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Articles

L'attentat d'Anagni ou l'éveil patriotique français

L’Histoire Nationale et le patriotisme de notre beau pays, la France, ne date pas d’aujourd’hui. Mise à mal par la politique actuelle, celle-ci doit ses premières heures de noblesse aux rois Français du Moyen-Age et notamment à l’immense Philippe le Bel. Ce roi et son principal conseiller Guillaume de Nogaret, ont su exacerber un esprit national – peut-être pas encore citoyen – devant un péril considéré alors comme insurmontable : l’Eglise ! Attention, l’histoire que je vais vous conter maintenant n’est en rien le récit d’un conflit religieux mais bien celui d’une lutte de pouvoir intense entre les deux plus grandes forces de l’époque à savoir le royaume de France et la papauté, deux institutions qui se sont construites presque en même temps et parfois ensemble. Cette altercation marque le premier grand conflit entre les deux pouvoirs. Qui va gagner ? Remontons à la fin du XIIIe siècle. En cette fin de siècle, le roi de France, Philippe IV doit faire face à de nombreux périls

Gniezno, berceau de la Pologne : légende de la fondation

Fondée aux alentours des VIIIe-IXe siècles par une tribu slave, les Polanes, Gniezno marque le début de l’Etat polonais. Elle devient la première capitale de la Pologne au Xe siècle et la demeure de la première dynastie royale, les Piast, qui règne jusqu'en l'an 1370. Voilà pour l’histoire officielle. Mais, tout comme Rome, berceau de l’Italie et de l’Empire romain, Gniezno, berceau de la Pologne, a sa légende fondatrice et... fraternelle. Ici, ce n’est pas l’histoire de deux frères, Romulus et Rémus, mais de trois frères fusionnels, Lech, Czech et Rus, ayant toujours vécu ensemble, depuis leur plus tendre enfance, au même endroit. Ils y ont chacun fondé leur famille. Mais, la faim se fait sentir et les pousse à quitter la terre de leurs ancêtres pour trouver un terrain plus fertile et riche en gibiers. C’est ainsi qu’ils parcourent tous ensemble avec hommes, femmes, vieillards, enfants, des kilomètres et des kilomètres. Les gardes encadrent l’ensemble du convoi t

Entre Croisade et Scène de ménage: la difficile Cohabitation d'Aliénor d'Aquitaine et Louis VII à Antioche

Sept années ont passé depuis le mariage, d'amour, - il convient de le signaler tellement ce fait est rare en si haut lieu – entre le jeune Louis VII et la belle Aliénor d'Aquitaine. Cependant, au fil du temps, l'amour, qui est encore vif chez Aliénor, semble prendre, au contraire, des allures plus monacale du côté du roi. Ainsi, Aliénor, impulsive et en demande constante de tendresse, reproche à son mari sa piété qui se manifeste par des « jeûnes » conjugaux de plus en plus fréquents ! Pourtant, le jeune couple n'a pas d'enfant, ce qui devrait, à l'inverse, encourager Louis à abandonner sa posture d'ascète pour celui d'un Don Juan ardant. La reine rend visite alors à un certain Bernard de Clairveaux, un grand et maigre mystique qui, par la vie exemplaire de piété qu'il s'imposait, passe pour un « oracle de Dieu ». -        Depuis bientôt sept ans que je vis avec le roi et que je partage sa couche , lui dit Aliénor, je demeure stérile. Je me

1515 : la bataille de Marignan

Le 25 janvier 1515, François Ier est couronné et sacré roi de France, sous la bienveillance de sa mère Louise de Savoie. Rien ne destinait le duc d’Angoulême à monter sur le trône, si ce n’est une série d’évènements. Le 7 avril 1498, la tête de Charles VIII heurte une poutre à l’entrée du château d’Amboise. Le choc et la chute de cheval qui s’en suit, sont fatals au roi. Son successeur Louis XII n’a pas de descendance. Sa première épouse, Jeanne de France, est handicapée et ne peut donner naissance à un enfant. Sa seconde épouse, Anne de Bretagne, ne lui donne que des filles. Lorsque Louis XII meurt le 1 er janvier 1515, c’est son cousin lointain François qui lui succède. Au moment de son avènement, François Ier souffre d’un manque de légitimité. Il n’a que 19 ans et n’est pas un descendant direct de Louis XII. Le jeune roi a besoin d’un exploit, d’un haut fait d’arme, pour asseoir son pouvoir. Il reprend la politique expansionniste en Italie de ses prédécesseurs. La nouvelle c

Le destructeur du nez du sphinx

Voilà bien longtemps que les hommes de la riche et nourricière terre d’Egypte le contemple. On vient également de loin pour se recueillir devant lui. Le Sphinx, cet être gigantesque que les plus grands hommes révèreront comme un dieu est un porte bonheur ! Né de la volonté du pharaon Khéphren, ce mastodonte taillé dans la roche garde depuis 2500 av. notre ère environ le plateau de Guizèh et ses somptueuses tombes : les pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos. Le Sphinx parcourt les siècles avec aisance bien qu’il faille régulièrement le déterrer car le sable, inlassablement, vient le recouvrir jusqu’aux épaules. La chrétienté puis l’islam passent et le culte du dieu lion à tête d’homme s’éteint progressivement sans toutefois totalement disparaître. Les musulmans d’Egypte le considèrent tel un génie et l’admirent comme une œuvre d’art défiant la nature et rendant grâce au génie humain voulu par Dieu. Malheureusement, les belles heures théologiques, bien souvent plus intellectuelles

L'étrange culte de Pélops

Il existait au temps de la Grèce classique de biens étranges cultes que l’on rendait à tel héros ou telle divinité. La Grèce, mais également l’Anatolie, regorgeaient de grands temples ou bien de petits autels dans lesquels les prêtres rendaient le culte. A Olympie, beaucoup de temples et de cérémonies religieuses parcouraient l’année et bien évidemment lors des fameux jeux. Pendant ces réjouissances, le monde antique semblait mettre en suspend les   différentes querelles qui existaient entre les différents peuples – grec, perse, égyptien – et on venait de tous les contours de la Méditerranée pour assister aux joutes olympiques des athlètes grecs. C’est dans le temple du héros Pélops que je vous emmène. Son nom vous est inconnu et pourtant il est le héros mythologique qui donna jadis son nom au Péloponnèse, célèbre île qui abritait alors la très virile cité de Sparte. Dans le Pélopion, le temple qui lui était dédié, avait lieu de biens étranges cérémonies. Le Pélopion était l’œuvr

Mystère et Loup-garou - L'histoire d'Arline de Barioux

Le XVIe siècle est une période où l'Eglise doit faire face à moult désagréments. D'abord sa scission. Catholiques et Protestants se battent dans toute l'Europe... Et l'Eglise voit apparaître des histoires de sorcières et de monstres partout. L'une d'elle raconte l'histoire d'un fameux loup-garou. Ainsi, débute cette petite histoire: Nicolas De Barioux, seigneur d'Apchon, près de Mauriac, voit venir Griffoul, un chasseur du pays qui lui a promis du gibier pour le jour-même. - Alors? demande le gentilhomme, m'apportes-tu du lapin ou du perdreau? Griffoul est désolé car il n'a pas tué de gibier. Mais il raconte une bien étrange histoire: sur un chemin dérobé en pleine forêt, un énorme loup s'est jeté sur lui et l'a attaqué. Courageux, l'homme a dû se défendre dans un terrible corps à corps, en étant, à « deux griffes » de se faire arracher la peau. Mais, la joute a finalement tourné à son avantage: avec son couteau de chas

La Mecque avant l'Islam, cité de l'idolâtrie

Lieu saint de l'Islam, la Mecque, fut d'abord une ville vouée au commerce et à l’idolâtrie. Elle n'est alors pas une ville mauvaise ou bonne. Juste un carrefour commerciale en plein désert où riches et pauvres se succèdent, marchant dans les ruelles, cherchant çà et là quelques zones d'ombres bienfaitrices. C'est là que née Mahomet, le futur prophète guerrier vers 570. Avant sa grande révélation par l'ange Gabriel (Djibril), Mahomet vit et prospère comme marchand à la Mecque. Sa femme Khadîdja lui a apporté, par son mariage, un « empire » commercial qui lui permet de prospérer. Une juste récompense pour celui qui fut orphelin à l'âge de six ans. Mahomet comme les autres habitants ont oublié depuis longtemps le passé mythique de la cité de la Mecque. Tout commence au temps mythique de l'Ancien Testament... Abraham, cherchant la terre promise que lui a promis Dieu, s'est arrêté là, en plein désert arabique, abandonnant son fils Ismaël sur u