« Et pourtant, elle tourne » murmure Galilée à la suite de son procès devant l’Inquisition, où il est obligé de renier ses convictions scientifiques sur le mouvement des planètes. Il s’agit d’une phrase mythique, mais fausse, inventée au XIXe siècle, pour montrer l’incompatibilité entre la science et la foi, dans un siècle teinté de scientisme et d’anticléricalisme. Galilée est érigé en martyr de la science. Qu’en est-il dans la réalité ?
Galilée nait à Pise, le 15 février 1564. En 1587, le jésuite allemand, Christophe Clavius, féru de mathématiques, à qui cet étudiant italien lui a dédicacé un traité sur la gravité des solides, lui obtient un poste de lecteur à l’université de Pise. Le jésuite remarque ses capacités, malgré une trop grande hâte dans le raisonnement. Il le met en contact avec le jésuite Paolo Valla, professeur du Collège de la Compagnie, travaillant sur la méthode scientifique, la physique terrestre et céleste et sur les mouvements des corps. L’influence des