtenir du pape une réforme de la Constitution de l'ordre. Cependant, je me heurte à un refus. J’ai soutenu le Parlement, en espérant une souplesse de leur part en matière fiscale. Jean-Jacques Rousseau publie Le Contrat social , un appel pour un nouveau système politique basé sur l’égalité. 1763 : Je ratifie le traité de Pari