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Le chien, le renard et l'homme : Une découverte préhistorique qui remet en question l'amitié de toujours

L'histoire de la relation entre l'homme et le chien remonte à des milliers d'années, mais qu'en est-il des autres animaux domestiqués pendant la préhistoire ? Une découverte intrigante en Jordanie remet en question la croyance selon laquelle le chien aurait toujours été le meilleur ami de l'homme. Dans une sépulture vieille de près de 16 500 ans, située à Uyun-al-Hammam, des archéologues ont fait une découverte surprenante. Parmi les ossements d'un homme, ils ont trouvé les restes d'un renard enterré à ses côtés. Cette observation remet en question les notions conventionnelles sur les premiers animaux domestiqués par l'homme. Il est intéressant de noter que les premières traces d'ossements de chiens, qui sont en réalité des loups domestiqués, datent également d'une période approximativement similaire à celle de cette sépulture. Cela soulève la question de savoir si le renard enterré aux côtés de l'homme était également un animal domestiqué. L

Francion : Le héros mythique fondateur des rois francs

Lorsque la chute de l'Empire romain plongea l'Europe occidentale dans une ère de bouleversements et d'incertitudes, les rois francs cherchèrent à asseoir leur suprématie en se forgeant une origine glorieuse, à l'image des fondateurs légendaires de Rome. Ainsi naquit le récit de Francion, un personnage mythique qui devint le fondateur de la première dynastie franque. L'histoire de Francion commença dans les cendres de Troie, la légendaire cité grecque détruite par les flammes. Fuyant avec d'autres survivants, Francion trouva refuge avec ses compagnons d'infortune entre le Rhin et le Danube, où ils établirent une puissante ville appelée Sicambrie. Doté d'une grande force et d'un noble lignage, Francion s'imposa rapidement comme le chef de la communauté et fonda ainsi la dynastie éponyme des Francs. Au fil du temps, le récit de Francion se mêla à des éléments de la mythologie grecque et de la légende troyenne. Guillaume le Breton,

Le défi du nœud gordien : Comment Alexandre le Grand est devenu le maître de l'Asie

L'Antiquité regorge de mystères et de légendes qui prennent parfois des tournures si incroyables qu'elles dépassent la fiction pour mieux devenir réalité. Le périple d'Alexandre le Grand en Orient est un véritable foisonnement d'anecdotes merveilleuses. Parti de sa Macédoine natale en 334 avant J.-C., Alexandre et son invincible armée conquièrent l'Anatolie tout entière ainsi que les cités grecques d'Asie. Milet, Éphèse et, plus difficilement, Halicarnasse, abandonnent l'administration perse pour se soumettre à la nouvelle administration macédonienne. Après avoir vaincu l'armée perse sur les rives du fleuve Granique, où commandait Memnon de Rhodes, Alexandre se croit invincible. Désormais, toute l'Asie peut lui échoir. Poursuivant ses conquêtes dans la province de Phrygie, en Anatolie, Alexandre parvient jusqu'à Gordion en 333 avant J.-C. C'est là que lui est présenté le char du légendaire roi Midas, le roi aux mains d'or, dont le timon e

Tragédie au théâtre : l'assassinat du président Lincoln (1ère partie)

Abraham Lincoln est né le 12 février 1802 près de Hodgenville dans le Kentucky de parents agriculteurs. Tout en aidant ses parents dans les travaux de la ferme, il apprend à lire et à écrire à partir de la Bible et des pièces de Shakespeare. A l’âge de vingt ans, il s’installe à Springfield dans l’Illinois. Pour financer ses études de droit, il travaille dans une épicerie. Huit ans plus tard, il obtient son diplôme d’avocat. Il est engagé par une compagnie ferroviaire. Il voit dans le train le moyen de fédérer les Etats-Unis, par l’accélération des échanges. Il tombe amoureux de Mary Todd, la fille d’un riche propriétaire du Sud. Lui, l’anti esclavagiste est mal accepté par sa belle famille. Sa femme très cultivée, parlant le français, lui sera d’une grande aide dans sa carrière politique, lorsque Lincoln s’engage auprès du parti républicain. Il réprouve l’esclavage. Il ne comprend pas qu’une démocratie puisse tolérer cette pratique. Néanmoins, il respecte encore plus la loi. Il v

Tragédie au théâtre : l'assassinat du président Lincoln (2e partie)

Le meurtrier est rapidement identifié. Il s’agit de John Booth, un comédien sudiste. Celui-ci sombre dans l’alcoolisme, après sa faillite suite à une spéculation malheureuse à la bourse. Pour lui, Lincoln est un tyran souhaitant appauvrir le Sud par la suppression de l’esclavage et par la guerre. Il est semblable aux banquiers et financiers du Nord, qui engendrent des profits sur le dos des travailleurs sudistes. En se rendant à Washington, il se vante dans toutes les auberges de mettre en scène une pièce, qui va marquer les esprits et dont les personnages centraux sont César et Brutus. Booth veut tuer Lincoln en public. En attentant son heure, il observe sa cible et s’entoure de complices pro-sudistes. Il leur fait croire que le but est d’enlever le président, afin de favoriser la victoire de la Confédération. Il prépare sa retraite en cachant des armes et des vivres entre Washington et Richmond. Pour financer tout cela, il travaille comme homme à tout faire au théâtre Ford. Il appr

Basile II, le dernier grand Basileus byzantin

Basile II (860 – 1025) n’est pas le plus connu des empereurs byzantins (basileus). Le passant, dans la rue, n’hésitera pas à vous citer fièrement Constantin et Justinien, obscurs empereurs dont il ignore tout mais dont les noms lui rappellent avec nostalgie ses cours de 5 e . Pourtant, à défaut d’avoir réformé en profondeur l’empire ou donné à sa capitale son nom (Constantin nomme Byzance, Constantinople), Basile II a défendu et agrandi considérablement l’empire, stoppant net l’avancée furieuse de la conquête du tout jeune et puissant royaume bulgare. Depuis le VIIe siècle, l’empire Byzantin mène un combat sur deux fronts : les Balkans contre les bulgares et l’Orient contre l’Islam. L’Anatolie, à l’est de l’imprenable forteresse que représente Constantinople, est le théâtre de la résistance acharnée des byzantins pour enrayer les incursions islamiques. Antioche et la Crète repassent même sous le contrôle de Constantinople. Le règne de Basile marque alors l