Histoire de l'Italie : ép 1 L'Italie primitive
Au -IIe millénaire, la péninsule connait deux vagues migratoires. Au Sud, des populations venant du Proche-Orient débarquent par la mer. Au Nord, des peuples d’Europe centrale traversent les Alpes. Ces populations forment des sociétés urbaines, développant leur propre artisanat.
Au -XIIIe siècle, les Phéniciens installent des comptoirs sur
les côtes. L’artisanat local emprunte des motifs orientaux. Les Phéniciens
introduisent leur alphabet pour faciliter les échanges commerciaux. Au -VIIIe
siècle, les Grecs s’installent à leur
tour dans le Sud et en Sicile. A cette période, la Grèce connait une vague
importante d’émigration. En effet, la population croit et les cadets des
familles n’ayant pas accès aux terres sont attirés par les opportunités
nouvelles en Italie. Les Grecs fondent de véritables cités. Ils diffusent leur
écriture et leur culture, tout en adoptant certaines caractéristiques locales.
Ainsi au fil des siècles, une culture spécifique à l’Italie se forge.
Au -VIIe siècle, les Étrusques étendent leur domination
sur l’Italie. Ils forment une confédération de cités-états. Bien que
partageant la même culture et religion, chaque cité est indépendante
politiquement. Les villes étrusques offrent des plans en damier, selon deux
axes majeurs (N-S et O-E). Les Étrusques entrent en conflit avec les colonies
grecques pour le contrôle du commerce en Méditerranée occidentale. Pour ce
faire, ils s’allient aux Carthaginois.
Au -Ve siècle, des Celtes
s’installent dans les régions alpines et la plaine du Pô. Ils fondent des
grandes villes comme Bologne.
La ville de Rome est fondée en
-753. Elle constitue un point de passage sur le Tibre, ce qui en fait une étape
incontournable pour le commerce entre Étrurie et la Campanie. Rome est naît
d’un regroupement de bourgades présentes sur les sept collines, qui constituent
un gouvernement fédéral. Au VIe siècle, les Romains passent dans le giron des
Étrusques. Ils leur empruntent leur architecture, leur urbanisation, leur
alphabet et leur religion. En -509, Rome
se révolte. Elle réussit à prendre son indépendance. Les aristocrates
s’organisent en assemblée pour gouverner. Des conflits politiques et sociaux
entre la plèbe et les patriciens secouent la jeune république. Rome prend la tête de la ligue latine,
regroupant les cités du Latium, afin de lutter contre les Étrusques.
Au -IVe siècle, Syracuse est la force dominante en Italie,
car l’empire étrusque amorce son déclin sous les coups de butoir de ses
nombreux ennemis. La Sicile se compose de nombreuses cités-Etats de culture
grecque. Elles attirent les savants et les philosophes, tels Archimède et
Platon. Avec le repli des Carthaginois et des Étrusques, les cités siciliennes
s’affrontent entre elles. Certaines font appel à leur alter égo en Grèce.
Ainsi, Athènes envoie une expédition maritime sous les ordres d’Alcibiade et de
Nicias. Cette dernière échoue en -413. Désormais, la Méditerranée occidentale
se partage entre Syracuse et Carthage.
A la fin du -IVe siècle, la situation de l’Italie se présente de la manière suivante. Des tribus celtes occupent le Nord. Les Étrusques sur le déclin occupent la Toscane et la Campanie. La ligue latine au centre, dirigée par Rome, coupe l’empire étrusque en deux. Le Sud et la Sicile accueillent des cités grecques. Enfin la Sardaigne est une possession carthaginoise.
Sources :
Texte :MILZA Pierre, Histoire de l’Italie des origines à nos
jours, Fayard, Paris, 1024p.
Image : http://lang-litt-liv.over-blog.com/article-31653217.html
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