Cher Jacques-Auguste, Je t’écris pour te faire part des récents évènements qui ont secoué Londres récemment. Ce 8 février, Marie Stuart, reine d’Ecosse, a été décapitée pour crime de haute trahison. Le premier coup du bourreau est mal porté. Il s’est abattu sur l’occiput. Marie a gémi et craché du sang, mais n’a pas rendu l’âme. Le deuxième coup s’enfonce dans la nuque. Il faut un troisième coup pour la décapiter. Ce spectacle macabre ne s’achève pas là. Lorsque le bourreau s’empare de la tête pour la montrer à l’assistance, elle roule sur le plancher, ne laissant dans la main qu’une perruque. Marie montre un visage d’une vieille femme aux cheveux ras et gris. Le doyen de Petersborough met un terme à l’ébahissement de la foule en prononçant ces mots : « Amen ! Amen ! Ainsi périssent les ennemis de la reine. » Tu connais, à n’en pas douter, les débuts de la vie de Marie Stuart, celle qui fut également votre reine durant une année. Née le 8 décembre 1542 à Edimbourg de Ja