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Articles

Ramsès III et la Trahison Fatale: La Véritable Histoire du Meurtre du Pharaon et le Rôle du Harem Royal

Dans l'ombre des colonnes de marbre du palais royal, les murmures se faisaient de plus en plus insistants. Les femmes du harem de Ramsès III, le grand pharaon de l'Égypte, se réunissaient en secret, leurs voix douces se mêlant aux parfums d'encens et de myrrhe qui imprégnaient l'air. Leurs yeux, soulignés de kohl, brillaient d'une lueur conspiratrice. Au cœur de ce nid de vipères, une femme se démarquait par son charisme et sa beauté envoûtante : Tiyi, l'une des épouses secondaires du pharaon. Tiyi, avec l'aide de plusieurs concubines et de nombreux fonctionnaires acquis à sa cause, avait ourdi un complot audacieux pour renverser Ramsès III. Leur plan était simple : assassiner le pharaon et placer Pentaour, le fils de Tiyi, sur le trône, ravissant ainsi ce dernier à l’héritier légitime du trône, Ramsès, déjà hautement âgé de 45 ans. Les femmes du harem, lassées de leur vie cloîtrée et de leur statut de pions dans le jeu du pouvoir, étaient prêtes à jouer leu

Le Règne de Sang d'Ivan le Terrible : De la Violence à la Gloire de la Grande Russie

La violence a débuté, pour Ivan, dès sa naissance. Il était né à Kolomenskoie, près de Moscou, le 25 août 1530. Son père, le grand-prince Vassili III, décéda lorsque le petit Ivan, héritier désigné, n'avait que 3 ans. Sa mère, la princesse Elena Glinskaïa, devint la régente, mais ne survécut que cinq ans à son époux. Le pouvoir passa alors, en 1538, aux mains de la Douma des boyards (l'assemblée de la vieille noblesse féodale). Le garçon se mit rapidement à haïr ces derniers, qu'il soupçonnait d'avoir empoisonné sa mère et qui le traitaient avec mépris, sans doute du fait de son jeune âge. Tout jeune, il fut le témoin de règlements de comptes sanglants entre les clans rivaux des deux grandes familles nobles, les Chouiski et les Belski. Il en conçut l'idée que seule la violence assurait victoire et obéissance.   Très tôt, Ivan fit preuve d'un tempérament nerveux et cruel. Déja à 12 ans il s'amusait à torturer à mort des animaux de compagnie. A 13 ans, excédé

Le Pape Formose : Histoire, Hérésie, Procès Posthume ou le Concile Cadavérique

En 896, le Vatican a été le théâtre d'une scène tout droit sortie d'un roman fantastique. Le pape Étienne VI a ordonné l'exhumation du cadavre de son prédécesseur, le pape Formose, pour un procès posthume - une situation inédite dans l'histoire de l'Église catholique. Cet événement, connu sous le nom de «  Synodus Horrenda », « Synode Cadavérique » plus communément appelé « Concile Cadavérique », a été marqué par une série d'événements aussi scandaleux qu'étranges. Plongeons dans l'histoire de cette époque tumultueuse et les enjeux majeurs qui ont animé ces années sombres.   Formose deviendra pape en 891 après une longue carrière dans l'Église. Originaire de Corse, né vers 816, il est devenu cardinal évêque de Porto en 864 puis Légat (diplomate) de Bulgarie. Dès 872, il se présente pour l’élection à la mandature suprême. Mais il avait d’autres cordes à son arc. En effet, outre les traditionnels troubles politiques Formose a été aussi reconnu coupable

La Papesse Jeanne et la Chaise Percée : Légende Médiévale ou Révolution Féminine ?

La Papesse Jeanne. Voilà bien un nom qui évoque mystère, controverse et damnation. Cette figure plus ou moins historique, dont l'existence même est sujette à débat, a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de l'Église catholique. Et si nous partions de la base de la philosophie du philosophe grec Évhémère, à savoir que toute légende a probablement une base existentielle !  Plongeons alors dans le mystère et voyons qui était vraiment cette femme qui aurait réussi à se hisser au sommet de la hiérarchie ecclésiastique, un poste normalement réservé aux hommes ?     La légende de la Papesse Jeanne prend ses racines au Moyen Âge, pendant le IXe siècle, à une époque où l’Europe se déchirait territorialement sous les différents règnes des petits-fils de Charlemagne et où l'Église catholique dominait la vie liturgique, spirituelle et intellectuelle de l’Europe. C'est dans ce contexte que Jeanne, une jeune femme dotée d'une intelligence exceptionnelle, aurait déf

La Dernière Fugue de Léon Tolstoï où l'impossible choix philosophique entre la richesse et la pauvreté

II ne s'agissait point d'une de ces fugues pathologiques qui sont fréquentes chez les vieillards. En fait, c'était le dernier acte d'une tragédie poignante qui durait depuis plus de trente ans, et opposait l'écrivain à ses théories, à ses adeptes et à sa femme.   L'antagonisme farouche s'était d'abord fondé sur une situation conjugale critique, où la grandeur de la pensée se heurtait aux appétits matériels et légitimes de la famille. Plus prosaïquement, de grosses questions d'intérêt étaient en jeu. D'une part, il y avait une épouse irascible, Sofia, que les idées audacieuses et les folles prodigalités de son mari épouvantaient, et dont les principes d'économie étaient notoirement rigoureux. D'autre part, il y avait le riche romancier à très gros tirages, mais aussi l'apôtre de la pauvreté, le sociologue du « renoncement à la propriété ».   Certes, Tolstoï avait déchaîné à travers le monde ce fantastique mouvement d'émancipation