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Affichage des articles associés au libellé Archéologie

Lord Carnavon victime de la malédiction de Toutankhamon

La malédiction des pharaons ! Ce trait littéraire, voir même tout à fait romantique remonte à la nuit des temps de l’Égypte pharaonique. Croyant en l'immortalité de l'âme, les Égyptiens ne voulaient en aucun cas, que leurs corps, une fois mort, soient détruits et dépouillés. Les conséquences sur leurs vies dans l'au-delà auraient été désastreuses. Alors, afin de se protéger, ils écrivaient des formules magiques et religieuses, vociférant contre ceux qui oseraient venir troubler leur dernière demeure et leur repos éternel. De terribles souffrances, une mort tragique et une lignée familiale maudite attendaient tous ceux qui profaneraient les tombes. Cependant, quoi de plus terrible que de s’attaquer au plus sacré des hommes sur terre, la réincarnation d'Osiris, descendant même du dieu à tête de faucon Orus : le pharaon ! Pourtant, depuis l'Antiquité même, certains hommes bravent ces malédictions pour y voler or, pierres précieuses et mobiliers. Les pilleurs de

Le siège de Larsa : Comment Hammurabi de Babylone a étendu son royaume en Mésopotamie

Hammurabi est une figure clé de la longue Histoire Mésopotamienne. Il marque une rupture nette avec l’ancien temps des cités et des élites suméro-akadiennes du IIIe millénaire et l’hégémonie babylonienne des IIe et Ier millénaires. En effet, si Babylone connut des périodes de dominations étrangères et des destructions au cours de sa riche histoire, elle resta comme le symbole de la puissance, de la richesse, de la beauté et de la culture jusqu’à nos jours. C’est sous le règne d ‘Hammurabi (1792-1750) que la ville obtint ses lettres de noblesse. De tous ceux que connurent la ville sous son long et prolifique règne, un événement marqua l’avènement et l’hégémonie de Babylone sur le vieux pays mésopotamien. Cet événement, c’est la prise de la ville de Larsa en 1763 qui vit l’annexion de son royaume, qui était le plus grand de Mésopotamie, par Babylone. Comment Hammurabi a-t-il pu organiser une campagne militaire aussi importante ? Quelles en étaient les raisons et qu’elles en furent les c

Au-delà de la politique et de la guerre : La puissance de l'amour dans l'Histoire grâce à Shibtu et Zimri-Lim

L'amour est le plus souvent un thème romanesque ou anecdotique dans l'Histoire et, mis à part peut-être les longues séries d'histoires d'amour de grands souverains comme Louis XIV ou de maîtresses influentes telles Agnès Sorel ou Diane de Poitiers, ce sujet est souvent occulté au profit de la politique, de l'économie ou de la guerre. Ce domaine m'a pourtant toujours passionné car, à mon sens, il est compatible – voir lié - avec les affaires d’État et il argumentera une de mes grandes thèses sur l'influence permanente des femmes sur l'histoire de l'humanité, traditionnellement réservée aux hommes. Le rôle essentiel de la femme dans la vie politique, d'autant plus quand celle-ci est la reine, remonte profondément dans l'histoire des civilisations. Et c'est ainsi que, comme un voyage à travers les millénaires, je souhaiterais vous faire découvrir la passion, néanmoins non dénuée de respect et de sens politique, de deux êtres qui ont vécu au

Nabonide : le dernier souverain indépendant de Babylone et le premier archéologue de l'histoire

Quel étrange personnage que ce Nabonide (556-539 av. notre ère). Il fut singulièrement différent de tous ses prédécesseurs qui régnèrent sur le royaume de Babylone et il en fut le dernier souverain indépendant. Après lui, Perses, Macédoniens, Grecs et Parthes se partageront le trône babylonien ainsi que son rayonnement culturel et historique jusqu’à sa totale destruction aux premières heures de l’ère chrétienne. Chose exceptionnelle pour Nabonide, il fut confondu avec son ancêtre Nabuchodonosor dans la Bible et connut ainsi, grâce au récit de l’Ancien Testament et notamment du Livre de Daniel, une certaine éternité dans la mémoire des hommes - toute relative il faut bien l’avouer. Aujourd’hui, les sources épigraphiques et archéologiques ont révélé la véritable histoire de ce « roi maudit » qui avait abandonné sa cité plusieurs années pour se vouer au dieu lune Sîn et... à l'archéologie ! Nabonide était un roi. Et comme tous les grands rois qui, depuis deux millénaires, régna

La chute des Sumériens : un mystère millénaire

Comment ont disparu les Sumériens ? La brillante civilisation sumérienne s’épanouit en basse Mésopotamie au IVe millénaire et brille de 3200 à 2340 av. notre ère environ et, après un bref sursaut aux XXIIe et XXIe siècles, s'effondre définitivement dans un immense fracas que les textes anciens décrivent comme un véritable cataclysme. Un poème mésopotamien parle alors des lamentations sur la destruction d'Ur, la dernière capitale sumérienne. Alors qui est responsable du déclin des inventeurs de l'écriture, de la roue et des premières grandes cités ? Les Sumériens sont atypiques. L'archéologie et l'épigraphie n'ont pu répondre à la question de leurs origines. Peuple ni indo-européen, ni sémitique – pourtant les groupes humains les plus proches géographiquement – les sumériens ne sont pas originaires de la basse Mésopotamie. Différentes hypothèses imaginent leur berceau en Indes ou même plus loin en Asie. La thèse à laquelle je me rallie est celle proposée par Ge

Nabta Playa, les Secrets du premier Calendrier de l'Humanité

La préhistoire regorge d'innovations captivantes qui ont distingué nos ancêtres en tant qu'homo sapiens, des êtres humains éclairés. Les actualités archéologiques et les études sur les populations préhistoriques offrent chaque année des surprises considérables et des trouvailles qui ont su transformer notre compréhension de ces époques obscures où, malheureusement, l'homme ne consignait pas encore. La première préoccupation de ces individus capables de décoder l'univers qui les entourait fut de maîtriser le temps ; élément essentiel lorsque l'on est nomade. Ainsi, grâce à des millénaires d'expériences et d'observations, nos ancêtres savaient se référer aux étoiles, à la lune et au soleil. Cela leur permettait d'anticiper l'arrivée des saisons propices et défavorables, la germination de certaines graminées sauvages ou encore la migration des troupeaux vers des régions plus hospitalières. Mais tout a un tournant : l'homme décida un jour de se séden

Babylone : De l'Apogée à la Chute, l'Histoire d'une Ville Légendaire

La magnifique cité de Babylone ! Votre imagination prend le relais : de loin, que vous soyez un bédouin, un commerçant avec votre caravane ou un simple passant, vous ne percevez de la cité qu’une masse solide et imposante, carrée ou rectangulaire, qui surgit des palmiers entourant la ville. Son point culminant reste cette tour « de Babel », qui, au centre de la métropole, semble toucher le ciel. À l'intérieur, c'est une fourmilière. Des centaines de nationalités et de cultures se croisent dans un tumulte indescriptible, à travers de larges avenues qui se coupent à angles parfaitement droits. Les édifices à plusieurs niveaux côtoient ceux d'un seul étage. Depuis leurs terrasses, les femmes richement vêtues observent, amusées, la vie qui bouillonne sans relâche dans la cité. Les commerçants appellent et négocient dans un brouhaha assourdissant, lointains échos des modernes bazars orientaux. Plus loin, un palais est adossé à des jardins en terrasses : les Jardins suspendus ! O

Le Mythe du Déluge Biblique: Atrahasis et Utanapishtim, les Noé mésopotamiens

Le récit du Déluge est un mythe répandu dans un grand nombre de cultures aux quatre coins du globe. Le plus célèbre d’entre eux, celui de la Genèse, est passé à la postérité grâce à la Bible. Cet épisode dramatique raconte comment Dieu usa d’un déluge cataclysmique pour laver la terre de l’impureté de sa création : l’homme. Néanmoins Dieu décida de récompenser de sa loyauté le brave Noé, en l’épargnant. Il lui ordonna de construire une arche répondant à des critères bien précis, et de s’y enfermer avec sa famille ainsi qu’avec un couple de chaque espèce animale. L’arche sauvegarderait toutes les espèces créées par Dieu sur terre pour un nouveau Commencement. Cependant, les découvertes archéologiques du XIXe siècle en Mésopotamie, et le déchiffrement des tablettes cunéiformes jetèrent un trouble dans l’étude des écrits bibliques. En effet, ils existaient des récits du Déluge très comparables à celui de la Bible, mais beaucoup plus anciens. Souvenirs ou fictions, voici les histoires, cel