Hiver 340 av. notre ère. Le froid gèle les corps des défenseurs de la ville de Byzance. Cette cité, à l'avenir impérial, n'est alors qu'une simple cité marchande idéalement placée sur le détroit du Bosphore qui permet aux eaux de la Méditerranée de pénétrer dans le pont Euxin - ancien nom de la Mer Noire. Soumise aux influences perses et athéniennes, Byzance devient un enjeu crucial pour la puissance montante du IVe siècle : La Macédoine. Vous imaginez déjà Alexandre le Grand surgissant avec son armée et du haut du gigantesque Bucéphale, prendre d'assaut la ville et la soumettre. Or, il faut savoir rendre à César ce qui lui appartient : en 340, Alexandre n'a que 16 ans et le roi de Macédoine, celui qui a apporté la stabilité et la puissance à ce petit royaume au nord de la Grèce, est son père, Philippe. Philippe est un grand roi. Guerrier autant que cultivé, il n'a de cesse de vouloir faire accepter la Macédoine parmi le cercle fer