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Affichage des articles associés au libellé Perse

Le siège de Byzance par Philippe de Macédoine ou l'origine du croissant de lune musulman

Hiver 340 av. notre ère. Le froid gèle les corps des défenseurs de la ville de Byzance. Cette cité, à l'avenir impérial, n'est alors qu'une simple cité marchande idéalement placée sur le détroit du Bosphore qui permet aux eaux de la Méditerranée de pénétrer dans le pont Euxin - ancien nom de la Mer Noire. Soumise aux influences perses et athéniennes, Byzance devient un enjeu crucial pour la puissance montante du IVe siècle : La Macédoine. Vous imaginez déjà Alexandre le Grand surgissant avec son armée et du haut du gigantesque Bucéphale, prendre d'assaut la ville et la soumettre. Or, il faut savoir rendre à César ce qui lui appartient : en 340, Alexandre n'a que 16 ans et le roi de Macédoine, celui qui a apporté la stabilité et la puissance à ce petit royaume au nord de la Grèce, est son père, Philippe. Philippe est un grand roi. Guerrier autant que cultivé, il n'a de cesse de vouloir faire accepter la Macédoine parmi le cercle fer

L'Énigme de l'Armée Disparue de Cambyse II : Nouvelles Révélations Archéologiques

Pour certains, un mystère surnaturel, pour d'autres, une découverte archéologique sans précédent. L'histoire de l'armée du Grand Roi Cambyse II de Perse (529-522 av. J.-C.) est l'une des plus fascinantes de l'histoire ancienne. Cette armée, envoyée vers le sanctuaire de l'oracle d'Amon à Siwah, en Égypte, a disparu de manière inexplicable lors de son voyage. Sa mission était de détruire le temple, niché au cœur du désert à l'ouest du Nil, car l'oracle avait refusé de légitimer la prétention de Cambyse au trône millénaire de pharaon. Irrité par ce refus, le roi perse a rassemblé une armée massive de 50 000 hommes et l'a envoyée vers Siwah en 525 av. J.-C. Et puis, comme engloutie par le désert lui-même, elle a disparu. Les Égyptiens ont interprété cela comme un miracle. Amon avait puni l'audace de Cambyse en faisant disparaître son armée pendant son voyage. L'oracle du dieu et son temple ont donc été préservés, car deux s

Riche comme Crésus, le roi qui a donné naissance à la monnaie

Nous traversons une période économique tumultueuse. Entre les crises financières et l'importance omniprésente de l'argent, une question se pose : qui a inventé cet outil à la fois formidable et dangereux que l'homme désire tant ?  La Mésopotamie, berceau de la civilisation, n'avait pas de monnaie, du moins pas au sens où nous l'entendons aujourd'hui. Les anciens Mésopotamiens utilisaient un système de paiement assez archaïque, qui a pourtant perduré pendant longtemps. Il ne s'agissait pas de pièces de métal précieux, or ou argent, ou même de cuivre, comme nous en avons découvert grâce à l'archéologie. Les soi-disant "monnaies" de l'ancienne Mésopotamie étaient en réalité des lingots d'argent, estampillés d'une marque pour identifier leur propriétaire.  Il faudra attendre le VIe siècle avant notre ère pour voir apparaître la première véritable monnaie. Son inventeur est un souverain du royaume de Lydie (dans l'actuelle Turquie oc

Marathon : La bataille qui a façonné la civilisation occidentale

Alors que nous commémorons le 2500ème anniversaire de la bataille de Marathon en 2010, il est essentiel de plonger plus profondément dans la signification historique de cet événement.  Le 12 septembre 490 av. J.-C., les armées athéniennes, avec l'aide des troupes de la cité de Platée, infligèrent une défaite écrasante aux forces perses du grand Darius. Cet événement, exceptionnel par son ampleur historique, est un épisode qui ne peut être négligé dans les annales de l'histoire.  La bataille de Marathon est souvent perçue comme la première victoire significative de la culture occidentale naissante, ou de l'Europe, contre les grands rois et les cultures anciennes de l'Orient. Cependant, cette perspective peut simplifier à outrance les dynamiques complexes de l'époque. Pour comprendre pleinement l'importance de l'événement, nous devons le replacer dans son contexte historique et examiner les récits des deux côtés. Notre principale source d'information est H

Memnon de Rhodes, celui qui défia Alexandre le Grand

Si Alexandre a été surnommé Megas Alexandros – Alexandre le Grand – c’est bien grâce à sa bravoure au combat, sa carrière militaire, son empire gigantesque et à sa vie, sans aucun doute la plus trépidante qu’un homme n’ait jamais légué à l’histoire de l’humanité. Personne ne lui a résisté, hommes, femmes, macédoniens, grecs, perses, indiens, chacun s’est prosterné devant lui. M’intéressant à la vie d’Alexandre depuis plusieurs années, en lisant et en écrivant aussi sur lui, une question me tarabustait : qui donc a vaincu Alexandre sinon la mort elle-même ? Jamais l’intrépide macédonien ne perdu une bataille et même lorsqu’il revenait blessé, agonisant aux portes du monde d’Hadès, c’était toujours en vainqueur ! En réétudiant son épopée, je me suis rendu compte qu’il n’existait qu’un homme qui lui ait vraiment résisté. Darius le Grand roi ? Non ! Ses proches tels Hephestion ou Ptolémée ? Non plus ! Il s’agit d’un homme presqu’inconnu et qui traverse la vie d’Alexandre tel un météorite d