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Affichage des articles correspondant à la recherche du terme Grèce

Histoire abrégée de la Grèce 3/4

La période ottomane (1453 - 1797) La domination byzantine se réduit graduellement après la prise de Constantinople. En 1458, les Turcs s’emparent du duché d’Athènes, en 1460 de la Béotie , en 1462 de Lesbos, en 1470 de l’Eubée, en 1475 de Samos, en 1520 de Rhodes. Les Cyclades et Chypre demeurent sous contrôle vénitien jusqu’à la fin du XVIe siècle. Dans la nouvelle administration, tout appartient au sultan, qui délègue selon ses faveurs les charges, les privilèges et les domaines. Ainsi les paysans louent la terre et sont libres de la cultiver. Le pouvoir ottoman étant décentralisé, les communes conservent une certaine autonomie. Le sultan reconnaît l’Église orthodoxe et laisse au patriarche de Constantinople toutes ses fonctions et privilèges. En échange, celui-ci doit payer une taxe et reconnaître le pouvoir temporel du sultan. L’Église se retrouve bornée à la sphère religieuse. La bourgeoisie des villes élit les notables et participe à la gestion des affaires financières, é

Histoire abrégée de la Grèce 2/4

L’époque hellénistique (- 340 / -146) Le morcellement politique des cités États engendre des divisions. Le royaume de Macédoine se pose comme le seul État grec à pouvoir rassembler et défendre la péninsule. Depuis le règne d’Alexandre Ier au milieu du –Ve siècle, la Macédoine a développé son commerce et renforcé ses frontières. Philippe II modernise l’armée, composée de puissantes phalanges et d’une cavalerie légère dont les membres sont scythes. En -338 à la bataille de Chéronée, il conquiert les régions du Nord. Il prend la tête de la Ligue de Corinthe réunissant les cités du Sud. Afin d’asseoir sa domination, il unifie les Grecs contre les Perses, plan que son fils Alexandre le Grand accomplira. En -334, Alexandre débarque avec son armée en Asie mineure. Il remporte de nombreuses victoires et soumet une à une les régions l’Empire : Phénicie, Palestine, Égypte, Babylonie. En -327, il est aux portes de l’Inde. L’Empire perse s’effondre sous son épée et seul le refus de ses homm

Histoire abrégée de la Grèce 4/4

Dans les années 1930, la Grèce se limite sur la scène diplomatique. Un pacte d’amitié est signé avec la Turquie pour tourner la page du passé et pouvoir se consacrer à la construction du pays. Les relations sont tendues avec la Bulgarie et la Yougoslavie. Le pacte signé avec l’Italie est remis en cause avec l’avancée des troupes italiennes le long de l’Adriatique. Occupation, résistance et reconstruction (1940 – 1967) En octobre 1940, les Italiens attaquent la Grèce, suite à leur refus de se rendre. Les Grecs parviennent à repousser leurs ennemis jusqu’en Albanie. En février 1941, les Allemands viennent au secours des Italiens. Le pays est conquis en deux mois, puis démembré. La Bulgarie s’empare de la Thrace, de Thassos et de Samothrace et mène une politique de bulgarisation de la population. L’Italie annexe les îles ioniennes. Le reste du pays est administré par les Allemands et les Italiens, qui persécutent la population et pillent le pays. Le roi et son administration se

Le mythe de la Grèce blanche

Le mythe d’une statuaire grecque blanche s’est forgé dans la Rome antique pour des raisons esthétiques et idéologiques. La Renaissance nous a laissé l’image d’une statuaire en marbre blanc synonyme de grande pureté. Quand nous pensons à la Grèce , nous voyons ses ruines incolores et ses maisons blanches surmontées de toits d’un bleu identique à celui du ciel et de la mer. Or dès le XIXe siècle, les archéologues découvrent sur les statues originales des pigments prouvant qu’elles étaient peintes de couleurs vives. Dans son livre, Le Mythe de la Grèce Blanche , paru en 2013, Philippe Jockey déconstruit le mensonge d’une Grèce aux statues et monuments blancs. Pour les Grecs antiques, le blanc est synonyme d’inachèvement. Tous les temples et toutes les statues sont colorés. Les Romains, qui raffolent de sculptures grecques, préfèrent le blanc, symbole de pouvoir, de richesse et de bon goût. A l’inverse, les couleurs symbolisent l’extravagance et l’impureté. Seul le rouge trouve

Isocrate ou l'éloge de la Grèce unie

Le Grec de l'Antiquité s'est toujours considéré comme un être à part. Différent par la langue et la culture, il ne l'est en aucune façon par la religion, polythéiste, et même par l'allure ! Sa peau teintée par le soleil riche et généreux de la Méditerranée ainsi que sa barbe fournie marquant le pas entre l'enfance et la maturité, lui font ressembler autant à un perse qu'à un anatolien... lesquels, par certains côtés, peuvent être même bien plus raffinés que lui ! Cependant, cette certitude d’apparaître comme des « gens différents » les ont amenés à diviser le genre humain en deux catégories bien distinctes : les Grecs, civilisés et policés, et enfin les Barbares incultes. Euripide, dans son Iphigénie ne déclare-t-il pas que « le Barbare est né pour l'esclavage et le Grec pour la liberté » ? Mais malgré son essor intellectuel – indéniable –, la Grèce des cités n'a pas réussi à surmonter son particularisme municipal. Et dès le dernier perse

Histoire abrégée de la Grèce 1/4

La préhistoire Les premières traces de peuplement dans la péninsule datent de 600.000 ans. L’agriculture arrive de Mésopotamie à partir de -7000. Les Grecs se spécialisent dans la culture de l’olivier et de la vigne. La poterie et le travail des métaux, notamment du cuivre, se développent vers -3000. Les villages fortifiés regroupent des maisons circulaires. La civilisation cycladique (-3200 / -2000) Les îles des Cyclades connaissent un essor grâce au développement du commerce maritime. Elles font la jonction entre la péninsule et le Moyen-Orient. La géographie insulaire favorise l’émergence de petites cités indépendantes plutôt qu’un État centralisé. Les Cyclades sont à l’origine du modèle social, basé sur la liberté et l’individualité, qui se développera dans toute la Grèce. L'agriculture repose sur les céréales, la vigne et l'olivier. L'élevage se concentre sur les chèvres et les moutons et quelques porcs. Il y a très peu de bovins. La pêche complète les re

La Dispute Légendaire entre Hésiode et Homère

Dans le berceau flamboyant de la civilisation européenne, où les récits mythiques s'entrelacent avec l'histoire, un événement se détache avec une aura presque surnaturelle : l'Agon dramatique ou « la dispute » entre Hésiode et Homère. Ce n'est pas seulement un concours de poésie, mais une bataille épique des esprits, un sommet de la rhétorique et de la pensée où deux titans de la littérature s'affrontent. Ce tournoi a pour objectif de répondre à la question : que faut-il préférer, de la poésie didactique ou de la poésie épique ? Entre le VIIIe et le VIIe siècle avant J.C, d ans l'antique Grèce, terre baignée de soleil et berceau des plus grandes légendes, les poètes sont des figures quasi-divines. Ils sont les porteurs de sagesse, les narrateurs d'histoires héroïques, et les gardiens des vérités morales. Parmi eux, deux aèdes inspirés par les Muses, Hésiode et Homère se dressent comme des colosses, leurs voix résonnant à travers les âges. Ce duel n'est p