Accéder au contenu principal

Articles

Pausanias et Cléonice : Une tragédie d'amour et de pouvoir de l'Antiquité

Au cœur de l'Antiquité, Byzance, cette cité florissante, était le théâtre de nombreux événements et intrigues. Les rues pavées résonnaient des murmures des marchands, des éclats de rire des enfants et des discussions animées des philosophes. Mais parmi tous les récits qui ont traversé le temps, celui de Pausanias, le puissant général des Lacédémoniens (Spartiates), et de la jeune Cléonice, reste l'un des plus poignants. Pausanias, un homme de guerre, avait vu et vécu bien des batailles. Il fut d'ailleurs de ceux qui vainquirent les envahisseurs Perses à la décisive bataille de Platée en 479 av. J.C. Mais un jour, au détour d'une ruelle de Byzance, il fut vaincu non par une épée, mais par le regard d'une jeune fille. Cléonice, avec ses vingt printemps, avait cette beauté intemporelle qui pouvait faire chavirer le cœur du plus endurci des guerriers. Leur rencontre fut brève, un simple échange de regards, mais suffisante pour hanter les nuits du général. Obsédé par son

Louis XVI (1/9) : du petit duc de Berry au roi de France (1754 - 1774)

  Votre Majesté, vous êtes l’un des cinq rois de France les plus connus et, en même temps, celui le plus méconnu, ou du moins, celui possédant toujours une image tronquée. Je vous remercie de m’accorder cet entretien, qui permettra de retracer votre règne, votre vie et de comprendre un peu mieux, une période charnière de notre histoire. Vous naissez à Versailles le 23 août 1754. Vos parents sont Louis de France et Marie-Josèphe de Saxe. Vous êtes le second fils du couple. Comme vous le voyez, de par ma généalogie, je n’étais pas destiné à régner. Je suis l’un des petits fils de Louis XV. Les héritiers de la couronne sont d’abord mon père, puis mon grand-frère Louis duc de Bourgogne. Je suis donc le troisième dans l’ordre de succession. Derrière moi se situent mon frère Louis comte de Provence, et Charles comte d’Artois. Tout comme moi, bien qu’ils ne soient pas destinés à régner, ils seront pourtant les rois Louis XVIII et Charles X.   Vous n’avez donc pas reçu une éducation vo

Cléopâtre était-elle Belle ? L'Histoire de sa Beauté et de son Nez

La légende a traversé les siècles et deux millénaires jusqu’à nous et disait que sa beauté était telle que nombre d'hommes ont voulu payer de leur vie pour une nuit avec elle. Une autre rumeur dit qu’elle était admirable à voir et à entendre, et captivait les âmes les plus rebelles à l'amour, les cœurs que même que l'âge avait glacés. Elle avait fait sombrer César le conquérant, et Antoine que l'on comparait en son temps à Hercule. Seul Auguste avait résisté à ses charmes ; il est vrai qu'il était un peu souffreteux. Il fallait bien pour l’orgueil de Rome, qu'une telle femme, capable de réduire à ses volontés les plus grands Romains, fût un être exceptionnel de beauté et de charme, le type même de l'ensorceleuse. Tout a contribué à maintenir cette réputation: les artistes, les poètes, et, de nos jours, les cinéastes. D’Elizabeth Taylor à Monica Bellucci comment ne pas y voir un hommage à sa beauté! C’était également sans compter les érudits eux-mêmes, qui, s

Agnès Sorel, celle qui enchanta le Royaume de France et le Coeur du Roi Charles VII

Charles VII le Victorieux avait atteint la quarantaine. Seul roi d’un royaume qui boutait enfin l’ennemi anglais, il présentait enfin en sa personne quelques marques d’une transformation morale.   L’amour ?   Ces transformations ne l’avaient pourtant pas embelli. Le roi de France restait ce personnage dégingandé aux genoux cagneux, aux traits ingrats et moroses. Mais l’homme avait pris plus d'assurance et la voix plus de majesté. Le corps aminci révélait le cavalier enfin rompu aux exercices des camps, comme le visage dénonçait une sensualité devenue tyrannique. Le regard, généralement voilé, mélancolique et défiant, semblait presque redoutable lorsqu'il fixait sa froide lueur sur quelque étranger surpris.   Au demeurant, le roi conservait sa douceur, son affabilité. Aucun prince ne montrait moins de morgue, aucun n'était si facilement accessible. De l'aversion pour les figures inconnues subsistait seule une phobie des hommes en disgrâce. Volontiers enclin à pardonner l