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Affichage des articles associés au libellé Divers

Vitry-le-François : « je m’en nourris et je l’éteins »

  Vitry-le-François est une comm une de l'est de la France , située dans le département de la Marne , dont elle est l'une des sous-préfectures . Vers -50, les Romains bâtissent un fort sur les rives de la Saulx, qu’ils baptisent Victrix , « la victorieuse » en latin. Le bourg, situé dans le comté de Champagne, se développe notamment avec la construction de monuments religieux. En 1142, les troupes du roi Louis VII incendient le village, causant la mort de 1500 villageois. En 1284, la ville est rattachée à la couronne de France. Elle subit les affres de la Guerre de Cent ans. Au début XVIe siècle, la France et l’Espagne sont en guerre. Les troupes impériales de Charles Quint rasent le bourg fortifié.   En 1545 une fois la paix revenue, François Ier décide d'ériger une nouvelle ville à l'abri des collines et donc de l'artillerie. Il la fait bâtir à une demi-lieue de l'ancien bourg en bordure de Marne. Le roi donne son nom et son emblème à la nouvelle cité.

Nantes : Neptune favorise ceux qui osent

  L’ Antiquité   Le peuple celte des Namnètes La présence de métaux explique le peuplement du site vers -2000. Plusieurs ateliers métallurgiques datant des –VIII et VIIe siècles ont été découverts. A l’époque gauloise, le site appartient aux Namnètes, nom donné par Jules César dans La Guerre des Gaules . Il latinise le nom de la cité gauloise en Condevincum . Le nom « Namnètes » désigne la tribu habitant la rive droite de la Loire et signifierait « les hommes du fleuve ». Condevincum est moins importante que sa concurrente située de l’autre côté de la Loire, Rézé ( Ratiatum en latin) appartenant aux Pictons. Le conquérant romain soumet les Namnètes en -56.   La cité gallo-romaine La cité profite des apports romains pour supplanter sa voisine à partir du IIe siècle. A cette époque, elle prend le nom de Portus Namnetum  : «  le port des Namnètes ». Ce phénomène d'abandon de l'ancien nom gaulois par l'adoption d'une nouvelle appellation évoquant le nom des h

Querelles de voisinage entre Pat Irish et Helen Britannia

Au milieu du XIIe siècle, des rois irlandais font appel à des guerriers gallois pour leur prêter assistance contre des ennemis locaux. A cette époque, plusieurs seigneurs se partagent le contrôle de l’île. Le roi d’Irlande est un titre honorifique. Une fois le travail accompli, ces guerriers décident de demeurer sur place. Henri II d’Angleterre soutient cette installation. Il déclare que les terres acquises appartiennent désormais à sa couronne. Sous couvert d’évangélisation, il reçoit le soutien du pape Adrien IV, qui est anglais. L’intervention papale freine les mouvements de contestation dans un premier temps. Au XIII siècle, l’Angleterre connaît une forte croissance démographique. Le surplus migre en Irlande. Les Anglais s’accaparent les terres fertiles, repoussant les Irlandais dans les montagnes du Nord et de l’Ouest. Ces derniers sont exclus des nouvelles institutions locales se mettant en place. Au milieu du XIVe siècle, la couronne promeut une série d’édits à Kilke

Catalogne : la rebelle de la famille espagnole

L’intervention de Charlemagne dans une Espagne musulmane marque l’évènement fondateur de la Catalogne. Celle-ci s’achève en 801 par la prise de Barcelone. L’espace conquis entre les Pyrénées et Barcelone est intégré à l’empire franc, puis en 814, au royaume de Francie occidentale. L’éloignement du pouvoir royal et la situation frontalière encouragent les volontés d’émancipation. Ainsi à la fin du IXe siècle, des dynasties comtales se mettent en place. Ils affirment leur pouvoir, en se nommant marquis ou prince, mais continuent d’affirmer leur fidélité à la royauté. L’avènement d’Hugues Capet marque une rupture dans les relations entre la royauté et le comté. Désormais la Catalogne est indépendante. En 1137, Béranger IV, comte de Barcelone, épouse Pétronille d’Aragon. Les deux royaumes se mélangent. Pour distinguer le territoire comtal juxtaposé au royaume d’Aragon le nom de Catalogne apparait. Il est dérivé du latin castlanus, signifiant « le pays des châteaux ». A Barcelon

Bébé à travers les âges

Bonjour chers lecteurs et bienvenue dans ce premier numéro des Natermelles. Aujourd’hui, je suis en compagnie de quatre mères d’époque différentes avec lesquelles nous allons aborder quelques points sur la vie de bébé. Je vous les présente. Nous avons Kassandra, citoyenne athénienne, Jehanne Bourcier, bourgeoise vivant à Paris au XIVe siècle, Louise de Fernond résidant à Versailles sous le règne de Louis XV et Mme Julie Pratoc, Lyonnaise des années 1920. Comment nourrissez-vous vos enfants ? Kassandra : Je n’allaite pas mon bébé. C’est une chose trop répugnante pour une femme de ma catégorie sociale. Je confie cette tâche à une nourrice qui est l’une de mes esclaves. Elle doit avoir des seins mous, de taille moyenne avec des mamelons ni trop gros ni trop petits. Son lait doit être moyennement épais, blanc sucré et homogène. Un médecin contrôle toutes ses qualités. Nous n’avons pas d’autres moyens de nourrir nos bébés que l’allaitement. Jehanne  : En effet, les premiers

Mythologie et histoire: l'art de transmettre des valeurs

Le monde grec est à bien des égards assez fascinants. Lorsque j’interroge les gens autours de moi – amis et surtout élèves - , tous connaissent quelques bribes et noms de cette période antique. Reviennent Ulysse, Achille, Zeus, Troie… Justement, là est le mystère. Les grecs, dans l’imaginaire des gens, c’est l’Iliade, c’est l’Odyssée. C’est à dire des fables, travestissant une certaine réalité historique en l’englobant de divins, de souverains héroïques – les Héros ! – de guerres, de tragédies sentimentales et de voyages extraordinaires. En fait, une relative fiction a pris le dessus sur l’ennuyeuse vérité. Et d’un certain point de vue cela va pour me ravir. J’aime, comme tout à chacun, rêver et il est vrai que le combat légendaire d’Achille contre Hector me passionne bien plus que d’expliquer les subtils rouages de la démocratie Athénienne.   La ruse d’Ulysse pour tromper le cyclope Polyphème me ravi mieux que d’énumérer les pouvoirs de l’Ecclésia et de la Boulé. Je suis professeu

Les Kurdes

Les Kurdes apparaissent dans l’histoire au XIe siècle. Il s’agit d’un peuple de guerriers, habitant les montagnes à la frontière des empires byzantin, perse et arabe. Cet espace se constitue d’un ensemble de tribus disparates comportant de traits communs : la religion musulmane, une langue proche du perse et des valeurs guerrières. Son centre est une bande montagneuse s’étirant de la chaine de Zagros jusque dans le Taurus. L’espace s’étend ensuite au Sud et à l’Ouest jusqu’aux steppes de l’Iran, à l’Est jusqu’à l’Irak et au Nord-Est jusqu’à la Syrie. Trois pouvoirs se partagent ce territoire : l’empire byzantin, la Perse et l’Arménie. Les Kurdes servent les sultans arabes, perses, puis ottomans. Les princes kurdes sont vassaux des différents sultans. Aucun prince kurde ne parvient à prendre l’ascendant sur ses confrères. Au début du XIIIe siècle, les sultans arabes recrutent des Kurdes à des postes administratifs et militaires. Les Kurdes jouent un rôle important lors des croisad

La barbe : une histoire pas rasoir

La barbe possède un aspect esthétique. Elle peut servir à cacher un bouton, une cicatrice, une malformation. A l’instar de François Ier qui se laisse pousser la barbe pour dissimuler une cicatrice sur sa joue. Mais derrière cet aspect physique, la barbe donne des renseignements sur l’image de l’homme et des sociétés. La barbe est le symbole de masculinité et de la virilité. Ne dit-on pas que la barbe est à l’homme ce que les cheveux longs sont à la femme ? La barbe est un signe de fécondité. La pilosité marque l’entrée pour l’adolescent dans la puberté. Plus la barbe est fournie plus l’homme avance dans sa vie et est supposé être respectable. En ce sens, elle a longtemps été associée au pouvoir et à l’autorité et l’est encore dans certaines parties du monde de nos jours. De nombreuses figures d’autorité portent la barbe : les dieux grecs, Dieu, les prophètes (Moïse, Jésus, Mahomet), les empereurs (Charlemagne est surnommé l’empereur à la barbe fleurie), des rois Sumériens et

Les explorateurs des mers

Bien que n'ayant pas laissé de noms, les plus anciens explorateurs des mers sont des Polynésiens. Dès - 6000, ils longent les côtes du sud-est asiatique, de l'Australie et de la Nouvelle-Guinée. Vers -1000, ils naviguent déjà en haute mer et dépassent les Vanuatu, le Tonga, les Samoa, des îles séparées de plusieurs milliers de kilomètres pour atteindre l'Amérique du Sud. Ils y découvrent la pomme de terre qu'ils intègrent dans leur nourriture. Cet aliment demeure dans la cuisine traditionnelle. Les Polynésiens possèdent des pirogues très performantes et une excellente maitrise des vivres et de l'eau. Les bananes taro et les ignames sont fermentés, séchés et conservés dans des feuilles. L'eau est stockée dans des bambous ou des calebasses. Les Polynésiens savent se repérer par leur environnement : physique de l'île, vents, courant, houle, couleur de l'eau, étoiles. Ils possèdent un savoir encyclopédique se transmettant de manière orale sous forme de