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Le sourire de La Joconde, le portrait de Lisa Gherardini par Léonard de Vinci

La ville de Florence, à l'aube du XVIe siècle, est un épicentre de changement et de renaissance. Les rues pavées résonnent du bruit des artisans, des marchands et des artistes, chacun contribuant à l'effervescence d'une ville en pleine transformation. Les palais somptueux et les églises ornées se dressent comme des témoignages de la richesse et de la puissance de cette cité-État, gouvernée par la puissante famille des Médicis. C'est une époque de renouveau intellectuel, culturel et artistique. L'humanisme, ce mouvement qui replace l'homme et la nature au centre de l'univers, imprègne la société florentine. Les penseurs et les écrivains remettent en question les idées médiévales et cherchent inspiration dans les textes antiques, redécouverts et étudiés avec un nouvel enthousiasme. Dans les ateliers d'art, les artistes comme Léonard de Vinci, Michel-Ange et Raphaël repoussent les limites de leur art. Ils expérimentent de nouvelles techniques, explorent les nuances de la perspective, de la lumière et de la couleur. Leurs œuvres ne sont pas seulement des expressions de la foi, mais aussi des explorations profondes de l'expérience humaine, du monde naturel et des émotions.


La vie sociale est tout aussi dynamique. Les familles nobles, simples fonctionnaires ou marchands, tel Francesco del Giocondo, rivalisent pour laisser une trace dans ce paradis terrestre. Leurs maisons sont des centres de pouvoir, de culture et d'art. Les banquets, les mariages et les fêtes religieuses sont des occasions de montrer leur richesse et leur goût pour les arts. C'est dans ce contexte vibrant et effervescent que Lisa Gherardini, une jeune femme de la bourgeoisie, se fait connaître. Son mariage avec Francesco del Giocondo, négociants d’étoffes, la place au cœur de cette société florissante. Bien qu'elle ne puisse anticiper, sa rencontre avec Léonard de Vinci va bientôt l'inscrire dans une histoire bien plus grande, celle de l'art et de l'éternité.

C'est dans l'effervescence artistique de Florence que Lisa Gherardini croise le chemin de Léonard de Vinci, un artiste déjà en pleine ascension. La rencontre se déroule dans le cadre d’une commande. Francesco veut faire peindre le portrait de sa femme adorée. Mais Léonard ne sait pas encore que ce portrait marquera un tournant tant dans la vie de Lisa que dans son œuvre. 


Lisa, de par son apparence et son aura, attire l'attention de Vinci. Elle n'est pas une beauté typique selon les standards de l'époque, mais il y a quelque chose dans son visage, dans son regard, qui interpelle l'artiste. Peut-être est-ce son expression sereine, son air de mystère, ou simplement la manière dont elle se tient, qui intrigue Léonard. Pour Francesco, avoir un portrait de sa jeune épouse peint par Léonard de Vinci est une occasion de prestige et de fierté. C'est un signe de statut social, une affirmation de sa place dans la société florissante de Florence. 


La séance de portrait se déroule dans l'atelier de Léonard, un lieu rempli de curiosités, d'inventions et d'autres œuvres d'art. Léonard est un observateur minutieux, cherchant à capturer non seulement les traits physiques de Lisa mais aussi l'essence de sa personnalité. Il engage Lisa dans des conversations, cherchant à révéler son caractère, ses pensées, afin de les refléter dans son portrait. Cette rencontre, et les séances de pose qui suivent, sont le début d'une collaboration unique. Lisa, par sa présence, devient une muse silencieuse pour Léonard, une énigme vivante qui stimule son désir d'explorer les profondeurs de l'expression humaine. Pour Lisa, c'est une expérience hors du commun, une immersion dans le monde de l'art et de la créativité qui la lie à jamais à l'un des plus grands génies de l'histoire.

Dans l'atmosphère studieuse de son atelier, Léonard de Vinci commence la tâche méticuleuse de transposer sur toile la complexité et la subtilité du visage de Lisa. Cette période de création est marquée par une exploration profonde de la technique et de l'expression artistique, Léonard cherchant à capturer non seulement la forme, mais aussi l'âme de son sujet. Chaque jour, Lisa se rend dans l'atelier, prenant place dans un coin baigné de lumière naturelle. Léonard observe minutieusement son modèle, son regard captant chaque détail : la courbe de ses lèvres, l'ombre sous ses yeux, la lumière se reflétant sur sa peau. Il travaille avec une concentration intense, mélangeant ses couleurs avec précision, appliquant des couches subtiles pour créer un effet de profondeur et de réalisme saisissant.


Au-delà de la technique, Léonard est profondément intéressé par l'expression des émotions humaines. Il s'efforce de saisir le caractère insaisissable de Lisa, son calme, sa sérénité, et ce fameux sourire qui semble échapper à toute catégorisation simple. Ce sourire devient le centre de son œuvre, une énigme qui invite à la contemplation. Léonard utilise sa technique innovante du sfumato, créant des transitions douces entre les couleurs et les ombres, donnant au visage de Lisa une qualité presque éthérée. Il expérimente également avec la perspective, positionnant Lisa dans un espace qui n'est ni totalement défini ni entièrement abstrait, ajoutant ainsi à la mystique de l'œuvre. La création de la Joconde s'étend sur plusieurs années, une période durant laquelle Léonard continue d'affiner et de retoucher le tableau. Cette œuvre devient bien plus qu'un simple portrait pour lui ; c'est une quête artistique, un défi personnel pour capturer quelque chose d'insaisissable et de profondément humain. À travers ce processus créatif, une relation silencieuse mais puissante se forme entre l'artiste et son modèle. Lisa, bien qu'elle ne parle pas de son expérience, est transformée par cette période de collaboration avec Léonard. Elle devient une partie intégrante d'une œuvre qui transcendera son époque et son identité, pour devenir un symbole universel de beauté et de mystère.

Au cœur de la Joconde se trouve l'élément le plus intrigant et discuté de l'œuvre : le sourire de Lisa. Ce sourire a captivé et mystifié les spectateurs pendant des siècles, devenant l'objet de nombreuses interprétations et spéculations. Léonard de Vinci, dans son génie, a réussi à créer un sourire qui échappe à la définition simple, un sourire qui semble changer et évoluer avec la lumière et l'angle de vue. Le sourire semble également capturer un moment fugace, un instant entre deux expressions. C'est cette qualité transitoire qui fascine tant. Est-elle sur le point de sourire, ou son sourire est-il en train de s'évanouir ? Cette ambiguïté donne au portrait une dynamique et une profondeur émotionnelle extraordinaires. Le sourire de la Joconde a donné lieu à d'innombrables théories : certains y voient le reflet de l'amour secret de Léonard, d'autres une représentation de l'idéal féminin de la Renaissance, ou encore une manifestation de la pensée philosophique de l'époque. Quelle que soit son interprétation, ce sourire demeure l'un des aspects les plus captivants et énigmatiques de l'histoire de l'art. Pour ma part, j’aime l’interprétation fugace, l’instantané…

Une fois le portrait achevé, Lisa Gherardini retourne à sa vie quotidienne, mais son existence a été indéniablement touchée par cette expérience unique. Bien que le tableau de Léonard de Vinci ne soit pas immédiatement célèbre à l'époque, la participation de Lisa à cette œuvre d'art marquante lui confère une place particulière dans l'histoire de l'art. Lisa continue sa vie à Florence, où elle élève ses enfants et s'occupe de sa famille. Son mari, Francesco del Giocondo, demeure un respecté, et ensemble, ils mènent une existence relativement confortable pour une famille de la bourgeoisie florentine. Cependant, malgré son apparente normalité, la vie de Lisa est désormais entrelacée avec celle d'une des plus grandes énigmes artistiques du monde. Les documents historiques sur la vie de Lisa après la réalisation de son portrait sont rares, ce qui ajoute à son mystère. Elle semble vivre une vie relativement discrète, typique pour une femme de sa classe sociale à cette époque. Néanmoins, son image continue de vivre bien au-delà de sa propre existence, prenant un chemin qui la mènera à une renommée mondiale.

La mort de Lisa Gherardini en 1542 marque la fin de sa vie terrestre, mais le début de son immortalité à travers la Joconde. Son portrait, quant à lui, demeure dans l'atelier de Léonard de Vinci pendant plusieurs années. Il la garde avec  lui, jalousement. Il l’offre au roi de France, François Ier, son dernier protecteur et mécène. La Joconde devient une partie de collections royales et finalement de trouve sa place au musée du Louvre, où il attire l'admiration de millions de visiteurs. La Joconde, avec le visage de Lisa, devient un symbole de beauté et de mystère à travers les siècles, inspirant artistes, écrivains et amateurs d'art. Sa vie, bien qu'ordinaire dans de nombreux aspects, est rendue extraordinaire par son association avec l'un des chefs-d'œuvre les plus reconnus de l'histoire de l'art.


La postérité de Lisa Gherardini, immortalisée par Léonard de Vinci dans la Joconde, s'étend bien au-delà de son existence terrestre. Son image est devenue un symbole emblématique de l'art et de la beauté, traversant les siècles et captivant des publics du monde entier. La Joconde, au-delà de sa valeur artistique, représente un mystère fascinant, une énigme enveloppée dans le sourire énigmatique de Lisa.


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Commentaires

  1. Votre message est un chef-d'œuvre brillant. Perspicace, bien articulé et vraiment précieux. Merci d'avoir partagé votre point de vue.

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    1. Merci infiniment. J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire.

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