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Articles

Les Sudistes refoulés de la Shenandoah

Après Cold Harbor, Ulysse Grant envoie la cavalerie de Philip Sheridan dans la vallée de la Shenandoah. La vallée constitue une source d'approvisionnement de l’armée confédérée. Sheridan doit couper les liaisons ferroviaires entre la vallée et Richmond et prêter main forte à David Hunter harcelé tant par des bandes de francs-tireurs que par la cavalerie de Jubal Early. Ses instructions sont claires : il doit anéantir, ou à défaut expulser de la vallée les Sudistes et détruire toutes les infrastructures utiles à l’ennemi. Early doit menacer Washington, afin de desserrer l’emprise de Grant sur Richmond et Petersburg. Sheridan possède 48.000 hommes contre 20.000 pour Early. Sheridan se dépêche de remonter au Nord. Pris en tenaille à 18km de la capitale fédérale, Early réussit à s’échapper.     Début septembre 1864, Sheridan décide de prendre l’initiative. Son plan consiste à concentrer sa poussée principale vers le flanc droit sudiste à Winchester depuis Berryville, afin de

Jérusalem : la ville divisée

En 1948, lorsqu’Israël proclame son indépendance, la ligne de cessez-le-feu, surnommée la ligne verte, coupe Jérusalem en deux, à l’Ouest les Israéliens, à l’Est les Jordaniens. Dans la vieille ville, les Palestiniens et les Jordaniens incendient une trentaine de synagogues. Les Palestiniens protestent contre la destruction du quartier des Maghrébins et l’expulsion de 3.000 Arabes qui avaient élu domicile dans l’ancien quartier juif. La communauté internationale ne reconnait pas Jérusalem comme capitale d’Israël. Cependant dans les faits, elle jouit de toutes les prérogatives de capitale politique, administrative et culturelle. Elle profite pleinement de son nouveau statut. Ainsi, Jérusalem Ouest, proclamée capitale d’Israël, bénéficie d’un investissement massif et continu de la part des autorités israéliennes. Tout a été fait pour accélérer son développement. En 1950, la Knesset (le parlement) et les Ministères s’y installent. En 1953, l’université hébraïque est inaugurée. En

Les Kurdes

Les Kurdes apparaissent dans l’histoire au XIe siècle. Il s’agit d’un peuple de guerriers, habitant les montagnes à la frontière des empires byzantin, perse et arabe. Cet espace se constitue d’un ensemble de tribus disparates comportant de traits communs : la religion musulmane, une langue proche du perse et des valeurs guerrières. Son centre est une bande montagneuse s’étirant de la chaine de Zagros jusque dans le Taurus. L’espace s’étend ensuite au Sud et à l’Ouest jusqu’aux steppes de l’Iran, à l’Est jusqu’à l’Irak et au Nord-Est jusqu’à la Syrie. Trois pouvoirs se partagent ce territoire : l’empire byzantin, la Perse et l’Arménie. Les Kurdes servent les sultans arabes, perses, puis ottomans. Les princes kurdes sont vassaux des différents sultans. Aucun prince kurde ne parvient à prendre l’ascendant sur ses confrères. Au début du XIIIe siècle, les sultans arabes recrutent des Kurdes à des postes administratifs et militaires. Les Kurdes jouent un rôle important lors des croisad

En route vers Richmond !

Après son échec pour s’emparer de Spotsylvania, Ulysse Grant poursuit sa route au Sud. Il espère que Robert Lee, voyant qu’une menace pèse sur Richmond, sortira de ses défenses pour l’affronter en terrain découvert. Ainsi, les Nordistes franchissent la North Anna River le 23 mai 1864. Après une série d’accrochages, ils parviennent à créer une tête de pont sur la rive sud de la rivière. Le lendemain, Lee positionne ses forces tel un entonnoir composé de tranchées et de barricades et attend que les Yankees reprennent la route. Ces derniers s’engouffrent dans le piège sans imaginer ce qui les attend. Pire, ils pensent que les Rebelles ont fui. Ils ne doivent leur survie qu’à un malaise de Lee causé par une extrême fatigue. Alité, le général sudiste ne peut donner ses directives et aucun de ses subordonnées ne prend l’initiative. Le piège ne se referme pas sur Grant qui découvre la supercherie. Il réorganise ses forces et contourne ce traquenard. L’objectif du commandant unio

L’épopée de Gilgamesh

Gilgamesh, le roi d’Uruk en Mésopotamie, était un tel tyran, que les habitants de la ville imploraient Ishtar, la déesse protectrice de les aider. La déesse se rendit dans les steppes à la recherche d’un homme capable de délivrer la ville de la tyrannie de Gilgamesh. Elle finit par trouver un homme solitaire, hirsute, se comportant et vivant comme un animal. Il s’appelait Enkidu. Ishtar se transforma en courtisane et lui apprit à devenir un homme civilisé par le biais de l’amour. Une fois son apprentissage terminé, Enkidu suivit la déesse jusqu’à Uruk et affronta Gilgamesh. Le combat finit sur un status quo et les deux hommes se lièrent d’amitié. Enkidu apprit à Gilgamesh l’humanité et la bienveillance et le comportement du roi changea. Le peuple était satisfait des nouvelles mesures prises par le roi. Un soir lors d’un banquet au palais, un tremblement de terre eut lieu. Les colonnes s’effondrèrent et le toit s’affaissa. Dans la catastrophe, Samshat la reine fut tuée. Gilga

Marie Stuart, reine d’Ecosse

Cher Jacques-Auguste, Je t’écris pour te faire part des récents évènements qui ont secoué Londres récemment. Ce 8 février, Marie Stuart, reine d’Ecosse, a été décapitée pour crime de haute trahison. Le premier coup du bourreau est mal porté. Il s’est abattu sur l’occiput. Marie a gémi et craché du sang, mais n’a pas rendu l’âme. Le deuxième coup s’enfonce dans la nuque. Il faut un troisième coup pour la décapiter. Ce spectacle macabre ne s’achève pas là. Lorsque le bourreau s’empare de la tête pour la montrer à l’assistance, elle roule sur le plancher, ne laissant dans la main qu’une perruque. Marie montre un visage d’une vieille femme aux cheveux ras et gris. Le doyen de Petersborough met un terme à l’ébahissement de la foule en prononçant ces mots : « Amen ! Amen ! Ainsi périssent les ennemis de la reine. » Tu connais, à n’en pas douter, les débuts de la vie de Marie Stuart, celle qui fut également votre reine durant une année. Née le 8 décembre 1542 à Edimbourg de Ja

La bataille de la Wilderness

Le 9 mars 1864, Ulysse Grant est nommé général en chef de l’armée. Lincoln le considère comme un leader offensif et déterminé. Il est l’homme dont il a besoin pour mener la guerre. Pourtant, Grant ne fait pas l’unanimité à Washington au vu de son passé et de son penchant pour l’alcool, d’autant plus qu’il doit affronter Robert Lee, le général le plus doué du conflit. Henri Halleck le seconde pour toutes les questions d’intendance et de logistique et est chargé de représenter Grant dans les milieux politiques. Libéré de ces tâches qui ne l’intéressent guère, Grant peut se concentrer sur son objectif. Son but est de submerger les forces confédérées. Etant inférieures en nombre, elles ne peuvent résister de manière égale sur plusieurs fronts simultanément, sans lui laisser le temps de reconstituer ses forces. En effet, le Nord peut remplacer plus facilement ses soldats. Pour ce faire, l’ensemble des armées fédérales doit opérer de manière coordonnée. Il faut user l’adversaire physi

L’Angélus de Jean-François Millet

Jean-François Millet naît en 1814 à Gruchy dans une famille de paysans aisés normands. A 19 ans, il part pour Cherbourg étudier la peinture, puis s’inscrit aux Beaux-Arts à Paris. Il peint des nus, des scènes mythologiques et historiques. En 1848, il expose Un vanneur, sa première œuvre marquante de ses grandes figures paysannes. C'est la première œuvre inspirée par le travail paysan. Il développe cette thématique en peignant une série de scènes rurales souvent poétiques. Il les classe dans l'influence du courant réaliste, glorifiant l'esthétique de la paysannerie. L’Angélus fait partie de cette série présentée lors de l’exposition universelle de 1867 à Paris. Ce tableau présente un couple de paysans interrompant son travail pour prier. Une scène tirée de la propre vie de l’artiste : « L’Angélus est un tableau que j’ai fait en pensant comment en travaillant autrefois dans les champs, ma grand-mère ne manquait pas, en entendant la cloche, de nous faire arrêter notre

La révolution russe de 1917

- En ce 25 octobre 1917, nous apprenons que les bolcheviks viennent de lancer l’insurrection contre le gouvernement provisoire et de s’emparer du palais d’Hiver. Suite à cet événement, Lénine vient d’être élu président du Conseil des commissaires du peuple. Pour comprendre la situation, nous accueillons notre expert politique René Blabla. - Pour comprendre la situation, il faut remonter à l’année 1905. La Russie connaît déjà des troubles qui conduisent à l’instauration d’une monarchie parlementaire. Le tsar Nicolas II conserve la couronne, mais il partage le pouvoir avec la Douma , le parlement. Le nouveau régime ne répond guère aux attentes des classes populaires. Les paysans souhaitent que la terre revienne à ceux qui la cultivent. Les ouvriers réclament des avancées sociales : journée de huit heures, hausse des salaires, moyen d’expression dans les usines. Le peuple appelle à l’institution d’une république et à l’élection d’une assemblée constituante. Néanmoins, la gu

La bataille de Chattanooga

Après la prise de Vicksburg, la Confédération n’est plus maître du Mississippi et se retrouve coupée en deux. Jefferson Davis écrit au général Edmond Smith positionné au Texas, qu’il n’a pas les moyens pour venir le sauver. Le général se comporte comme un gouverneur d’un Etat indépendant. Il commerce avec le Mexique et les Caraïbes. Ne présentant aucune menace pour l’Union, Washington le laisse tranquille pour se concentrer sur l’armée de Braxton Bragg positionnée dans le centre. Ce dernier récupère les unités de l’armée du Mississippi. Pour le renforcer, Davis détache James Longstreet du front est. Le but de l’Union est l’invasion de la Géorgie , afin de couper la liaison ferroviaire entre Chattanooga et Atlanta. L’accès à la Géorgie est difficile à cause du fleuve Tennessee et des Appalaches. Bragg compte bien utiliser les collines et les monts pour fondre sur les troupes de Rosecrans. Son plan consiste à contourner le flanc gauche de l’ennemi. Cependant, Rosecrans en éti

1917 : quand le basket débarque en France avec les Américains

Au mois d’octobre 1917, les généraux Pétain et Pershing profitent d’une accalmie sur le front pour s’entretenir de divers sujets. - Je vous le dis mon cher Pershing, l’entrainement et les pratiques sportives permettent d’encourager l’esprit de corps et la cohésion patriotique. Le sport rassemble tous les hommes quelque soit leur nationalité, leur origine sociale, leur couleur de peau ou leur grade. Il se révèle être aussi une façon de réhabiliter les blessés et de participer aux œuvres de charité. Nous avons bien œuvré en favorisant la création de foyers franco-américains à l’arrière des lignes où les combattants des deux nations peuvent se rencontrer et pratiquer des activités communes. - Entièrement d’accord avec vous mon cher Pétain. D’ailleurs, la rubrique sportive tient une place importante dans les journaux du front américain. De plus, l’organisation Young Men’s Christian Association (YMCA) propose des camps d’activités récréatives dont le sport fait partie.

Quand Paris devient la ville lumière

Je viens d’apprendre que le XVIIIe siècle est surnommé le siècle des Lumières. Il était temps qu’on reconnaisse ma contribution à la France. C ’est grâce à moi si Paris s’appelle la ville lumière. Comment ça ? Qui je suis ? Mais enfin ! Je suis Pierre Tourtille Sangrain ! Il est vrai que je n’ai pas inventé l’éclairage public. En 1667, une ordonnance instaurait à Paris l’installation de lanternes à chandelle. Ce dispositif est ensuite étendu à toutes les provinces. L’objectif était de rendre les rues plus sûres la nuit contre les brigands. Elle permet l’extension du contrôle policier. Dans notre imaginaire chrétien, la lumière chasse les démons. De plus, elle favorise la sociabilité, le commerce et les loisirs. Au début du XVIIIe siècle, la capitale compte 5.400 lanternes qui font déjà sa renommée à travers toute l’Europe. Je suis né fin mars 1727 à Beaunay en Normandie. Je m’installe à Rouen comme fabricant d’étoffes de soie. Dans les années 1750, je déménage à Paris. J’achète