Avant son premier départ à la croisade et jusqu’à sa mort, Louis IX ordonne de vastes enquêtes destinées à restituer les biens mal acquis par son administration. Les émissaires établissent la véracité des griefs, puis font réparer financièrement les dommages attestés. Ces restitutions touchent aussi les usures, c’est-à-dire les intérêts prélevés par les créanciers juifs sur les prêts qu’ils concèdent, dont le roi entend restituer une partie à ses sujets. L’échec de la croisade possède des causes divines. A son retour, il s’attèle à restituer les biens mal acquis au lieu de se contenter de contraindre ses officiers à réaliser les enquêtes de réparation. Les émissaires royaux sont chargés de forcer les officiers royaux à rendre les biens des juifs qu’ils pourraient avoir usurpés et à procéder à la vente de ceux-ci. Il ne s’agit en aucun cas de restituer aux sujets les sommes qu’ils ont empruntées aux juifs mais seulement les intérêts. L’usure désigne tout autant l’intérêt pri