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Articles

Bucéphale et Alexandre le Grand : L'histoire d'une Amitié qui a Conquis le Monde

« Achète-le moi, père ! » C'est avec ces mots que le jeune garçon interpelle son père. Ses cheveux longs et bouclés encadrent un visage angélique, sa silhouette frêle et délicate pourrait le faire passer pour une fille. L'adolescent, qui vient tout juste de fêter ses treize ans, fixe avec détermination le seul œil noir de son père. L'homme, aux cheveux noirs hirsutes et à la musculature taillée mais couverte de cicatrices, boite légèrement. Il toise ce fils dont il goûte rarement la présence. Ils n'ont, en apparence, rien en commun. Et pourtant ! La détermination de cet enfant le touche, le perce jusqu'au cœur. Avec ses yeux vairons, ce garçon que la postérité connaîtra sous le nom d'Alexandre le Grand, marque un point décisif face à Philippe, son père, roi de Macédoine. Élevé à la dure par son précepteur Léonidas, sous l'œil bienveillant de sa mère Olympias, Alexandre ne supporte plus l'incompétence de son roi de père, ainsi que de l'ensemble de se

Jésus : un procès politique, mais équitable

"Je m’en lave les mains !" Ses mots résonnent sur les murs de la forteresse Antonia à Jérusalem. Ponce Pilate préfet de Judée, est fatigué. Il vient de régler une affaire judicaire, qui a son goût l’a déjà trop accaparé. Il ne veut plus en entendre parler. Il sait qu’il n’est pas bon pour un magistrat romain de trop s’impliquer dans les affaires des Juifs. Il y a quelques instants, il a condamné à mort un dénommé Jésus de Nazareth, un homme libre et non citoyen romain, autrement dit un pérégrin. Pilate ne s’intéresse pas à l’accusé. A ses yeux, Jésus est un vagabond, n’exerçant aucune activité professionnelle. De plus étant juif, il appartient à un peuple vaincu. Jésus a été amené devant le tribunal par Caïphe, le grand prêtre du Temple de Jérusalem et président du Sanhédrin. En ces qualités, il est le personnage le plus sacré de la cité. Bien qu’il n’existe pas dans le judaïsme d’autorité supérieure représentant l’ensemble de la communauté et définissant les

Cléopâtre, son tapis et Jules César : Une Histoire d'Amour Épique et Mystérieuse qui a Bouleversé l'Empire Romain

Les amours passionnées entre la célèbre reine égyptienne Cléopâtre et le tout-puissant et charismatique Jules César forment un épisode à la fois mystérieux et envoûtant de l'histoire. Leur relation est digne des ébats charnels des dieux de l'Olympe. Au sein de leur amour naît un enfant légendaire et secret, Césarion, conférant à la reine une place singulière dans l'histoire et une renommée qui fait jaser du sénat romain jusqu'aux recoins les plus sombres de l'empire. Cléopâtre, descendante de Ptolémée Ier, général et compagnon d'Alexandre le Grand, est d'origine grecque, mais elle se distingue par son amour pour son peuple et son désir ardent de faire reconnaître l'Égypte comme la grande civilisation du monde méditerranéen, au même titre que Rome. Polyglotte, elle parle la langue de son peuple, une particularité sans précédent parmi les descendants de la dynastie des Ptolémées, qui règnent sur le trône depuis trois siècles.

Cérès, la planète oubliée

Combien notre système solaire compte-t-il de planètes ? Des maigres cours d'astronomie que nous avons reçus pendant notre scolarité, nous avons retenu les neuf planètes du système solaire : Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Les hommes les ont toujours eues au dessus de leurs têtes et les ont observées pour la plupart. Des temps préhistoriques à nos jours, elles fascinent, émerveillent et sont utilisées. Elles servent à définir les saisons aux agriculteurs, les temps de transhumances aux sédentaires et la route à suivre pour les voyageurs. Dans mon enfance, intéressé par le sujet, je m’étais passionné pour la recherche de la fameuse planète X, une dixième planète au-delà des confins gelés de l'orbite de Pluton. A cette époque, elles étaient neuf, on en cherchait donc une dixième. Aujourd'hui, tout a changé ! Elles ne sont plus que huit et on trouve régulièrement pleins de nouveaux corps, pas plus gros que notr

Des dromadaires dans l'armée des Etats-Unis !

Durant l’été 1857, l’officier commandant du Fort Davis au Texas accueille en ses murs des dromadaires importés du Moyen Orient. Ces animaux font partie des 64 dromadaires constituant le Camel Corps, institué par l’Etat-major en mars 1854 et rattaché à la cavalerie. Comment l’armée américaine en est arrivée à employer des dromadaires ? Dans les années 1850, les Etats-Unis sont confrontés à la conquête de l’Ouest. Les pionniers voyageant entre le Texas et la Californie sont souvent victimes d’attaques de la part d’Amérindiens ou de Mexicains. L’armée a comme objectif de sécuriser les routes. En parcourant les récits de la campagne d’Egypte de Napoléon Bonaparte, le général Edouard Beale qui est également surintendant aux affaires indiennes, a subitement une idée. Les déserts égyptiens et de l’Arizona sont assez similaires. Tout comme le général français, il souhaite employer des dromadaires. Il réussit à convaincre le secrétaire d’Etat à la guerre Jefferson Davis. Beale reçoit des

Révolution Grammaticale : L'Égalité des Genres dans la Langue Française

Quelle époque, en effet ! Alors qu'on nous rabâche à longueur de journée qu'il faut toujours faire plus pour l'égalité entre les hommes et les femmes, il existe un domaine où cette égalité, tant recherchée, n'est pas prête de voir le jour : la grammaire. Et oui, car si les hommes et les femmes sont égaux dans notre société, ils ne sont pas … égales ! Ah, que de souvenirs ! Pour la plupart douloureux, j'en conviens ! Se remémorer les prêches incessants de ces vieux instituteurs grincheux qui répétaient inlassablement les règles de grammaire – fondements de notre patrimoine linguistique – que nous devions consciencieusement écrire dans nos cahiers, les intégrer à notre écriture et surtout se les remémorer lors des rédactions et autres devoirs. Certes, les enfants que nous étions, qui préféraient aller et courir n'importe où – pourvu que cela ne fût pas dans une salle de cours – ne se posaient pas la question de savoir si telle ou telle règle était injuste ou inég