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Articles

Affichage des articles du juillet, 2012

La femme au Moyen Age : vie de couple

Au Moyen Age, la femme n’est pas une individualité propre. Dans les textes, elle n’est jamais appelée par son nom. Elle est la « fille de », puis la « femme de ». Seules les dames de la haute aristocratie sont désignées par leur nom. Juridiquement, la femme est considérée comme une mineure placée sous la responsabilité d’un homme. La femme par le biais du mariage est l’instrument de la stratégie d’union de deux familles. Les mariages d’amour sont peu fréquents et sont davantage l’apanage des classes défavorisées, dans lesquelles les enjeux politiques et économiques sont moindres. La pratique du rapt, visant à forcer la famille de la mariée à céder la femme déshonorée par cet acte, est de moins en moins acceptée et pratiquée au cours du Moyen Age. Des couples peuvent parfaitement vivre en union libre. Le concubinage est reconnu par la société. Il s’agit d’un état transitoire permettant le mariage ou la séparation si les partenaires ne parviennent pas à vivre ensemble. L’Eglise

Les Histoires Légendaire du jour de la Naissance d'Alexandre le Grand

21 Juillet 356 av. notre ère. Le monde s’est arrêté quelques instants. Par une nuit chaude et orageuse pour ne pas dire cyclonique, la reine de Macédoine, la belle et farouche Olympias, est délivrée de ses souffrances et dévoile de sa chair le résultat de ses amours avec son tout puissant mari Philipe. La reine enfante un beau bébé mâle bien portant. Celui qui vient de voir le jour pour la première fois est annoncé comme un monstre qui va déchirer le monde antique et le modifier jusque dans ses plus inébranlables fondations. Le futur prodigieux du jeune nourrisson, auquel on donne le nom d’ Alexandros, ou Alexandre, est déjà visible depuis la fenêtre de la chambre de la reine jusqu’en Anatolie: un couple d’aigles puissants et majestueux - sûrement Zeus et Artémis – veillent silencieusement sur le berceau d’Alexandre, tandis que le merveilleux temple d’Ephèse de cette même déesse Artémis, trop occupée à veiller le nourrisson, est en proie aux flammes du pyromane Erostrate. Horreur !

L’UNESCO : préserver les biens de l’humanité

Aujourd’hui, l’UNESCO répertorie 936 sites (villes, monuments, espaces naturels) ayant une valeur universelle exceptionnelle dans 153 pays. La liste du patrimoine mondial de l’humanité ne cesse de s’allonger chaque année. Le projet de mettre en place une structure intergouvernementale chargée de préserver les témoignages historiques naît des suites de la Première Guerre Mondiale. Néanmoins, la construction du barrage d’Assouan à la fin des années 1950 constitue le véritable déclencheur. A cette époque, une coopération intergouvernementale se met en place afin de sauver les temples d’Abou Simbel et de Philae de la montée des eaux du lac Nasser. La section de l'UNESCO dédié au patrimoine naît à Paris en novembre 1972 et son traité est aujourd’hui ratifié par 189 pays. Seuls les Etats ayant ratifié le traité peuvent inscrire leurs sites au classement de l’UNESCO. Le Centre du Patrimoine Mondial examine les dossiers, avant de les transférer au Conseil International des Monum

Histoires de France : la construction du roman national

Raconter l’histoire de France n’est pas chose anodine. Il s’agit d’une construction qui suppose des choix (évènements, personnages, aspects mis en avant) différents selon les époques et les enjeux. Le roman national narre une certaine France. La promesse de victoire faite par Dieu à la reine Clotilde, puis le baptême de Clovis marquent le début de l’histoire de France, rédigée sous la monarchie. Ces évènements lient dans un même destin la monarchie et Dieu, le pouvoir et la religion. La victoire militaire de Clovis est la preuve de l’élection divine de ce peuple, qui donnera son nom à la France. La monarchie s’invente un ancêtre prestigieux Pharamond, descendant direct de Francion un des fils de Priam, fuyant la prise de Troie par les Grecs. Le prince trouve refuge en Gaule. Ainsi, les Mérovingiens possède une ascendance aussi prestigieuse que Rome avec Enée. Faire l’histoire de France sous la monarchie, consiste, dans un premier temps, à retracer les hauts faits d’arme de l

La courageuse Timoclea face à Alexandre le Grand

Entre 336-335 le nouveau roi de Macédoine, Alexandre le Grand, est presque toujours dans l’action. Lui qui n’a à peine que 21 ans, a la ferme intention de reprendre à son compte le projet de son père, c’est-à-dire de « croisade » panhellénique contre l’empire Perse, passe la majeure partie de son temps à pacifier son royaume, du Danube, où il rencontre les Celtes – qui affirment n’avoir peur que d'une seule chose, à savoir que le ciel ne leur tombe sur la tête -, jusqu’à à la Grèce. Les grecs, eux, se rebiffent car ils ne croient pas Alexandre capable de gouverner comme son puissant père Philippe. Ils ont raison. Alexandre le surpassera ! Il fond avec son armée sur la Grèce révoltée à un rythme effréné et en se montrant moins magnanime que ne l’était son prédécesseur. Il fait mettre le siège devant la cité rebelle de Thèbes qui tombe en quelques semaines. Alexandre ordonne alors qu’on la rase jusqu’au sol et que l’on mette en servitude l’ensemble de ses habitants, en représaille