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Affichage des articles associés au libellé Anatolie

Un mystérieux tombeau pour une grande dame

En 1926, une équipe d’archéologues allemands découvre dans la rue des héros à Ephèse en Turquie, un tombeau de forme octogonale. A l’époque romaine, les cimetières se trouvaient en périphérie. Seules quelques rares exceptions masculines sont autorisées à être inhumées dans la ville même. Qui est cette personne ayant reçu l’honneur d’être enterrée dans un mausolée dans la ville ? En 2007, une équipe de légistes et d’anthropologues autrichiens étudie le squelette de cette personnalité. A leur grande surprise, la forme et la taille des os indiquent qu’il s’agit d’une femme plutôt svelte et non d’un homme. La datation au carbone 14 prouve qu’elle a vécu entre -200 et -20. Elle est probablement décédée à l’âge de 16 ans d’une mort brutale. Le crâne ayant disparu à Berlin pendant la seconde guerre mondiale, les chercheurs l’ont reconstitué à partir de notes et de croquis réalisés dans les années 1930. La forme du crâne confirme qu’il s’agit d’une jeune femme, ayant probablement des origines

Le défi du nœud gordien : Comment Alexandre le Grand est devenu le maître de l'Asie

L'Antiquité regorge de mystères et de légendes qui prennent parfois des tournures si incroyables qu'elles dépassent la fiction pour mieux devenir réalité. Le périple d'Alexandre le Grand en Orient est un véritable foisonnement d'anecdotes merveilleuses. Parti de sa Macédoine natale en 334 avant J.-C., Alexandre et son invincible armée conquièrent l'Anatolie tout entière ainsi que les cités grecques d'Asie. Milet, Éphèse et, plus difficilement, Halicarnasse, abandonnent l'administration perse pour se soumettre à la nouvelle administration macédonienne. Après avoir vaincu l'armée perse sur les rives du fleuve Granique, où commandait Memnon de Rhodes, Alexandre se croit invincible. Désormais, toute l'Asie peut lui échoir. Poursuivant ses conquêtes dans la province de Phrygie, en Anatolie, Alexandre parvient jusqu'à Gordion en 333 avant J.-C. C'est là que lui est présenté le char du légendaire roi Midas, le roi aux mains d'or, dont le timon e

Basile II, le dernier grand Basileus byzantin

Basile II (860 – 1025) n’est pas le plus connu des empereurs byzantins (basileus). Le passant, dans la rue, n’hésitera pas à vous citer fièrement Constantin et Justinien, obscurs empereurs dont il ignore tout mais dont les noms lui rappellent avec nostalgie ses cours de 5 e . Pourtant, à défaut d’avoir réformé en profondeur l’empire ou donné à sa capitale son nom (Constantin nomme Byzance, Constantinople), Basile II a défendu et agrandi considérablement l’empire, stoppant net l’avancée furieuse de la conquête du tout jeune et puissant royaume bulgare. Depuis le VIIe siècle, l’empire Byzantin mène un combat sur deux fronts : les Balkans contre les bulgares et l’Orient contre l’Islam. L’Anatolie, à l’est de l’imprenable forteresse que représente Constantinople, est le théâtre de la résistance acharnée des byzantins pour enrayer les incursions islamiques. Antioche et la Crète repassent même sous le contrôle de Constantinople. Le règne de Basile marque alors l

Riche comme Crésus, le roi qui a donné naissance à la monnaie

Nous traversons une période économique tumultueuse. Entre les crises financières et l'importance omniprésente de l'argent, une question se pose : qui a inventé cet outil à la fois formidable et dangereux que l'homme désire tant ?  La Mésopotamie, berceau de la civilisation, n'avait pas de monnaie, du moins pas au sens où nous l'entendons aujourd'hui. Les anciens Mésopotamiens utilisaient un système de paiement assez archaïque, qui a pourtant perduré pendant longtemps. Il ne s'agissait pas de pièces de métal précieux, or ou argent, ou même de cuivre, comme nous en avons découvert grâce à l'archéologie. Les soi-disant "monnaies" de l'ancienne Mésopotamie étaient en réalité des lingots d'argent, estampillés d'une marque pour identifier leur propriétaire.  Il faudra attendre le VIe siècle avant notre ère pour voir apparaître la première véritable monnaie. Son inventeur est un souverain du royaume de Lydie (dans l'actuelle Turquie oc

Memnon de Rhodes, celui qui défia Alexandre le Grand

Si Alexandre a été surnommé Megas Alexandros – Alexandre le Grand – c’est bien grâce à sa bravoure au combat, sa carrière militaire, son empire gigantesque et à sa vie, sans aucun doute la plus trépidante qu’un homme n’ait jamais légué à l’histoire de l’humanité. Personne ne lui a résisté, hommes, femmes, macédoniens, grecs, perses, indiens, chacun s’est prosterné devant lui. M’intéressant à la vie d’Alexandre depuis plusieurs années, en lisant et en écrivant aussi sur lui, une question me tarabustait : qui donc a vaincu Alexandre sinon la mort elle-même ? Jamais l’intrépide macédonien ne perdu une bataille et même lorsqu’il revenait blessé, agonisant aux portes du monde d’Hadès, c’était toujours en vainqueur ! En réétudiant son épopée, je me suis rendu compte qu’il n’existait qu’un homme qui lui ait vraiment résisté. Darius le Grand roi ? Non ! Ses proches tels Hephestion ou Ptolémée ? Non plus ! Il s’agit d’un homme presqu’inconnu et qui traverse la vie d’Alexandre tel un météorite d