Rapport du capitaine américain John Lee, 23 e bataillon de chars Daté du 7 mai 1945 Au matin du 4 mai, une unité de soldats allemands est venue à notre rencontre, drapeau blanc à la main. Leur chef, le commandant Joseph Gangl aide activement la résistance autrichienne. N’ayant jamais adhéré au parti nazi et dégouté de la tournure qu’a prise le régime, il a décidé de faire son propre armistice. Lors de notre entretien, il m’informe que des personnalités françaises sont emprisonnées dans un château à dix kilomètres d’ici. Le régime de Vichy et les Allemands les considèrent comme des otages qui pourront servir de monnaie d’échange. Néanmoins après le suicide d’Hitler et la débâcle qui s’ensuit, le commandant Gangl craint que les SS ne les éliminent. Par conséquent, il demande notre intervention dans les plus brefs délais. Pour appuyer ses dires, il me remet une lettre des détenus demandant qu’on les libère de toute urgence. Ensuite, il m’énumère la liste des prisonniers