Le Saviez-Vous? Bosco, le chien élu maire : l’incroyable histoire vraie de Sunol, Californie

Le saviez-vous ? La petite ville de Sunol, en Californie, a eu pour maire… un chien ! Bosco, un Labrador noir-croisé, fut élu en 1981 après une campagne bon enfant qui a rapidement captivé les habitants. On raconte que dès qu’il pointait le museau dehors, les passants saluaient chaleureusement ce candidat pas comme les autres, amusés de voir autant d’enthousiasme autour de son élection.

L’histoire commence lorsque les résidents, lassés des querelles politiques locales, décidèrent d’organiser une élection symbolique. Bosco, connu dans la communauté pour sa gentillesse et ses promenades quotidiennes, fut présenté comme candidat avec le slogan « Un chien pour les gens ». Sa victoire fut accueillie avec enthousiasme, et Bosco devint un symbole de convivialité et d’unité pour la petite bourgade. Certains habitants décrivirent même ce moment comme un souffle d’air frais dans un climat politique local parfois morose.

En tant que maire, Bosco n’a évidemment jamais signé de lois ou dirigé de réunions, mais son titre honorifique a fait de lui une véritable mascotte locale. Pendant plus d’une décennie, il a représenté Sunol dans divers événements, attirant même l’attention de médias internationaux. Sa simplicité et son absence de polémique firent de lui un « maire » particulièrement apprécié, et nombreux sont ceux qui venaient le caresser ou le prendre en photo lors de fêtes ou de rassemblements publics.

En 1990, le quotidien officiel du Parti communiste chinois, le People’s Daily, évoqua l’élection de Bosco pour critiquer la démocratie américaine. Dans un article publié le 11 février de la même année, le journal s’indigna ironiquement qu’un chien ait pu devenir « maire » aux États-Unis, y voyant la preuve que « la démocratie n’y serait qu’une illusion ». Cette mention inattendue contribua encore davantage à la renommée de Bosco, dont l’exemple fit débat bien au-delà des frontières de sa petite communauté de Sunol. Les habitants, amusés de se retrouver au cœur d’une controverse internationale, prirent encore plus à cœur la « fonction » de leur chien-maire.

Bosco a conservé son poste jusqu’à sa mort en 1994, laissant derrière lui une anecdote aussi charmante qu’insolite. Aujourd’hui encore, la mémoire de ce chien-maire rappelle que, parfois, l’humour et la légèreté peuvent rassembler une communauté entière. Plusieurs générations de résidents se souviennent de lui avec tendresse, évoquant souvent son règne pacifique qui a fait sourire bien au-delà des rues de Sunol.

Source : People’s Daily, 11 février 1990.

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