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Histoire abrégée de la Grèce 4/4

Dans les années 1930, la Grèce se limite sur la scène diplomatique. Un pacte d’amitié est signé avec la Turquie pour tourner la page du passé et pouvoir se consacrer à la construction du pays. Les relations sont tendues avec la Bulgarie et la Yougoslavie. Le pacte signé avec l’Italie est remis en cause avec l’avancée des troupes italiennes le long de l’Adriatique. Occupation, résistance et reconstruction (1940 – 1967) En octobre 1940, les Italiens attaquent la Grèce, suite à leur refus de se rendre. Les Grecs parviennent à repousser leurs ennemis jusqu’en Albanie. En février 1941, les Allemands viennent au secours des Italiens. Le pays est conquis en deux mois, puis démembré. La Bulgarie s’empare de la Thrace, de Thassos et de Samothrace et mène une politique de bulgarisation de la population. L’Italie annexe les îles ioniennes. Le reste du pays est administré par les Allemands et les Italiens, qui persécutent la population et pillent le pays. Le roi et son administration se

Histoire abrégée de la Grèce 3/4

La période ottomane (1453 - 1797) La domination byzantine se réduit graduellement après la prise de Constantinople. En 1458, les Turcs s’emparent du duché d’Athènes, en 1460 de la Béotie , en 1462 de Lesbos, en 1470 de l’Eubée, en 1475 de Samos, en 1520 de Rhodes. Les Cyclades et Chypre demeurent sous contrôle vénitien jusqu’à la fin du XVIe siècle. Dans la nouvelle administration, tout appartient au sultan, qui délègue selon ses faveurs les charges, les privilèges et les domaines. Ainsi les paysans louent la terre et sont libres de la cultiver. Le pouvoir ottoman étant décentralisé, les communes conservent une certaine autonomie. Le sultan reconnaît l’Église orthodoxe et laisse au patriarche de Constantinople toutes ses fonctions et privilèges. En échange, celui-ci doit payer une taxe et reconnaître le pouvoir temporel du sultan. L’Église se retrouve bornée à la sphère religieuse. La bourgeoisie des villes élit les notables et participe à la gestion des affaires financières, é

Histoire abrégée de la Grèce 2/4

L’époque hellénistique (- 340 / -146) Le morcellement politique des cités États engendre des divisions. Le royaume de Macédoine se pose comme le seul État grec à pouvoir rassembler et défendre la péninsule. Depuis le règne d’Alexandre Ier au milieu du –Ve siècle, la Macédoine a développé son commerce et renforcé ses frontières. Philippe II modernise l’armée, composée de puissantes phalanges et d’une cavalerie légère dont les membres sont scythes. En -338 à la bataille de Chéronée, il conquiert les régions du Nord. Il prend la tête de la Ligue de Corinthe réunissant les cités du Sud. Afin d’asseoir sa domination, il unifie les Grecs contre les Perses, plan que son fils Alexandre le Grand accomplira. En -334, Alexandre débarque avec son armée en Asie mineure. Il remporte de nombreuses victoires et soumet une à une les régions l’Empire : Phénicie, Palestine, Égypte, Babylonie. En -327, il est aux portes de l’Inde. L’Empire perse s’effondre sous son épée et seul le refus de ses homm

Histoire abrégée de la Grèce 1/4

La préhistoire Les premières traces de peuplement dans la péninsule datent de 600.000 ans. L’agriculture arrive de Mésopotamie à partir de -7000. Les Grecs se spécialisent dans la culture de l’olivier et de la vigne. La poterie et le travail des métaux, notamment du cuivre, se développent vers -3000. Les villages fortifiés regroupent des maisons circulaires. La civilisation cycladique (-3200 / -2000) Les îles des Cyclades connaissent un essor grâce au développement du commerce maritime. Elles font la jonction entre la péninsule et le Moyen-Orient. La géographie insulaire favorise l’émergence de petites cités indépendantes plutôt qu’un État centralisé. Les Cyclades sont à l’origine du modèle social, basé sur la liberté et l’individualité, qui se développera dans toute la Grèce. L'agriculture repose sur les céréales, la vigne et l'olivier. L'élevage se concentre sur les chèvres et les moutons et quelques porcs. Il y a très peu de bovins. La pêche complète les re

Les mythes

Le mot « mythe » vient du grec « misthos » signifiant le discours. Les mythes sont inscrits dans toutes les cultures et présentent un grand nombre de traits communs, tant par leurs thèmes que par leur trame narrative et leurs personnages. La structure de l’esprit humain facilite l’émergence de symboles, rêves et rites similaires. L’Homme a besoin d’histoires pour vivre. Il projette ce qui se passe après la mort, fantasme sur des héros et bâtit des légendes. Il est conscient du temps qui passe au travers de la mort, alors il se rassure en donnant du sens au temps. Il a un talent remarquable pour interpréter, imaginer, construire et donner du sens à ce qui l’entoure. Selon Umberto Eco, l’Homme modifie et façonne par ses créations intellectuelles un monde réel qui ne lui plait pas. Percer les mystères de la création du Ciel, de la Terre et de l’Homme, et définir sa place dans l’univers semblent être une préoccupation commune à l’humanité. Les chercheurs se divisent sur la naissan

Casa do Paço à Figueira do Foz (Portugal)

La Casa do Paço est construite à la fin du XVIIe siècle sur les rives du fleuve Mondego par Jean de Melo. Elle renferme une impressionnante collection de faïence bleue, appelée en portugais azulejos, d’origine hollandaise recouvrant tous les murs. Né à Evora en 1624, Jean de Melo est le fils de George de Melo et Marie Madeleine de Tavora. Il est nommé évêque d’Elvas vers 1672, puis de Viseu vers 1684 et enfin de Coimbra de 1704 jusqu’à sa mort. En 1735, son neveu le connétable José de Melo et de Mendoça fonde à Figueira un morgadio , c’est à dire un domaine inaliénable qui se transmet du père à l’aîné. A Figueira, il inclut la maison, un port et des terres cultivables. Le morgadio est une institution juridique importée d’Espagne au début du XVIIe siècle, lorsque le Portugal était rattaché à la couronne d’Espagne. Il est aboli en 1869. Le domaine reste dans la famille jusqu’en 1810, date à laquelle il est racheté par le comte de Figueira. A sa mort en 1818, il revient dans la fa