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Articles

Le Calendrier Julien : L'innovation de Jules César et Sosigène qui a Défini les Années Bissextiles

Dans le cœur bouillonnant de la Rome antique, la grandeur et la gloire de l’empire étaient souvent éclipsées par les petites incohérences de la vie quotidienne. L’une de ces incohérences était le calendrier romain, imprécis et sujet à des manipulations politiques. C’est dans ce contexte que Jules César, le dirigeant ambitieux et visionnaire de Rome, a décidé de réformer ce système défectueux. Rome, à cette époque dominait une partie de l’Europe et de la Méditerranée. Son « Empire » s’étendait de la Bretagne à l’Égypte, englobant une multitude de cultures, de croyances et de pratiques. Cependant, malgré cette hétérogénéité, une constante demeurait : le besoin d’un calendrier précis et fiable pour gérer les affaires, tant religieuses que civiles. Les prêtres romains, responsables de l’ajout de jours supplémentaires au calendrier, utilisaient souvent ce pouvoir à des fins personnelles, rendant le calendrier imprévisible. Et justement l’Egypte était le lieu de tous les savoirs et de toutes

Quand les Corbeaux de Rome encensent Auguste

À Rome, la ville éternelle, les corbeaux, ces émissaires noirs du ciel, étaient considérés comme des joyaux. Tout comme leurs proches, les corneilles, ces oiseaux étaient couramment apprivoisés et tenus en haute estime. Les Romains, dans leur quête infinie d’amusement et d’innovation, dressaient ces oiseaux pour diverses tâches, allant de la chasse aux salutations.  Les porches des maisons romaines résonnaient souvent du " Salve " sonore des corbeaux placés en évidence, accueillant les arrivants. Avec le temps et la persévérance, certains corbeaux pouvaient même maîtriser des phrases bien plus complexes, à la grande joie de leurs propriétaires. Le récit de Pline à ce sujet est particulièrement divertissant. Un Romain, plus rusé que la moyenne, avait vu une opportunité en or et avait enseigné à son corbeau à dire " Ave Caesar, victor, imperator " ("Salut César, empereur victorieux"). Quand Auguste est rentré triomphant à Rome après la victoire d’Actium, il

Antinoüs, l'amant d'Hadrien : De la Beauté Divine à la Légende Immortelle

Au-delà de l'histoire officielle, la légende d'Antinoüs a pris une vie propre, alimentée par des récits et des mythes qui ont traversé les âges. Selon une légende, Antinoüs n'était pas un simple mortel, mais un demi-dieu, fils d'une nymphe et d'un dieu inconnu. Sa beauté n'était pas seulement le fruit du hasard, mais un don divin qui lui avait été conféré dès sa naissance. Hadrien, bien avant de rencontrer Antinoüs, aurait fait un rêve prophétique. Dans ce rêve, il se tenait au bord d'une rivière cristalline, et un jeune homme à la beauté surnaturelle émergeait des eaux, tendant la main vers lui. Lorsque leurs doigts se sont touchés, une lumière éblouissante a enveloppé Hadrien, lui promettant amour éternel et protection divine. Ce n'est que des années plus tard, lorsqu'il a croisé le regard d'Antinoüs pour la première fois, qu'il a réalisé que le jeune homme de son rêve et le jeune Bithynien étaient une seule et même personne. Leur amour n&#

Le Dernier Acte de Démosthène : Rébellion, Sacrifice et Légende au Temple de Poséidon

12 octobre 322 av.J.C. La mer Égée caressait doucement les rives de Calaurie, là où les échos de la grandeur antique résonnaient encore. Parmi les édifices imposants qui dominaient le paysage, le temple de Poséidon s’élevait, étincelant de blancheur, reflétant la lumière du soleil sur ses colonnes immaculées. Cette merveille architecturale avait vu passer des siècles, des générations d'adorateurs, et des moments qui avaient changé le cours de l'histoire. Dans les profondeurs de ce sanctuaire, le parfum de l'encens et le bruit lointain des vagues étaient les seuls compagnons de Démosthène. Un homme qui, au fil des ans, avait élevé sa voix non seulement pour le bien d'Athènes mais pour l'écho d'une liberté universelle. Son ennemi intime: la Macédoine symbolisé par Philippe puis son fils, le Grand Alexandre. Chaque ligne sur son visage témoignait des batailles oratoires livrées, des nuits blanches passées à défendre une cause, des moments de doute et de triomphe. 

Le Palais de Séleucos : Combabus, le Seigneur qui a Tout Sacrifié par Loyauté

Lucien nous conte ici une histoire bien tragique... ou héroïque. Cela dépend du point de vue. Le palais de Séleucos, roi de Syrie au IVe siècle avant J.C, brillait d'une splendeur inégalée. Les jardins parfumés, les colonnades de marbre et les mosaïques d'or témoignaient de la grandeur de son règne. Au sein de cette cour brillante, Combabus se démarquait par son charme et son allure. Jeune seigneur d'une beauté saisissante, ses cheveux noirs descendaient en cascades sur ses épaules, et ses yeux bleus profonds semblaient cacher mille secrets. La reine Stratonice, quant à elle, était la parfaite incarnation de la beauté et de la grâce. Ses boucles d'or macédonienne tombaient en vagues douces autour de son visage angélique, et ses yeux verts étincelaient de malice et d'intelligence. Elle était non seulement belle, mais aussi d'une vivacité d'esprit qui charmait tous ceux qui l'approchaient. Lorsque le roi Séleucos désigna Combabus pour accompagner la reine

La Légende de Vlad Tepes : Comment le Prince de Valachie est Devenu le Vampire Dracula

Entre conte et réalité, il n’y a qu’un pas. Ou plutôt un vol de chasse-souris. Telle est l’histoire véridique d’un Prince roumain du XVe siècle qui sauva l’Europe de l’envahissement ottoman. À la lueur pâle de la lune, les rues pavées de Sighișoara bruissaient d'histoires et de secrets. En son cœur se trouvait la demeure d'un jeune prince né en 1431, Vlad, fils du mystérieux Vlad II Dracul ou Drăculea, ce chevalier de l'Ordre du Dragon. Les ombres du palais ottoman avaient jadis enveloppé ce jeune prince, où son père, pour des promesses d'allégeance, l'avait confié comme otage. Là, il apprit à détester ces geôlier turcs, ces musulmans qui voulaient envahir sa contrée natale ainsi que toute l’Europe chrétienne. Lorsque les vents d'automne charrièrent les nouvelles de la trahison des boyards, ces nobles orthodoxes de l’est, qui avaient froidement ôté la vie à son père et à son frère, quelque chose changea irrémédiablement en Vlad. De retour sur le trône de Valachi