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Affichage des articles associés au libellé Perse

Le triomphe d'Alexandre le Grand: son entrée dans la Mythique Babylone

C'est un grenier d'abondance dans une riche vall é e. C'est la Mésopotamie! Au IVe si è cle avant notre è re, en effet les riches é tendues bord é es par le Tigre et l'Euphrate offrent un paysage soigneusement   irrigu é et cultiv é . Elles ne sont pas le d é sert mais un grenier riche en agriculture o ù vit une population de plusieurs centaines de milliers d'habitants. Quel n'est pas l' é tonnement des soldats mac é doniens, grands vainqueurs des perses, en apercevant les immenses champs d'orge, de s é same et de bl é , qui recouvrent la terre comme une toison vert tendre. Il fait pourtant si chaud. À l'horizon, surgissant devant leurs yeux stup é faits des tours à spirales et des ziggourats colossales, dont les é tages superpos é s forment un escalier qui monte droit vers le ciel.   La route est dégagée. Darius a été vaincu pour la seconde fois à Gaugamèles. Les troupes macédoniennes pensent avoir tout vu, le plus beau comme le plus ho

L'Odyssée des Éléphants : Alexandre le Grand et le Rôle des Mastodontes dans l'Antiquité

Il ne fait guère de doute que la première apparition historique des éléphants pour des occidentaux eut lieu par l’intermédiaire de la grande odyssée vengeresque d’Alexandre le Grand. Plus précisément lors de la décisive bataille de Gaugamèles en octobre 331 av. notre ère. Ceux-ci ne sont d’ailleurs pas des éléphants de guerre à proprement parler, mais simplement des bêtes de parade manifestant la gloire des rois Perses, comme ils témoignent toujours à notre époque de celle des rajahs de l’Inde lors des grandes cérémonies princières. D’ailleurs ils ne sont pas mis à contribution lors de cette ultime débâcle de Darius III. Plus Alexandre s’avance vers l’Orient, plus il rencontre d’éléphants. A son entrée triomphale dans Suse le satrape, qui avait choisit de l’accueillir plutôt que de le combattre, lui en offre douze. Puis après la traversée de l’Indus, le roi Taxile, qui règne sur le Pendjab, lui en amène une trentaine de plus en guise de cadeau et surtout de soumission. Ceux-là s

Esdras, l'Homme qui écrivit la Bible

La Bible est aujourd’hui encore le livre – sacré – le plus lu au monde. Sans nul doute que si son rédacteur existait toujours aujourd'hui, il serait le plus riche de tous les auteurs… avec Homère, bien évidemment ! Connaît-on l’homme qui a composé la Bible ? Oui ! et c’est le Livre lui-même  qui le raconte: c’est Moïse, le second grand prophète - après Abraham - qui, au cours de son « odyssée », rédigea ce qui sera une grande partie de l’Ancien Testament. Le problème avec cette source - douteuse - c’est qu’elle est, pour le profane, étonnament surnaturelle. Trop peut-être, en effet, car Moïse aurait écrit… l’épisode tragique de sa propre mort ! Impossible ! Alors, rationnellement, qui ? L’historien, l’épigraphiste et l’archéologue ont retrouvé la trace de celui qui vraisemblablement a rassemblé et compilé un grand nombre de traditions orales, en a inventé de nouvelles pour enfin tout coucher par écrit. Son nom est Esdras, il est Juif et sa mission sera de sauver l’identité du p

La bataille du Granique: le Jour où Alexandre le Grand attaque l'Asie

Avant son épopée fabuleuse qui le mena de Pella – la capitale macédonienne – aux confins de l’Orient, à la frontière indienne, Alexandre le Grand a du en découdre plus d’une fois avec les éternels ennemis des Grecs, les Perses. La première bataille qu’il mène face à eux se trouve en territoire contrôlé par l’administration du Grand Roi Darius III, en Anatolie de l’ouest, sur les rives du fleuve Granique en mai 334. Des Perses divisés Avant cette bataille, les Perses sont sûrs de leur force. Il faut dire que la situation n’est guère avantageuse aux Macédoniens. Alexandre ne possède qu’entre 30 000 et 40 000 hommes, alors que l’armée perse peut, en quelques jours, rassembler au moins le double. Les chroniqueurs anciens exagèrent les chiffres jusqu’à un demi-million d’hommes ! De surcroît, les Perses ont l’avantage du terrain qu’ils connaissent et possèdent. En fermant leurs villes, ils peuvent laisser Alexandre errer sans fin sur les terres ne trouvant aucune nourriture pour alimenter

Les Histoires Légendaire du jour de la Naissance d'Alexandre le Grand

21 Juillet 356 av. notre ère. Le monde s’est arrêté quelques instants. Par une nuit chaude et orageuse pour ne pas dire cyclonique, la reine de Macédoine, la belle et farouche Olympias, est délivrée de ses souffrances et dévoile de sa chair le résultat de ses amours avec son tout puissant mari Philipe. La reine enfante un beau bébé mâle bien portant. Celui qui vient de voir le jour pour la première fois est annoncé comme un monstre qui va déchirer le monde antique et le modifier jusque dans ses plus inébranlables fondations. Le futur prodigieux du jeune nourrisson, auquel on donne le nom d’ Alexandros, ou Alexandre, est déjà visible depuis la fenêtre de la chambre de la reine jusqu’en Anatolie: un couple d’aigles puissants et majestueux - sûrement Zeus et Artémis – veillent silencieusement sur le berceau d’Alexandre, tandis que le merveilleux temple d’Ephèse de cette même déesse Artémis, trop occupée à veiller le nourrisson, est en proie aux flammes du pyromane Erostrate. Horreur !

Tragédie dans l'Antiquité, l'Incendie de Persépolis par Alexandre le Grand

L’événement qui marqua durablement le Moyen-Orient du IVe siècle av. notre ère aux toutes dernières heures de l'Antiquité, au point même de faire trembler l'équilibre des forces de cette époque, fut la destruction de la grande capitale des invincibles, et néanmoins battus, Perses. Perséopolis, comme l'on nommé les Grecs, était, à l'instar de Babylone, la plus belle et la plus riche des cités de l'Empire perse. Construite sous l'impulsion du Grand Roi Darius Ier deux siècles auparavant, elle s'était installée parmi les plus belles cités de cet immense empire qui allait de l'Indus à l’Égypte. Alexandre, reprenant pour lui l'expédition tant rêvée par Isocrate et son père Philippe, s'était élancé vers l'Asie en 334 avec la ferme intention de détruire et de punir les Perses pour les envahissements successifs de la Grèce et le grand incendie d'Athènes par Xerxès en 480. Enfonçant par trois fois les armées ennemies au Granique, à Issos et à Ga

Isocrate ou l'éloge de la Grèce unie

Le Grec de l'Antiquité s'est toujours considéré comme un être à part. Différent par la langue et la culture, il ne l'est en aucune façon par la religion, polythéiste, et même par l'allure ! Sa peau teintée par le soleil riche et généreux de la Méditerranée ainsi que sa barbe fournie marquant le pas entre l'enfance et la maturité, lui font ressembler autant à un perse qu'à un anatolien... lesquels, par certains côtés, peuvent être même bien plus raffinés que lui ! Cependant, cette certitude d’apparaître comme des « gens différents » les ont amenés à diviser le genre humain en deux catégories bien distinctes : les Grecs, civilisés et policés, et enfin les Barbares incultes. Euripide, dans son Iphigénie ne déclare-t-il pas que « le Barbare est né pour l'esclavage et le Grec pour la liberté » ? Mais malgré son essor intellectuel – indéniable –, la Grèce des cités n'a pas réussi à surmonter son particularisme municipal. Et dès le dernier perse

L'enlèvement de Darius III, la fin des Achéménides et l'avènement d'Alexandre le Grand

Derrière Darius, tout le continent asiatique pourrait encore se lever pour venir à son aide, car les guerriers ne manquent pas dans cette région du monde: Saces, Massagètes, Scythes, Hyrcaniens, habitants de la Transoxiane, de l'Aréie et de la Paraponisade forment des multitudes armées dont le poids suffirait à infléchir au destin. Mais ils n'y songent guère. Engourdie dans sa torpeur, l'Asie n'a pas conscience du drame qui se prépare. Darius aurait tort d'en attendre le moindre secours. L’Asie à choisi son champion : ce sera Alexandre... Aussi, Darius a-t-il décidé de ne plus reculer et de tenir tête à Alexandre là même où il se trouve. Dans l'espoir de ranimer le courage des généraux, il leur explique la nécessité de livrer ce suprême combat. Encore un ! Mais ceux-ci n'ont plus confiance en leur souverain qui a déjà fui deux fois le champs de bataille à Issos et à Gaugamèles. Affronter sur place les forces macédoniennes d'Alexandre serait aller au-d

Enquête sur l'assassinat de Philippe de Macédoine: un complot dynastique?

L'histoire a cela de formidable qu'elle peut être interprétée de bien des manières. Aussi, à chaque grand événement historique - catastrophes, guerres, faits religieux - l'historien comme le néophyte ne peut s'empêcher de sortir hors des sentiers battus que nous afflige parfois "l'histoire officielle". Ses détracteurs sont parfois dédaignés au prix du "bon sens" que seuls certains se croient le droit d'octroyer. Les faits historiques qui n'entrent pas dans le cadre de ces messieurs rentrent dans celui de la théorie du complot. Or l'historien doit parfois être comme le philosophe et douter de tout! Loin de moi l'idée de choisir un sujet trop récent, bien que cela démange ma plume - ou plutôt le clavier dans ce cas - mais je vous emmène une fois de plus avec moi dans les abysses de l'Histoire, pour vous montrer qu'un événement historique que l'on croyait acquis peut, grâce à une autre argumentation, être interprété autre

Les premiers pas d'Alexandre le Grand : Une épopée qui commence à seize ans contre les Médares

Les destins exceptionnels commencent parfois tôt, voire trop tôt. À un âge où nos enfants ne sont encore que de jeunes adolescents, certains prennent déjà en main leur destinée et marquent l'Histoire comme des forces explosives prêtes à éclater. En l'an 339 avant notre ère, tout l'ancien monde est dominé par l'empire fabuleux des Perses et les cités grecques. Tout, vraiment tout ? Non ! Dans un coin reculé, au nord de la Grèce, un petit royaume résiste encore et toujours aux envahisseurs : la Macédoine. Et en cette année 339, tout le monde connaissait déjà Philippe, le roi borgne ; ils allaient bientôt découvrir son fils, âgé de seulement seize ans, Alexandre, celui qui serait proclamé Le Grand ! Philippe est occupé. Comme tout grand roi qui se respecte, le souverain macédonien est au front, aux côtés de ses hommes, les accompagnant, les encourageant et les poussant à étendre les limites de leur royaume. Philippe se heurte d'abord aux défenses de Byzance, puis il do

Alexandre Ier de Macédoine, le Philhellène

Il existe des "Alexandre" dont on oublie qu'ils ont existé. Le plus célèbre est évidemment Alexandre le Grand, dont l'adjectif nous a presque fait oublier qu'il fut le troisième de la dynastie des Téménides, la famille royale macédonienne. Il y eut donc deux premiers "Alexandre". C'est Alexandre Ier (500 – 450 av. notre ère) qui nous intéresse aujourd'hui. Il est le premier roi macédonien à véritablement inscrire sa politique dans la voie du philhellénisme, c'est-à-dire à vouloir voir son peuple accepté parmi le cercle restreint et sélectif des civilisés grecs ! D'où découle son adjectif : Alexandre le Philhellène, ou « l'ami des Grecs ». Alexandre Ier est le dixième roi de la liste monarchique macédonienne. Il est le fils d'Amyntas Ier, un grand roi qui fit connaître son royaume à la Grèce. Poursuivant la politique conciliatrice de son père avec des Grecs pourtant arrogants et méprisants, Alexandre entend ouvrir davantage la Macé