La découverte en Israël d'un festin préhistorique bouleverse les théories existantes

Dans les profondeurs de la Galilée, au nord-est d'Israël, un secret vieux de 12 000 ans a été révélé. Des archéologues ont découvert des indices d'un festin préhistorique, une célébration de la vie et de la mort qui a eu lieu bien avant le début de l'agriculture. Ce festin, une réunion de personnes partageant une grande quantité de nourriture, est une preuve tangible de la sociabilité de nos ancêtres.


À cette époque, l'homme était en transition, passant d'un mode de vie nomade à une existence sédentaire. Les groupes étaient petits, souvent composés de quelques dizaines de personnes tout au plus. Mais ce festin suggère une rencontre de plusieurs groupes, une communion célébrée par un échange de nourriture en grande quantité. C'était un festin, mais pas seulement pour nourrir le corps. C'était un festin pour nourrir l'âme, pour renforcer les liens entre les individus et les groupes.


Ces rencontres étaient si importantes qu'elles ont pris une tournure religieuse. Des temples ont été construits, comme Göbekli Tepe, et des pratiques sexuelles ont été instaurées pour éviter la consanguinité. Ces groupes de personnes avaient une histoire longue de plusieurs centaines d'années, une mémoire et un enseignement qui traversaient les âges. Ils étaient plus qu'un simple groupe, ils étaient une communauté.


Göbekli Tepe? Voilà un nom qui résonne avec mystère et émerveillement, est un site archéologique situé dans le sud-est de la Turquie. Il est considéré comme l'un des plus anciens temples connus de l'humanité, datant d'environ 9600 à 7300 avant J.-C. C'est une époque où les hommes étaient censés être des chasseurs-cueilleurs, vivant de la terre sans structures permanentes. Et pourtant, Göbekli Tepe défie cette notion avec une audace stupéfiante.


Imaginez un groupe de chasseurs-cueilleurs, vêtus de peaux d'animaux, qui se rassemblent pour construire quelque chose de grand. Ils n'ont pas d'outils en métal, pas de roues, pas de bêtes de somme. Tout ce qu'ils ont, ce sont leurs mains, des outils en pierre et une vision. Ils travaillent sous le soleil brûlant, leurs muscles se contractent et se détendent au rythme de leur labeur. Des jours se transforment en semaines, des semaines en mois, et des mois en années. Et finalement, après des années de travail acharné, ils voient leur vision prendre forme. Des piliers de pierre massifs, certains atteignant jusqu'à 6 mètres de haut et pesant jusqu'à 10 tonnes, émergent du sol, formant des cercles de pierre.


Ces piliers sont ornés de bas-reliefs d'animaux - des renards, des sangliers, des serpents, des oiseaux, des insectes et même des créatures mythiques. Les archéologues pensent que ces animaux pourraient représenter des esprits ou des divinités animales. Les piliers centraux de ces cercles sont souvent anthropomorphes, avec des bras et des mains sculptés, tenant ce qui semble être une peau ou un vêtement.


Göbekli Tepe est un mystère qui défie notre compréhension de l'histoire humaine. Il nous rappelle que nous avons encore beaucoup à apprendre sur nos ancêtres et sur nous-mêmes. Et peut-être que la leçon la plus importante que nous pouvons tirer de Göbekli Tepe est que même sans la technologie moderne, nos ancêtres étaient capables de réaliser des choses incroyables. Ils nous ont laissé un message à travers les millénaires, gravé dans la pierre : "Regardez ce que nous avons fait. Nous étions ici. Nous étions humains."


Cependant, et revenons à notre découverte, celle-ci a révélé un autre aspect de cette réunion. Outre les restes d'au moins soixante et onze tortues et de trois autres animaux sauvages, les restes d'une vieille femme ont également été découverts. Le festin a probablement été l'occasion de funérailles. Les ossements et les carapaces ont été disposés de manière rituelle autour de la vieille femme. Au moins 35 personnes ont assisté à ce "régal" mortuaire.

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