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Affichage des articles associés au libellé Alexandre le Grand

L'Odyssée des Éléphants : Alexandre le Grand et le Rôle des Mastodontes dans l'Antiquité

Il ne fait guère de doute que la première apparition historique des éléphants pour des occidentaux eut lieu par l’intermédiaire de la grande odyssée vengeresque d’Alexandre le Grand. Plus précisément lors de la décisive bataille de Gaugamèles en octobre 331 av. notre ère. Ceux-ci ne sont d’ailleurs pas des éléphants de guerre à proprement parler, mais simplement des bêtes de parade manifestant la gloire des rois Perses, comme ils témoignent toujours à notre époque de celle des rajahs de l’Inde lors des grandes cérémonies princières. D’ailleurs ils ne sont pas mis à contribution lors de cette ultime débâcle de Darius III. Plus Alexandre s’avance vers l’Orient, plus il rencontre d’éléphants. A son entrée triomphale dans Suse le satrape, qui avait choisit de l’accueillir plutôt que de le combattre, lui en offre douze. Puis après la traversée de l’Indus, le roi Taxile, qui règne sur le Pendjab, lui en amène une trentaine de plus en guise de cadeau et surtout de soumission. Ceux-là s

Alexandre le Grand homosexuel ? Le doute Hephaestion

Il est un fait, sur la possible homosexualité d’Alexandre, qu’il faut relever immédiatement. De toute sa vie, aucun acteur privilégié, c’est à dire proche du conquérant – et ils sont nombreux -  n’a jamais affirmé ou constaté de visu le voir pratiquer une relation sexuelle avec un autre homme. Cependant aucun non plus n’affirme qu’il n’en a jamais eue. La seule énigme tourne autour du seul et même homme avec qui il partage très souvent son quotidien: H é phaestion. Savoir si ces deux hommes ont un jour ou l’autre sauté cette fragile frontière qui sépare la grande amitié de l’amour restera pour l’éternité en suspens… du moins pour le moment ! Il faut s’attarder un instant sur l’ami intime d’Alexandre, celui qui lui sera toujours fidèle. H é phaestion naît à Pella, la même année qu’Alexandre. Fils d'Amyntas, un aristocrate macédonien, il reçoit également la même éducation que lui auprès du philosophe Aristote dans son adolescence. Il est un homme fort et beau. Certaines anecdo

L' Amour entre Philippe de Macédoine et Olympias ou la conception d'un mythe: Alexandre

C’est encore bien jeune, vers l’âge de 22 ans, que le fier et tout nouveau roi de Macédoine, Philippe II, prend la direction, à bord de son navire royal, de l’Ile de Samothrace, île de la mer Egée idéalement située entre les côtes Thrace, Grecque et d’Asie Mineure. Sur cette ile paradisiaque, Philippe, curieux de nature, va chercher à se faire initier aux rites des mystères des grands dieux. Les raisons qui l’ont poussé à voir sur place cette initiation sont inconnues, mais tout porte à croire que son voyage était une volonté des dieux. En effet, c’est lors d’une de ces soirées, où l’orgie est de rigueur, que le jeune Philippe va se faire envoûter par la plus belle des créatures de la terre. Sous un ciel bleu-nuit clairsemé de milliers d’étoiles, le jeune Philippe ne peut plus détourner son regard dans cette chaude nuit. La scène est digne de ces spectacles où la nature semble avoir donné à la femme la chose la plus belle et la plus désirable pour un homme : son corps. La belle,

La bataille du Granique: le Jour où Alexandre le Grand attaque l'Asie

Avant son épopée fabuleuse qui le mena de Pella – la capitale macédonienne – aux confins de l’Orient, à la frontière indienne, Alexandre le Grand a du en découdre plus d’une fois avec les éternels ennemis des Grecs, les Perses. La première bataille qu’il mène face à eux se trouve en territoire contrôlé par l’administration du Grand Roi Darius III, en Anatolie de l’ouest, sur les rives du fleuve Granique en mai 334. Des Perses divisés Avant cette bataille, les Perses sont sûrs de leur force. Il faut dire que la situation n’est guère avantageuse aux Macédoniens. Alexandre ne possède qu’entre 30 000 et 40 000 hommes, alors que l’armée perse peut, en quelques jours, rassembler au moins le double. Les chroniqueurs anciens exagèrent les chiffres jusqu’à un demi-million d’hommes ! De surcroît, les Perses ont l’avantage du terrain qu’ils connaissent et possèdent. En fermant leurs villes, ils peuvent laisser Alexandre errer sans fin sur les terres ne trouvant aucune nourriture pour alimenter

Les Histoires Légendaire du jour de la Naissance d'Alexandre le Grand

21 Juillet 356 av. notre ère. Le monde s’est arrêté quelques instants. Par une nuit chaude et orageuse pour ne pas dire cyclonique, la reine de Macédoine, la belle et farouche Olympias, est délivrée de ses souffrances et dévoile de sa chair le résultat de ses amours avec son tout puissant mari Philipe. La reine enfante un beau bébé mâle bien portant. Celui qui vient de voir le jour pour la première fois est annoncé comme un monstre qui va déchirer le monde antique et le modifier jusque dans ses plus inébranlables fondations. Le futur prodigieux du jeune nourrisson, auquel on donne le nom d’ Alexandros, ou Alexandre, est déjà visible depuis la fenêtre de la chambre de la reine jusqu’en Anatolie: un couple d’aigles puissants et majestueux - sûrement Zeus et Artémis – veillent silencieusement sur le berceau d’Alexandre, tandis que le merveilleux temple d’Ephèse de cette même déesse Artémis, trop occupée à veiller le nourrisson, est en proie aux flammes du pyromane Erostrate. Horreur !

La courageuse Timoclea face à Alexandre le Grand

Entre 336-335 le nouveau roi de Macédoine, Alexandre le Grand, est presque toujours dans l’action. Lui qui n’a à peine que 21 ans, a la ferme intention de reprendre à son compte le projet de son père, c’est-à-dire de « croisade » panhellénique contre l’empire Perse, passe la majeure partie de son temps à pacifier son royaume, du Danube, où il rencontre les Celtes – qui affirment n’avoir peur que d'une seule chose, à savoir que le ciel ne leur tombe sur la tête -, jusqu’à à la Grèce. Les grecs, eux, se rebiffent car ils ne croient pas Alexandre capable de gouverner comme son puissant père Philippe. Ils ont raison. Alexandre le surpassera ! Il fond avec son armée sur la Grèce révoltée à un rythme effréné et en se montrant moins magnanime que ne l’était son prédécesseur. Il fait mettre le siège devant la cité rebelle de Thèbes qui tombe en quelques semaines. Alexandre ordonne alors qu’on la rase jusqu’au sol et que l’on mette en servitude l’ensemble de ses habitants, en représaille

Tragédie dans l'Antiquité, l'Incendie de Persépolis par Alexandre le Grand

L’événement qui marqua durablement le Moyen-Orient du IVe siècle av. notre ère aux toutes dernières heures de l'Antiquité, au point même de faire trembler l'équilibre des forces de cette époque, fut la destruction de la grande capitale des invincibles, et néanmoins battus, Perses. Perséopolis, comme l'on nommé les Grecs, était, à l'instar de Babylone, la plus belle et la plus riche des cités de l'Empire perse. Construite sous l'impulsion du Grand Roi Darius Ier deux siècles auparavant, elle s'était installée parmi les plus belles cités de cet immense empire qui allait de l'Indus à l’Égypte. Alexandre, reprenant pour lui l'expédition tant rêvée par Isocrate et son père Philippe, s'était élancé vers l'Asie en 334 avec la ferme intention de détruire et de punir les Perses pour les envahissements successifs de la Grèce et le grand incendie d'Athènes par Xerxès en 480. Enfonçant par trois fois les armées ennemies au Granique, à Issos et à Ga

Isocrate ou l'éloge de la Grèce unie

Le Grec de l'Antiquité s'est toujours considéré comme un être à part. Différent par la langue et la culture, il ne l'est en aucune façon par la religion, polythéiste, et même par l'allure ! Sa peau teintée par le soleil riche et généreux de la Méditerranée ainsi que sa barbe fournie marquant le pas entre l'enfance et la maturité, lui font ressembler autant à un perse qu'à un anatolien... lesquels, par certains côtés, peuvent être même bien plus raffinés que lui ! Cependant, cette certitude d’apparaître comme des « gens différents » les ont amenés à diviser le genre humain en deux catégories bien distinctes : les Grecs, civilisés et policés, et enfin les Barbares incultes. Euripide, dans son Iphigénie ne déclare-t-il pas que « le Barbare est né pour l'esclavage et le Grec pour la liberté » ? Mais malgré son essor intellectuel – indéniable –, la Grèce des cités n'a pas réussi à surmonter son particularisme municipal. Et dès le dernier perse

L'Égypte et Alexandre le Grand : Une Rencontre Entre Conquérant et Civilisation Millénaire

Alexandre le Grand est une légende. Une vraie ! Et pourtant ne dit-on pas qu'une légende n'a jamais existé ? Les Grecs pensaient qu'Achille, Ulysse, Ajax étaient tout autant des légendes que des hommes qui avaient réellement existé. Alexandre ? Sa vie et son œuvre sont si extraordinaires qu’on penserait presque que son incroyable chevauchée qui le mena de Macédoine à L’Inde, n’est qu’une épopée, une fable digne d’Homère. Pourtant, à en croire les sources, si nombreuses, Alexandre a vraiment existé. Pas seulement parce que les Grecs, si géniaux et si prolifiques en histoires fabuleuses et légendaires nous le disent, mais parce que bon nombre d’autres peuples – et civilisations – l’ont rencontré et admiré. Parmi ces peuples, l’Égypte. La comparaison est aisée : Alexandre est un roi ou un empereur universel. Le genre d'homme qui n'existe que tous les 500 ans voir tous les milles ans. Pour ma part, il y eut Sargon d'Akkad, Hammurabi, le grand Ramsès II, Alexandre

L'enlèvement de Darius III, la fin des Achéménides et l'avènement d'Alexandre le Grand

Derrière Darius, tout le continent asiatique pourrait encore se lever pour venir à son aide, car les guerriers ne manquent pas dans cette région du monde: Saces, Massagètes, Scythes, Hyrcaniens, habitants de la Transoxiane, de l'Aréie et de la Paraponisade forment des multitudes armées dont le poids suffirait à infléchir au destin. Mais ils n'y songent guère. Engourdie dans sa torpeur, l'Asie n'a pas conscience du drame qui se prépare. Darius aurait tort d'en attendre le moindre secours. L’Asie à choisi son champion : ce sera Alexandre... Aussi, Darius a-t-il décidé de ne plus reculer et de tenir tête à Alexandre là même où il se trouve. Dans l'espoir de ranimer le courage des généraux, il leur explique la nécessité de livrer ce suprême combat. Encore un ! Mais ceux-ci n'ont plus confiance en leur souverain qui a déjà fui deux fois le champs de bataille à Issos et à Gaugamèles. Affronter sur place les forces macédoniennes d'Alexandre serait aller au-d

Alexandre le Grand et Diogène: une rencontre de géant

Vous connaissez mon amour inconditionnel pour Alexandre le Grand. Aussi, aujourd'hui je vais vous conter un des épisodes qui m'a toujours marqué dans la vie du Macédonien : sa rencontre avec le célèbre philosophe cynique Diogène. De son entrevue, je crois, Alexandre en a retenu une leçon de vie qu'il essaiera, avec plus ou moins de bonheur ou de réussite, de s'appliquer tout au long de sa courte vie : l'humilité. Nous sommes en 335 avant notre ère. Alexandre n'est pas encore Alexandre le Grand et il n'a pas encore vingt-un ans. Pourtant, il est déjà craint par les Grecs... Bientôt par les Perses. En attendant, le jeune roi macédonien vient d'épater tous ceux qui doutaient encore de lui. Voilà quelques mois, son père Philippe mourrait sous les coups de couteaux de Pausanias - amant blessé - et la Grèce soumise décide alors de se révolter sous l'égide du meneur Démosthène et de la cité d'Athènes. Alexandre, fou de rage devant tant de traîtrise,

Enquête sur l'assassinat de Philippe de Macédoine: un complot dynastique?

L'histoire a cela de formidable qu'elle peut être interprétée de bien des manières. Aussi, à chaque grand événement historique - catastrophes, guerres, faits religieux - l'historien comme le néophyte ne peut s'empêcher de sortir hors des sentiers battus que nous afflige parfois "l'histoire officielle". Ses détracteurs sont parfois dédaignés au prix du "bon sens" que seuls certains se croient le droit d'octroyer. Les faits historiques qui n'entrent pas dans le cadre de ces messieurs rentrent dans celui de la théorie du complot. Or l'historien doit parfois être comme le philosophe et douter de tout! Loin de moi l'idée de choisir un sujet trop récent, bien que cela démange ma plume - ou plutôt le clavier dans ce cas - mais je vous emmène une fois de plus avec moi dans les abysses de l'Histoire, pour vous montrer qu'un événement historique que l'on croyait acquis peut, grâce à une autre argumentation, être interprété autre