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Aux origines de la galette bretonne

Chandeleur oblige, les crêpes sont de la partie ; et en Bretagne, qui dit crêpe, dit galette. L’histoire de la galette est étroitement associée à celle du blé noir, son principal ingrédient. C’est le parcours historique de cette céréale que nous allons retracer ici.


Suivons à présent pas à pas la recette.


Afin de réussir une bonne galette bretonne, accompagnons les croisés en Asie, au XIIe siècle. Après plusieurs milliers de kilomètres parcourus, des champs de fleurs roses s’étendent à perte de vue. Ce n’est pas un mirage, ni de simples fleurs d’ornement : les croisés découvrent le blé noir. Ils en prennent quelques plants, puis regagnent l’Europe avec des mules chargées de la précieuse semence.


Mais le retour au Vieux Continent rime avec désillusion pour ces « chevaliers agricoles ». La culture de ce blé est exigeante et sa production reste faible. Néanmoins un espoir renaît du côté des exploitations d’une des régions françaises. Cet endroit est connu pour sa pluie : il s’agit bien entendu de la Bretagne. En effet, le climat breton à la fois humide et doux ainsi que les terres acides sont faites sur mesure pour le sarrasin (autre nom connoté, donné au blé noir pour sa couleur basanée rappelant la couleur de peau des peuples musulmans appelés Sarrasins). Dans les mêmes conditions, des exploitations de ce blé asiatique émergent ailleurs en France (Normandie, Limousin, Auvergne et Pyrénées).


Mais, la galette de blé noir ne peut être réussie sans l’intervention du « chef cuisinier » qui n’est autre que la Duchesse Anne de Bretagne, au début du XVIe siècle. Persuadée des atouts de la « plante des cents jours » (le sarrasin pousse rapidement), elle sème les graines de cette céréale à tout vent, aux quatre coins de son duché. C’est depuis ce temps-là que la galette de blé noir devient une spécialité bretonne.


Nous n’avons plus qu’à rajouter des œufs, du sel, de l’eau et du lait. La pâte à galette est prête. Vous pouvez l’agrémenter de ce que vous souhaitez (œuf, jambon, …). Régalez-vous !

Commentaires

  1. Bonjour,

    Vous écrivez :"accompagnons les croisés en Asie"

    De prime abord, Jérusalem se trouve au Moyen-Orient. Rien avoir avec la région d’Asie où est cultivé le sarrasin.

    Après, le sarrasin arrive en France qu’au XVe siècle et par l’Ouest, Normandie (première mention dans le cartulaire du chapitre cathédrale d’Avranches (ms206) en 1460) et Bretagne (Grandes Heures d'Anne de Bretagne, sous l’appellation de blé de Turquie). Pour ensuite se répandre dans d’autres régions. Ça fait donc près de trois siècles qu’il n’y a plus de croisé en Europe.

    Et enfin, le sarrasin se plante en mai/juin pour se récolter en septembre. Il pousse dans des régions comme la Bretagne, Normandie, Limousin, Québec, Japon, Mongolie... On est un peu loin de ce genre de climat avec Jérusalem en juin, juillet, aout où les précipitations sont proche de zéro !

    Vous écrivez aussi : « elle sème les graines de cette céréale »
    Encore faux ! Le sarrasin n’est pas une céréale. Il s’agit d’une polygonacée comme la rhubarbe et l’oseille. Les céréales sont des monocotylédones et les polygonacées sont des dicotylédones. Il ne s’agit pas de la même "Classe" dans la classification des plantes.


    Écrire l'histoire ce n'est pas écrire des histoires !
    Trouver ce genre inepties sur des sites comme : http://cuisine.journaldesfemmes.com/magazine/dossier/0501crepes/tradition.shtml, c’est embêtant, car il s’agit de désinformation. Mais venant d’étudiants en histoire c’est encore plus problématique.
    La base du métier d’historien étant de confronter ses sources et d’avoir un oeil critique sur celle-ci. Vous avez simplement paraphrasé des sites Internet au lieu de faire des recherches digne de ce nom. Par ailleurs, on cite ses sources en notes de bas de page. Or ici, il n’y en a aucune !

    Une simple recherche sérieuse aurait dû vous amener au minimum à ces deux articles :
    - Nassiet Michel, "La diffusion du blé noir en France à l'époque moderne", Histoire et Sociétés Rurales, 1998, n° 9, 1er semestre, p. 57-76.
    - HEMARDINQUER Jean-Jacques, « Recherches sur l’introduction et la diffusion du sarrasin notamment en Lyonnais et Bas-Dauphiné », Bulletin philologique et historique (jusqu’à 1610) du Comité des travaux historiques et scientifiques, 1964, p.307–318.


    Veuillez trouver ci-joint quelques éléments, qui je l’espère vous permettront de faire de meilleurs recherches à l’avenir.

    http://www.sudoc.abes.fr/
    http://www.archive.org/details/texts
    http://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/index.jsp
    http://hal.archives-ouvertes.fr/
    http://gallica.bnf.fr/
    http://www.persee.fr/web/guest/home
    http://www.cairn.info/
    http://books.google.fr/
    http://biblioshs.inist.fr/
    http://scholar.google.fr/

    Cordialement,

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  2. J’ai noté avec attention et intérêt vos remarques.

    J’ai pu lire le compte-rendu d’un des articles que vous m’avez signalé : celui de Nassiet Michel intitulé « La diffusion du blé noir en France à l’époque moderne ». Je n’ai pas pu avoir accès à l’autre pour le moment. Vous semblez bien vous y connaître en ce qui concerne l’histoire du sarrasin. Il est vrai que, personnellement, je ne suis pas une spécialiste. Vous m’avez appris des choses et je regrette les erreurs que j’ai pu effectuer. En attendant de pouvoir lire ces articles, j’aimerais rebondir sur plusieurs de vos remarques et en discuter avec vous. La deuxième remarque fait suite à ma lecture du compte-rendu de l’article de Nassiet Michel. J’écris dans mon article : « accompagnons les croisés en Asie, au XIIe siècle », et quelques lignes plus loin « Mais le retour au Vieux Continent rime avec désillusion pour ces « chevaliers agricoles » ». Je vous accorde que la tournure de la phrase peut prêter à confusion et l’origine que j’ai donnée en parlant des croisés n’est peut-être pas la bonne, mais la périodisation recoupe avec le passage du compte-rendu de l’article de Nassiet Michel qui dit avoir retrouvé à partir du XIIIe siècle des références au sarrasin dans les pays du nord-est de l’Europe. J’ai voulu dire que le sarrasin arrive en Europe et non en France durant cette période. La deuxième remarque découle de la première et c’est plutôt une question que je me pose. C’est à propos du sarrasin qui est arrivé en France au XVe siècle par l’Ouest : sait-on dans quelles conditions est-il arrivé ?

    Je vais à présent vous expliquer ma démarche. Mes articles, de manière générale, ont pour but de fournir des anecdotes sur tel ou tel événement ou personnage historiques, des explications sur l’origine de telle ou telle expression ou de tout autre élément actuel connu du plus grand nombre et dont les personnes se demandent « mais d’où cela vient au fait ? ». Mon but est également d’écrire l’histoire, mais de manière un peu romancée, pour avoir l’impression de lire une histoire. Attention, je veux toujours garder une base factuelle et véridique, même si je brode un peu autour pour faire un récit. Par ailleurs, le fait de ne pas mettre de notes en bas de page est voulu (pour ne pas encombrer trop l’article ainsi que la page du site internet, et rendre la lecture plus facile) : le but est de fournir une réponse concise au lecteur avec le côté agréable de l’aspect romancé. Ensuite, si le sujet de l’article suscite un grand intérêt chez le lecteur, il peut l’approfondir par lui-même ou ouvrir une discussion en faisant un commentaire sur l’article. Il y a des choses dont je suis plus ou moins spécialiste ou connaisseuse. Et peut-être, comme dans cet article, m’arrive-t-il de commettre des erreurs. Mais, mes articles ont également pour but d’être ouverts à discussion, comme je vous l’ai dit plus haut, et à rectification si jamais les lecteurs ne sont pas d’accord avec. Concernant l’histoire du sarrasin, l’idée m’est venue d’en parler car la chandeleur venait de passer et je me suis dépêchée pour faire des recherches afin de produire un article dessus. N’étant pas spécialiste, j’ai navigué sur internet pour trouver des informations et comme les informations des différents sites consultés se recoupaient, je les pensais bonnes. Mais, je n’ai visiblement pas fait les bonnes recherches aux bons endroits et j’ai aussi sûrement été trop rapide.

    Aussi, je vous remercie pour les noms des articles que vous avez pu me transmettre à ce propos. Ceci permet de corriger certains de mes dires et d’en informer les lecteurs de mon article. Je les lirai avec intérêt dès que je les aurai trouvés. Si vous avez d’autres remarques à effectuer, je les prendrai en considération et j’y répondrai volontiers.

    Cordialement,

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  3. Je confirme le point d'article évoquant l'arrivée du blé noir en France au XIIème siècle, directement d'orient.
    L'arrivée au XVème siècle par l'ouest n'est que bien plus tard après sa première arrivée.

    Par contre, je ne rentre pas dans le détail de l'usage du mot "céréale" pour le désigner, ni sur les périodes de cultivation ou des premières semailles à grande échelle, cela n'est pas de ma connaissance.

    Le sarrasin... en fait, connu au départ par les croisés par cette farine aux couleurs peu habituelles.
    Portée et utilisée par les orientaux, les "sarrasins" (à différencier des "maures"), cette farine prit immédiatement le nom de farine de sarrasins (farine des orientaux).
    Le mot sarrasin venant du latin "sarraceni" dérivé de l'arabe "charqîyîn" voulant dire "orientaux".
    Bien entendu les croisés ont cherchés à connaître le grain qui faisait cette surprenante farine, ils le nommèrent "blé noir" de par sa couleur et le blé étant la première référence.
    Par la déformation verbale de l'usage des petites gens, le terme de "farine de sarrasins" devint la "farine de sarrasin", sarrasin n'indiquant plus la farine des orientaux mais devenant un nom à part entière.
    Toujours par les habitudes de déformation du parler et la recherche de la facilité, les gens désignèrent le blé noir comme étant ce "sarrasin".

    En rapide parenthèse, la différence entre maure et sarrasin telle que vue à l'époque: le maure est l'arabe, le sarrasin est tout ce qui n'est pas forcément maure mais mahométiste et/ou de couleur, bien que le maure puisse être dit sarrasin.
    D'où l'insulte de cette époque de "tête de maure".

    Bien cordialement,

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  4. oui bon ! on va pas en faire une galette !!

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  5. Moi je dis juste que pour faire une bonne galette, on ne met ni œuf ni lait dans la pâte... Bref, un article peut-être un peu posté trop vite.

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    1. Exact la galette est constituée de sarrasin d'eau et de sel. Il n'est pas nécessaire de faire reposer la pâte. Si vous ajouté un oeuf et un peu de farine de froment c'est une crêpe( tout aussi bonne et plus moelleuse).

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    2. Ajoutez une cuillère de miel, vous verrez, au grand dam des traditionalistes bretons, cela fait merveille avec une pâte beaucoup plus facile à travailler et un goût encore plus intéressant.

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